Le Téléthon 2026 a offert une séquence à la fois émouvante et cocasse lorsque la connexion visioconférence d’Olivier Giroud a lâché en plein direct. Comme chaque année, l’événement rassemble artistes, sportifs, chercheurs et anonymes autour d’un objectif clair : récolter des fonds pour lutter contre les maladies rares, financer la recherche et soutenir les familles. Parmi les moments attendus figurait l’intervention de l’attaquant international, destinée à mettre en lumière le combat de Mathias, 7 ans, atteint de la myopathie d’Ullrich.
Un échange touchant malgré la distance
Sur le plateau, Nagui présente Olivier Giroud avec emphase, tentant d’établir le lien : « Olivier, tu es avec nous, Olivier ou pas ? Bonsoir. Champion, tu es là ou pas ? (…) Je précise, je dis champion du monde. Non, il n’est pas que champion du monde : il est le meilleur buteur de l’équipe de France de l’histoire du football. Le meilleur, le plus grand, le plus fort. On est ravi de t’avoir, et d’autant plus ravi qu’on voulait faire plaisir à Mathias. »
Après quelques secondes d’attente, la connexion se stabilise. On perçoit cependant un léger décalage entre les interventions de Nagui et les réponses d’Olivier Giroud. Le joueur prend la parole : « Moi qui suis un fier papa de quatre enfants, j’ai été très touché de rencontrer Mathias, de l’inviter à Luchin et de pouvoir échanger avec lui. J’ai été impressionné par son courage, sa détermination à vivre sa passion du foot au travers du foot fauteuil. (…) J’avais quelques questions à lui poser. »
Nagui indique alors à son invité à distance qu’il peut s’adresser au garçon : « Vas‑y, il t’entend ». Olivier Giroud pose des questions simples et chaleureuses au jeune garçon : « Je voulais savoir si t’avais travaillé un peu ta volée, tes reprises… Et puis, quand est‑ce que tu joues ton premier match ? »
La réponse de Mathias, touchante dans sa spontanéité, surprend et attendrit le public : « Ah bah… Ils sont déjà passés, les matchs. » Nagui relance pour en savoir plus : « Est‑ce que ça s’est bien passé ? » Mathias répond avec franchise : « Euh… Ouais, pas très bien. On a perdu trois matchs et un, on a gagné. »
Le freeze qui transforme l’émotion en rire
Alors que Nagui cherche à ouvrir la réflexion sur le sens de l’engagement et du courage, il demande à Olivier Giroud : « Quelles sont les valeurs communes entre un petit enfant qui se bat en effet contre une maladie et des champions qui repoussent les limites ? » C’est précisément à ce moment qu’un incident technique survient : l’image du footballeur se fige, sourire suspendu et regard immobile.
La chanteuse présente sur le plateau, Santa, remarque immédiatement la coupure : « Il a frisé. » Fidèle à son sens de la répartie, Nagui transforme l’incident en moment de complicité avec l’audience en lançant : « Un, deux, trois, soleil ! » Le public éclate de rire, et la scène, loin de rompre l’élan émotionnel, le ponctue d’une légèreté bienvenue.
La connexion finira par revenir et l’échange avec Olivier Giroud reprendra : « vraiment désolé j’ai eu des petits problèmes de connexion tout à l’heure », confiera le joueur. Mais l’essentiel — la mise en lumière du parcours de Mathias et la collecte au profit du Téléthon — avait déjà été accompli.
Un direct qui rappelle la force du Téléthon
La séquence illustre deux caractéristiques du Téléthon : l’émotion brute et l’imprévu du direct. Entre l’intervention d’une personnalité connue et le témoignage d’un enfant touché par une maladie rare, le moment mêle humanité, maladresse technique et solidarité. Les bugs, loin d’amoindrir la portée du message, peuvent parfois renforcer l’empathie du public.
Ce soir‑là, la mise en lumière du combat de Mathias — sa pratique du foot fauteuil et sa détermination — a pris le pas sur la déconvenue technique. Olivier Giroud, de son côté, a exprimé son admiration pour le jeune garçon et le souhait d’encourager ces parcours de vie marqués par la résilience.
Sans fanfare ni artifice, la séquence a rappelé pourquoi le Téléthon reste un rendez‑vous annuel suivi : susciter la générosité, donner de la visibilité aux maladies rares et mettre en avant les familles et les chercheurs engagés. Et, parfois, accepter que le direct réserve des instants imprévus qui, loin de gâcher l’émotion, l’humanisent.


