Au lendemain de l’élection de Miss France 2026, une affaire tragique et lourde de sens a frappé le monde des concours de beauté aux États-Unis : Trinity Poague, 20 ans, couronnée Miss Donalsonville, a été condamnée à la prison à perpétuité pour le meurtre du fils de son compagnon. Le verdict a été rendu le vendredi 5 décembre 2025, à Americus, et la jeune femme a immédiatement perdu son titre.
Les faits : un enfant retrouvé inconscient sur le campus
Selon les premières informations relayées par les chaînes américaines CBS et WTVY, les faits remontent à janvier 2024. Trinity Poague, alors étudiante et résidente d’un dortoir sur le campus de la Georgia Southwestern State University, était chargée de garder l’enfant de 18 mois pendant que son compagnon sortait faire des courses.
Le père, d’après les mêmes sources, s’était absenté une trentaine de minutes pour acheter des pizzas et des boissons dans un supermarché Walmart. À son retour, l’enfant a été retrouvé inconscient dans la chambre du logement étudiant. Transporté d’urgence à l’hôpital, il n’a pas survécu à ses blessures.
Les éléments médicaux et l’accusation
Face aux enquêteurs, Trinity Poague aurait d’abord expliqué que l’enfant était tombé du lit. Mais le rapport du médecin légiste a établi que la gravité des lésions — une fracture du crâne et une hémorragie cérébrale massive — était incompatible avec une simple chute domestique.
Les procureurs ont présenté au procès des éléments détaillant des coups portés à la tête et au torse. Pour l’accusation, ces blessures montraient une violence délibérée bien au-delà d’un accident. Le jury, après délibération, l’a reconnue coupable du meurtre.
Motifs allégués et messages révélés au procès
Lors du procès, le parquet a également mis en avant des messages envoyés par Trinity Poague à une colocataire. Ces échanges, présentés aux jurés, témoigneraient d’un ressentiment envers l’enfant. Dans l’un des messages cités par l’accusation, la jeune femme écrivait : « Il me déteste, et je le déteste. »
Les procureurs ont avancé que cette hostilité aurait pu alimenter un passage à l’acte. Il s’agit d’un élément central de l’accusation, qui a lié les propos retrouvés sur les téléphones à la description des blessures infligées au petit garçon.
Réactions et climat autour du campus
La nouvelle a suscité l’effroi autour du dortoir où vivait la condamnée. Interrogée par la chaîne WRDW, une voisine a raconté avoir entendu l’enfant pleurer longuement, puis un « silence total » qui a suivi, sans imaginer ce qui se passait derrière la porte. Cette description a été rapportée au procès comme un témoignage indirect du drame.
Pour la communauté locale et pour ceux qui suivaient les concours de beauté, l’affaire marque une rupture brutale : d’un côté, l’ascension publique et les espoirs liés au titre de Miss Donalsonville ; de l’autre, une condamnation qui fait désormais de Trinity Poague l’une des figures les plus tragiques associées à ce milieu.
Conséquences judiciaires et perte du titre
Le verdict prononcé le 5 décembre 2025 à Americus a entraîné une peine de prison à perpétuité pour la jeune femme. Conformément aux règles des concours et à l’effet symbolique de la condamnation, elle a immédiatement été déchue de son titre de Miss Donalsonville.
L’affaire, relayée par plusieurs médias locaux et nationaux, a relancé les questions sur la manière dont les communautés universitaires et les organisations locales gèrent les cas de violence domestique ou présumée, ainsi que sur la communication autour des concours lorsqu’un lauréat est impliqué dans une affaire judiciaire grave.
Un dossier qui laisse des questions
Si le verdict a été rendu et la peine prononcée, certains éléments de cette histoire — notamment sur les circonstances précises des derniers instants de la victime — restent sensibles et douloureux pour les familles et la communauté. Les pièces médicales et les témoignages présentés ont suffi à convaincre le jury de la culpabilité de la prévenue.
Reste la trace d’un drame humain qui dépasse le cadre des titres et des récompenses : un enfant de 18 mois a perdu la vie et une jeune femme, autrefois célébrée, entre en détention pour le reste de sa vie. Les reportages cités ici — notamment CBS, WTVY et WRDW — ont couvert successivement l’enquête, le procès et ses retombées locales.


