Le piège inattendu sur le plateau
Dimanche 7 décembre 2025, sur le plateau de l’émission 20h30 le dimanche, Laurent Delahousse ne s’attendait sans doute pas à finir… en talons. Invité pour promouvoir La Cage aux folles, Laurent Lafitte a offert au journaliste un moment de télévision complice et surprenant en l’entraînant dans une descente de marches au Théâtre du Châtelet.
La scénographie improvisée s’est jouée en toute simplicité. Arrivé sur le plateau, Laurent Lafitte portait des talons clairs ; la production avait préparé pour Laurent Delahousse une paire noire. Avant d’entamer la séquence, le comédien a lancé, presque en mantra : « n’ayez plus honte, n’ayez plus peur. Hissez haut les voiles, envoyez la vapeur ». Puis, dans un calme autoritaire, il a coaché le journaliste : croiser les jambes, regarder droit devant, assumer.
Le présentateur s’est exécuté, visiblement un peu mal à l’aise mais joueur, sous les encouragements d’une équipe hilare. Le passage a été filmé et relayé sur les réseaux : « Laurent Lafitte a piégé @LaurentDelahous en lui faisant descendre les marches du @theatrechatelet qui accueille « La cage aux folles » en talons ! #20h30LeDimanche pic.twitter.com/tIFD5yBB5e » (lien partagé : pic.twitter.com/tIFD5yBB5e).
Une comédie musicale qui inspire
La veille, le Théâtre du Châtelet avait vibré pour la première de La Cage aux folles, mise en scène par Olivier Py et présentée comme une adaptation spectaculaire de la pièce de Jean Poiret. Le spectacle a été décrit comme « drôle et joyeux, émouvant et réjouissant », formulation reprise par l’entourage du projet et relayée lors de la promotion.
La complicité visible entre les deux Laurents s’inscrit dans ce contexte : Laurent Lafitte, tête d’affiche de la comédie musicale, mène une tournée promotionnelle appuyée et n’a pas hésité à jouer de la séduction médiatique pour faire parler du spectacle et de sa métamorphose sur scène.
Un virage théâtral assumé
À 52 ans, Laurent Lafitte a marqué un tournant dans sa carrière en quittant la Comédie-Française après douze années d’appartenance. À l’époque de son départ, Éric Ruf, administrateur général de la Comédie-Française, déclarait : « Laurent a décidé de quitter la Maison pour pouvoir se consacrer pleinement à ses nombreux projets extérieurs », ajoutant qu’il s’agissait « d’un acteur et un camarade précieux ».
Cette décision visait à lui laisser la liberté de mener des projets variés. Parmi eux, l’incarnation de Zaza dans La Cage aux folles apparaît comme l’accomplissement d’un désir ancien : le rôle est décrit par le comédien comme un « rêve d’enfant ». L’idée remonte à 2022, pendant le tournage du Molière imaginaire, lorsque le metteur en scène Olivier Py, passionné de comédie musicale, a évoqué le projet avec lui. « On a évoqué La Cage aux folles, il m’a dit que c’était son rêve, c’était aussi le mien », a confié Olivier Py au Parisien.
Depuis, le spectacle a été lancé et la transformation de Lafitte sur scène a été saluée comme une réussite par le public et les critiques présents à la première. L’acteur savoure ce rôle total, qui allie chant, jeu et une présence assumée, loin des codes classiques auxquels il était précédemment associé.
Un moment symbolique pour la promotion
La séquence sur le plateau de 20h30 le dimanche a fonctionné comme un coup de projecteur ludique sur la production. Elle illustre aussi la manière dont les artistes contemporains jouent de leur image pour créer du lien avec le public. En faisant enfiler des talons à Laurent Delahousse, Laurent Lafitte a transformé un passage promotionnel en moment de spectacle, reprenant ainsi la tonalité festive et assumée de la comédie musicale qu’il défend.
Reste que cette parenthèse légère ne masque pas l’enjeu professionnel : pour Lafitte, La Cage aux folles représente un engagement artistique majeur et la concrétisation d’un projet ancien. Pour Delahousse, l’instant restera une anecdote télévisuelle amusante, capturée et diffusée à large échelle via les réseaux sociaux.
Au final, tandis que le journaliste a vacillé sur ses talons, Laurent Lafitte est sorti de l’opération plus que jamais à la hauteur du rôle et de sa promotion, prouvant que l’émotion et l’humour savent parfois mieux vendre un spectacle que de longues explications.


