La disparition d’Alain Delon, le 18 août 2024, a laissé un vide immense dans le cinéma français. Elle a aussi ouvert un chapitre douloureux au sein de sa famille : depuis la mort de la légende, la succession alimente tensions, accusations et règlements de comptes médiatisés.
Accusations publiques lors d’une interview
Invité de RTL Matin le jeudi 11 décembre 2025, Alain‑Fabien Delon, le plus jeune fils de l’acteur, a pris la parole sans détour face à Marc‑Olivier Fogiel. Ses mots ont ravivé un conflit déjà ancien entre héritiers. Il a notamment accusé sa sœur Anouchka d’avoir « profité de la faiblesse » de leur père durant la période précédant sa mort.
« Non, ce n’est pas une question d’argent, c’est avant tout pour faire respecter les dernières volontés de mon père. Je trouve que certaines personnes malintentionnées ont pu profiter d’un état de faiblesse de mon père à des fins pécuniaires et ça m’empêche de dormir la nuit », a déclaré Alain‑Fabien Delon, selon les propos rapportés lors de l’émission.
Quand l’animateur l’a interrogé pour préciser sa pensée, Alain‑Fabien a répondu : « Entre autres oui. » Il a ajouté, d’une phrase nette : « Je n’ai pas envie qu’elle touche quoi que ce soit, ni même un centime. » Ces déclarations confirment que la querelle familiale est désormais exprimée publiquement et sans compromis.
Un testament contesté et une menace de procédure pénale
Au cœur du contentieux figure un testament signé en 2022, période durant laquelle Alain Delon était affaibli. Alain‑Fabien conteste ce document, estimant qu’il ne reflète pas les véritables dernières volontés de son père. Il affirme être prêt à engager des poursuites « jusqu’au pénal » pour obtenir réparation.
Ce point est central : la validité et l’interprétation d’un testament rédigé en fin de vie sont souvent sources de litige. Dans ce dossier précis, la contestation d’Alain‑Fabien porte à la fois sur la valeur juridique du document et sur l’influence présumée de tiers pendant la période où le défunt était vulnérable. Ces accusations d’influence et d’intentions pécuniaires ont été répétées à plusieurs reprises dans l’espace public.
La publication de ces accusations ravive des blessures familiales déjà exposées aux yeux des médias. Entre les déclarations publiques et la possible saisine de la justice, la succession Delon s’enfonce dans une spirale judiciaire et médiatique qui polarise l’attention.
Une affaire familiale devenue affaire publique
Depuis la mort d’Alain Delon, la succession est scrutée par la presse et par le public. Le dossier mêle éléments juridiques, enjeux financiers et émotions familiales. Les protagonistes ont choisi, pour l’heure, la voie des déclarations publiques, ce qui alimente débats et spéculations.
Les termes employés — « profité de la faiblesse », « malintentionnées », « jusqu’au pénal » — sont lourds de sens et laissent peu de place à l’apaisement. Ils contraignent aussi chaque partie à préciser ses preuves et ses arguments devant les tribunaux si la procédure est effectivement engagée.
À ce stade, il n’existe pas de conclusion judiciaire publique sur la validité du testament de 2022. Les positions exprimées restent celles des protagonistes et s’inscrivent dans un dossier qui pourrait encore évoluer pendant de longs mois.
Conséquences médiatiques et émotionnelles
Au‑delà des aspects juridiques, cette affaire illustre la difficulté des familles de personnalités publiques à gérer, en privé, des questions d’héritage et de volonté testamentaire. La médiatisation entretient la tension et complique les tentatives de règlement à l’amiable.
Les observateurs expriment autant d’intérêt que de tristesse : la succession Delon mêle désormais hommage à une carrière et querelle intime exposée sur le devant de la scène. Pour beaucoup, la dispute entre héritiers jette une ombre sur le souvenir de l’acteur.
En l’état, le feuilleton n’a pas livré son dernier épisode. Les déclarations d’Alain‑Fabien Delon, prononcées le 11 décembre 2025 sur RTL Matin, marquent une étape supplémentaire dans un conflit qui devrait, selon ses propres mots, pouvoir être tranché soit par la justice, soit par un accord familial. Les semaines et mois à venir diront si la bataille restera médiatique ou si elle se dénouera devant les juridictions.


