Dans un entretien intime accordé au podcast d’Alexandra Roost, diffusé sur la chaîne YouTube Boom Boom, Élie Semoun est revenu sur un traumatisme d’enfance qu’il a rarement évoqué en public. À 61 ans, l’humoriste raconte la mort de sa mère quand il avait 11 ans, et la manière étonnante — et douloureuse — dont il a appris la nouvelle : deux jours après l’enterrement, chez sa tante.
Un deuil caché : comment il a appris la vérité
Selon ses propos dans le podcast, la mère d’Élie Semoun est décédée rapidement, après une grave maladie. Le jeune garçon n’a pas assisté aux funérailles. « Quand ma mère est morte, c’est arrivé très soudainement. On n’a pas été à l’enterrement donc pour moi, ma mère était encore vivante », confie-t-il. Le choix de son père — accablé par la peine et souhaitant probablement protéger ses enfants — a été de ne pas exposer les enfants à la cérémonie.
Cet ajustement parental, voulu pour protéger, a eu un effet inverse sur l’enfant. « Tu connais l’expression : ‘C’est pour ton bien !’ En fait, ce n’est pas pour ton bien, ça te fait du mal », déclare l’humoriste, exprimant la douleur liée à ce qu’il perçoit comme un mensonge par omission.
La découverte chez une tante et le choc émotionnel
Élie Semoun raconte qu’il a appris le décès chez sa tante, deux jours après l’enterrement. Cet épisode a constitué pour lui une rupture intime et psychologique : « On a appris ça après, donc ça a été une sorte de mensonge. Pendant longtemps, j’ai cru qu’elle était encore vivante et je lui en ai voulu quand je suis devenu à peu près adulte », relate-t-il.
Pour l’enfant qu’il était, cette annonce tardive a été un bouleversement total. Le comédien évoque un choc dont il mesure encore aujourd’hui les répercussions. Il qualifie cette souffrance de paradoxale : « C’était destructeur mais formateur », confie-t-il, soulignant comment l’épreuve a contribué à forger sa personnalité et, potentiellement, son approche de la scène.
Les conséquences sur la relation père-fils
Le récit met également en lumière une colère dirigée vers son père. Élie Semoun admet avoir longtemps été en colère contre lui. Cette colère, profonde mais contenue, s’est atténuée avec le temps et la compréhension. Il nuance aujourd’hui son jugement en prenant en compte la détresse d’un parent confronté à la perte et cherchant à épargner ses enfants.
Ce recul témoigne d’un double mouvement : la reconnaissance de l’impact durable du silence familial et une empathie renouvelée pour la fragilité des adultes face au deuil.
Contexte de l’intervention et éléments complémentaires
L’échange s’est tenu dans le cadre du podcast d’Alexandra Roost, disponible sur la chaîne YouTube Boom Boom. Dans cet entretien, l’artiste se montre franc et ému, parlant d’événements survenus il y a des décennies mais qui continuent d’influencer son rapport à la famille et à l’affectivité.
Par ailleurs, il est fait mention dans le cadre médiatique que l’humoriste, âgé de 61 ans, vient de devenir papa à nouveau. Une publication liée à ces confidences a également été partagée via Instagram, sans plus de détails dans l’extrait évoqué ici.
Ce témoignage, honnête et sans fard, éclaire une facette intime d’Élie Semoun. Il rappelle combien certaines décisions parentales, même prises avec de bonnes intentions, peuvent laisser des traces durables. L’aveu de l’artiste sur ce secret familial met en lumière la complexité des mécanismes de protection dans les familles endeuillées et la manière dont ces choix peuvent façonner une vie entière.
