Michèle Bernier défend sa fille Charlotte Gaccio face aux insultes grossophobes : documentaire et témoignage sur la haine en ligne et la résilience

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« Putain qui a bien pu vouloir baiser cette grosse truie », « c’est sûr, grosse et moche comme elle est, le premier chien bienvenu sur le trottoir, elle s’est faite salir ». Ces insultes, lues sur les réseaux sociaux, ont profondément marqué Charlotte Gaccio. En 2018, la comédienne a décidé de porter ce sujet devant la caméra en réalisant un documentaire et en participant à la troisième saison de la série Mais pourquoi nous détestent-ils ?, diffusée sur Planète +. Là où la saison 1 avait braqué les projecteurs sur les juifs, les Arabes et les noirs, et la saison 2 sur les homosexuels, les femmes et les pauvres, la saison 3 était consacrée aux vieux, aux malades et aux gros — un sujet qui a ramené Charlotte au cœur de la grossophobie publique.

Le documentaire et les attaques en ligne

Lors de la diffusion de son travail et dans les échanges qui ont suivi, Charlotte a été la cible de commentaires d’une violence sèche et directe. Elle a partagé ces phrases pour montrer l’ampleur des attaques verbales auxquelles elle a été confrontée. Ces propos, qu’elle a ensuite traités dans son documentaire, l’ont conduite à réfléchir publiquement sur la haine et la stigmatisation liée au corps.

Quelques années après la diffusion de son film, mère et fille sont revenues sur ces événements dans l’émission Piquantes, diffusée sur Téva. L’entretien, enregistré en juin 2024 avec la présence de la comédienne et chroniqueuse Nicole Ferroni, a mis en lumière des réactions contrastées entre Charlotte et sa mère, Michèle Bernier.

Le témoignage de Charlotte : incompréhension et résilience

À la table de Nicole Ferroni, Charlotte a expliqué avoir d’abord ressenti « de l’incompréhension » face à ces insultes. Elle a rappelé qu’à l’époque elle était « pleine d’hormones, parce que très enceinte de jumeaux (Zoé et Roméo nés en 2017), donc deux fois plus d’hormones ». Cette période particulière a amplifié sa réaction : « Donc j’ai beaucoup beaucoup pleuré, parce que je comprends pas en fait pourquoi on perd du temps de vie à écrire des saloperies sur quelqu’un qui va bien. Ça c’est vraiment un truc qui connecte pas dans mon cerveau, je ne suis pas câblée pour ça, donc je ne comprends pas. »

Charlotte a raconté avoir rapidement trouvé un espace pour évacuer : « Heureusement, une heure après j’avais rendez-vous chez ma thérapeute, donc on a bien pleuré là bas, bien évacué tout ça. Et puis maintenant je peux entendre ça sans problème. » Son témoignage, débarrassé d’un désir de victimisation, insiste sur la nécessité de nommer et de comprendre les mécanismes de la haine en ligne.

Michèle Bernier : une mère blessée et en colère

Pour Michèle Bernier, la découverte de ces attaques a été un choc différé. Présente sur le plateau de Téva, l’actrice a craqué en évoquant la douleur infligée à sa fille : « C’est insupportable en fait. Pardon. » Elle a expliqué que Charlotte avait choisi de la préserver, en ne lui révélant pas immédiatement l’ampleur des commentaires : « Parce qu’en fait, elle est incroyable, parce qu’elle ne m’a rien dit. Elle a voulu m’épargner ça. Donc je l’ai appris quand elle a fait son documentaire. »

La comédienne a décrit son émotion comme « une claque terrible » et s’est interrogée sur l’origine de cette « haine gratuite » : « pourquoi ? Pourquoi dire ça et pourquoi cette méchanceté ? C’est en ça que je dis, ça c’est sexiste vraiment. »

Furieuse, Michèle Bernier a condamné le jugement porté sur le physique : « Je pense qu’il y a en plus certainement des gens qui devraient se regarder avant de parler. Mais je pense que vraiment le sujet du physique des femmes reste un sujet sexiste, tellement. » Celle qui était présidente du jury de Miss France 2026, « il y a encore quelques jours », a ajouté un constat sur les attentes sociales : « C’est vraiment encore aujourd’hui, il faut être comme les hommes ont envie qu’on soit. C’est-à-dire des objets de désir, et des petites poupées fragiles. À partir du moment où on n’est pas ça, et ben c’est plus difficile. »

Pour conclure son intervention, Michèle Bernier a salué le courage de sa fille : « Et c’est vrai que Charlotte elle est forte. Je crois qu’on s’entend bien. » Son émotion a rappelé que, derrière les débats publics sur l’image et le corps, il y a des personnes et des relations familiales touchées par la violence verbale.

Ainsi, à travers documentaire, témoignages et réactions publiques, l’affaire souligne la persistance des jugements sur le corps et la nécessité de questionner la culture de l’insulte en ligne, tout en montrant la manière dont les victimes tentent de se protéger et de se reconstruire.

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