Le concours Miss Belgique 2025 est secoué par une plainte pour agression sexuelle déposée par une finaliste de l’édition, a rapporté le média flamand Het Nieuwsblad, reprise par nos confrères du Parisien. Ilona Hoven, étudiante en droit originaire de Liège et finaliste du concours, accuse l’un des organisateurs d’agressions sexuelles à deux reprises, lors de répétitions organisées avant la finale.
Les faits rapportés par la plaignante
Selon la plainte consultée par Het Nieuwsblad, deux incidents distincts sont décrits. Le premier se serait produit lors d’une répétition à Waregem, dans les locaux où se tiennent les bureaux de Miss Belgique. « Je me dirigeais vers le bar dans le hall quand j’ai soudain senti une main sur mes fesses. Je me suis retournée et j’ai vu que c’était lui. Il riait », rapporte Ilona Hoven dans le texte de la plainte.
Le second incident est daté du 8 décembre 2024. Cette fois, la finaliste affirme avoir été touchée alors qu’elle participait à une photo de groupe pendant une répétition des finalistes. D’après la plainte, le coorganisateur, déguisé en Saint-Nicolas, lui aurait de nouveau touché les fesses « discrètement, cette fois plus longuement et avec plus d’insistance ». Toujours selon la plaignante, l’homme se serait ensuite vanté de son geste en déclarant : « Quand la photo a été prise et que les autres filles sont parties, je me suis tournée vers lui et il m’a dit : Saint-Nicolas est un pervers ». La plainte mentionne une « atteinte à l’intégrité sexuelle ».
Un silence lié au contrat des finalistes
Ilona Hoven explique qu’elle n’a pas pris la parole plus tôt en raison des engagements contractuels liant les finalistes à l’organisation. Le Parisien précise que le contrat, consulté par Het Nieuwsblad, contient une clause exigeant des candidates qu’elles ne « rien révèlent de négatif » sur le concours et qu’elles ne « partagent aucune information interne avec quiconque extérieur au concours qui pourrait s’en servir pour critiquer ce dernier ». Ce dispositif contractualisé figure au centre des explications avancées par la jeune femme pour justifier son silence initial.
Le recours à une plainte pénale intervient donc après la fin de l’obligation de confidentialité telle qu’elle est présentée. La plainte déposée formalise les faits allégués et permettra, si nécessaire, l’ouverture d’une enquête pour éclaircir les circonstances et établir des responsabilités.
Réactions de l’organisation et suite envisagée
Contactée, l’organisation de Miss Belgique 2025 a réagi en affirmant s’opposer « à toute forme de violence sexuelle ». Elle affirme également que « l’ensemble du personnel a toujours agi avec professionnalisme et respect envers toutes les participantes ». L’organisation qualifie cependant les déclarations d’« allégations » et d’« plainte isolée », et indique se réserver « le droit d’engager des poursuites pour diffamation ».
Le coorganisateur mis en cause aurait, selon nos informations, refusé de réagir à la plainte. La procédure judiciaire est désormais engagée par la plaignante, qui a porté les faits devant les autorités compétentes.
Les éléments rapportés dans cet article proviennent des informations publiées par Het Nieuwsblad et par Le Parisien, qui ont chacune consulté le dossier ou le contrat mentionné. En l’état, il s’agit d’allégations consignées dans une plainte ; aucune décision judiciaire n’a été rendue publique au moment de la publication de ces informations.


