La cérémonie de Miss France 2026, programmée cette année au Zénith d’Amiens, devait rester une vitrine festive de l’élégance et du glamour à la française. Elle restera cependant entachée d’une polémique qui a éclaté en coulisses : Miss Provence et Miss Aquitaine, identifiées comme Julie Zitouni et Ainhoa Lahitete, ont été destituées après la diffusion d’une vidéo montrant des insultes dirigées contre plusieurs demi-finalistes.
La vidéo qui a tout déclenché
Alors que la soirée était diffusée en direct sur TF1, une séquence filmée hors plateau a circulé sur les réseaux sociaux, notamment Instagram et TikTok. On y voit Julie Zitouni, fraîchement éliminée, aux côtés d’Ainhoa Lahitete. Selon les images partagées, elles sélectionnent puis adressent à plusieurs candidates des propos jugés grossiers et dégradants.
La séquence, brève mais explicite, a provoqué un vif émoi parmi les internautes et les observateurs du concours. Très rapidement, les accusations ont fusé : manque de respect, absence de fair-play, manquement aux règles implicites de l’épreuve et du comportement attendu d’une représentante régionale. Les commentaires en ligne ont amplifié la portée de l’incident en quelques heures.
Face à la diffusion et à la teneur des échanges, la direction du comité régional a pris une décision ferme : les deux jeunes femmes ont été destituées. Le comité a qualifié cette sanction de nécessaire au regard de la gravité des propos. La destitution de deux candidates pendant le concours reste un événement rare et a relancé le débat sur l’exemplarité attendue des participantes.
La réaction de Sylvie Tellier dans Les Grosses Têtes
Sylvie Tellier, ancienne directrice générale de l’organisation Miss France et figure majeure du concours, assistait à l’édition 2026 en tant qu’invitée. Présente dans les coulisses pendant que la polémique montait, elle a été interrogée sur RTL, dans l’émission Les Grosses Têtes animée par Laurent Ruquier, le 8 décembre.
Questionnée par Laurent Ruquier sur sa réaction, Sylvie Tellier a répondu sans détour : « Je n’ai pas réagi puisque je ne fais plus partie de l’organisation Miss France. » Elle a ajouté cette phrase largement relayée : « Elles ont de la chance que je ne sois plus là. » Cette prise de position, lapidaire, a été perçue par certains comme un jugement sévère sur la conduite des deux candidates et sur la gestion de la crise par le comité actuel.
Des excuses publiques et un malaise persistant
Peu après la diffusion de la vidéo, les deux concernées ont publié des messages d’excuses sur leurs comptes publics. Julie Zitouni a écrit sur Instagram : « Les mots que j’ai prononcés sont maladroits et ne reflètent absolument pas ce que je pense des candidates. » Elle a expliqué que la séquence ne devrait jamais avoir existé et a évoqué un moment d’émotion et de frustration après son élimination.
Ainhoa Lahitete a publié des excuses similaires, exprimant regret et contrition pour les propos tenus. Malgré ces déclarations, plusieurs voix, parmi le public et au sein du comité, ont estimé que des excuses écrites ne suffisaient pas à effacer l’impact de la vidéo. Représenter une région implique, rappellent-ils, un devoir d’exemplarité qui s’étend au-delà de la scène, jusque dans les coulisses.
La rapidité de la décision du comité régional et l’ampleur des réactions publiques démontrent combien l’image du concours reste étroitement surveillée. Le fait que la polémique ait été amplifiée par les réseaux sociaux montre également que la communication interne d’un événement public peut rapidement devenir une affaire d’opinion publique.
Pour l’instant, aucune autre sanction institutionnelle ou action supplémentaire n’a été annoncée publiquement par l’organisation Miss France ou par TF1. Les principales intéressées ont exprimé leur volonté de tirer des enseignements de cet épisode. Reste à voir si cela suffira à apaiser les critiques et à restaurer la confiance autour d’une compétition qui se veut encore, pour beaucoup, un symbole national.


