Ce week-end, le Téléthon se déroulera sans Vitaa ni Slimane. Leur absence a été confirmée après des révélations publiques du manager du duo, Saïd Boussif, auprès de Cyril Hanouna dans l’émission TBT9. Inscrits sur la liste de programmation proposée en octobre par le Téléthon, les deux artistes ont finalement été écartés par France Télévisions, qui a opposé son veto à leur participation.
Accusations et condamnation : pourquoi Slimane a été mis à l’écart
Selon les informations rapportées par Saïd Boussif et relayées dans l’émission, la décision prise par le service public n’est pas la conséquence d’un boycott informel ou d’une intervention d’une marraine nommée Santa, comme cela avait d’abord été insinué à l’antenne. France Télévisions aurait demandé le retrait de Slimane pour des raisons liées à des accusations portées contre lui il y a environ un an. Ces accusations ont abouti à une condamnation : Slimane a été condamné à 10 000 euros d’amende, selon les éléments communiqués.
La nature précise des faits reprochés n’est pas détaillée dans les déclarations publiques qui ont été faites au moment de l’annonce. La décision de l’équipe du Téléthon relève, d’après les mêmes sources, d’une volonté d’éviter toute polémique qui pourrait détourner l’attention de l’événement caritatif et de sa mission.
Promotion associative : la raison distincte de l’exclusion de Vitaa
Le cas de Vitaa est présenté comme totalement distinct de celui de son compagnon artistique. France Télévisions a expliqué avoir écarté la chanteuse en raison d’une promotion jugée inappropriée lors de ses précédentes interventions sur le plateau du Téléthon. En 2020, lors d’une première venue, Vitaa avait fait la promotion d’une association dont elle est la marraine. L’équipe de l’événement l’avait alors « gentiment » reprise, selon une source qui travaille sur le dossier.
Malgré cette remontrance, Vitaa aurait récidivé en 2023, lors d’une autre apparition où elle était marraine de la Star Academy. C’est cet élément de répétition qui aurait motivé le refus de France Télévisions : l’association mise en avant par la chanteuse ne serait pas, aux yeux du service public, à sa place sur les antennes du Téléthon.
Vitaa est en effet la marraine de l’association De l’espoir pour Enzo, qui se mobilise pour améliorer le quotidien d’un adolescent de 15 ans atteint d’une maladie neurologique rare et incurable. L’association vise à soutenir la famille et à financer des aménagements ou des soins spécifiques. Toutefois, France Télévisions considère que le plateau du Téléthon n’est pas le cadre approprié pour une promotion ciblée de ce type, d’après la source citée.
« L’équipe de l’événement lui a fait gentiment la remarque la première fois mais elle a récidivé. Donc Vitaa, c’est non ! » affirme cette source, résumant la position du service public vis-à-vis de la chanteuse.
Conséquences et réactions possibles
Du côté des organisateurs, la priorité affichée reste la tenue de l’événement et la collecte de fonds destinée à la recherche et aux associations liées aux maladies génétiques. Écarter des têtes d’affiche peut toutefois avoir un impact médiatique : le choix de France Télévisions vise à préserver la neutralité éditoriale du Téléthon et à éviter toute instrumentalisation des antennes au profit d’actions associatives individuelles.
Aucune déclaration publique récente de Vitaa, de Slimane ou de leurs représentants n’a été diffusée au moment de la publication de ces informations, hormis l’intervention de leur manager Saïd Boussif dans TBT9. Les modalités précises de la suppression de leurs noms de la programmation — timing, notification officielle, et échanges internes — n’ont pas été rendues publiques non plus.
La décision, qu’elle soit perçue comme stricte ou prudente, illustre la ligne de France Télévisions face aux enjeux éditoriaux et réputationnels autour d’un événement caritatif d’envergure. Pour les familles et les associations concernées, l’important reste la mobilisation du public et des donateurs pendant le week-end du Téléthon. Le sort des artistes écartés n’efface pas l’objectif principal : maintenir l’attention sur la cause et sur les personnes atteintes de maladies rares.


