La chroniqueuse Ana Godefroy ne s’attendait pas à un tel déferlement. Après la venue du rappeur Vald sur le plateau de Quotidien le mardi 2 décembre dernier, une plaisanterie prononcée en direct a déclenché une vague d’insultes et de messages haineux à son encontre sur les réseaux sociaux.
Une vanne qui dégénère en cyberharcèlement
Sur le plateau de l’émission, Ana Godefroy a mentionné le Puy du Fou dans le cadre d’une chronique. Ce groupe de mots, anodin pour beaucoup, a suffi à réveiller des réactions virulentes. Sur Instagram, jeudi, la chroniqueuse est sortie de son silence pour répondre à ses détracteurs et tenter de dédramatiser la situation.
Elle a d’abord évoqué l’impact d’un tacle public adressé par le rappeur Booba à Vald sur la plateforme X, estimant que cette prise de position n’avait « peut‑être pas aidé » à apaiser les tensions. « Il s’est foutu ouvertement de sa gueule. Alors évidemment, j’ai peur de me prendre une dérouillée », a‑t‑elle ironisé dans sa vidéo.
Mais ce n’est pas tout : Ana Godefroy a pointé l’entrée en scène de l’extrême droite dans le débat. « Cerise sur le gâteau : l’extrême droite est rentrée dans le débat », a‑t‑elle déclaré, avant d’ajouter, sur un ton moqueur : « Vous allez me dire : qui les a sonnés, ceux‑là ? Alors personne, comme d’habitude. »
Insultes, menaces et réactions en chaîne
La chroniqueuse a ensuite publié plusieurs captures d’écrans de tweets à son encontre, dont certains comportent des outrances et des menaces. Un internaute ironiquement cité invite à « la tondre à la libération », message que la jeune femme a partagé pour souligner la virulence des attaques.
Dans sa vidéo, Ana Godefroy a résumé l’absurdité du lynchage : « C’est juste parce que j’ai mentionné un parc médiéval rempli de piafs qui tournent en rond au‑dessus d’un lac. Les mots sont quand même problématiques. »
Face à cette violence en ligne, la journaliste a tenté de répondre par l’humour et la dérision, tout en dénonçant la disproportion des réactions. Elle a mis en avant l’absurdité de voir un lieu de divertissement transformé en symbole de tous les maux par certains internautes.
Soutiens et amplification médiatique
Heureusement pour elle, Ana Godefroy n’est pas restée isolée. Sa vidéo a été largement relayée et, selon les publications qu’elle a partagées, a fait le tour du web en quelques heures, étant « relayée des millions de fois ». Parmi les réactions positives, on retrouve des personnalités et des anonymes qui ont pris sa défense ou se sont amusés de la situation.
Fanny Delaigue, répétitrice de la Star Academy, a commenté la vidéo en écrivant : « J’arrive pas à m’arrêter de rire ». Sur Twitter et Instagram, des internautes ont repris la plaisanterie à leur compte : l’un d’eux a railleusement baptisé Ana « Ana Godefroy de Montmirail », un clin d’œil au ton médiéval associé au Puy du Fou. Ce message a été suivi et relayé par plusieurs profils, parmi lesquels Alexandre Kominek, Laura Domenge ou encore Ariane Brodier, selon les captures partagées.
Ces réactions contrastées montrent à quel point une séquence télévisée peut instantanément se transformer en affaire publique, quand elle touche des symboles identitaires ou politiques sensibles pour certains internautes.
Le contexte et les limites du débat
Le cas d’Ana Godefroy interroge sur la frontière entre plaisanterie et provocation dans l’espace public, et sur la responsabilité des personnalités qui commentent l’actualité. Il illustre aussi la rapidité avec laquelle une « vanne » peut être récupérée et radicalisée, notamment quand des acteurs influents ou des courants politiques s’en emparent.
La chroniqueuse, en choisissant l’humour pour répondre, a tenté d’apaiser la situation tout en mettant en lumière la violence des propos tenus à son encontre. Reste la question de la modération des réseaux et de la capacité des plateformes à contenir ce type de déferlement verbal — une problématique déjà largement débattue dans les médias.
Pour l’heure, Ana Godefroy poursuit sa carrière et reçoit à la fois critiques et soutiens. L’épisode rappelle que, sur les réseaux, une phrase anodine peut parfois suffire à déclencher une tempête.


