Ce 4 décembre 2025, Jean‑Michel Blanquer fête ses 61 ans. L’ancien ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, en poste du 17 mai 2017 au 20 mai 2022, détient le plus long mandat à ce poste sous la Ve République. Cinq ans après son départ du gouvernement, l’homme politique reste sous les projecteurs, tant pour sa trajectoire publique que pour des épisodes de sa vie privée restés très médiatisés.
Un parcours politique et médiatique qui laisse des traces
Ministre pendant la pandémie de Covid‑19, Jean‑Michel Blanquer a souvent été au cœur des débats sur la gestion scolaire de la crise sanitaire. Son nom est revenu dans l’actualité ces dernières années non seulement pour son action au ministère, mais aussi pour des choix personnels qui ont suscité commentaires et controverses. Son long mandat, inauguré en 2017 et achevé en 2022, a fait de lui une figure tutélaire de l’Éducation nationale pendant une période agitée.
Mariages, ruptures et mêlées médiatiques
La vie privée de Jean‑Michel Blanquer a souvent été l’objet d’une attention soutenue de la presse people et politique. En 2018, il avait épousé Aurélia Devos, magistrate spécialisée dans les crimes contre l’humanité, qui avait été l’une de ses élèves à l’Institut d’études politiques de Lille des années plus tôt. Ce mariage, célébré en juillet 2018 dans le Nord, avait déjà donné lieu à un incident judiciaire : la publication de photos de la cérémonie par La Voix du Nord avait entraîné une action en justice pour atteinte à la vie privée et au droit à l’image. Le quotidien avait été condamné en première instance, puis partiellement relaxé en appel.
Le couple Blanquer‑Devos s’est séparé en 2020, sans éclat public notable, au moment même où l’ancien ministre était confronté à la gestion de la crise sanitaire. Jean‑Michel Blanquer a expliqué par la suite que la charge du ministère avait rendu sa vie personnelle très complexe.
Avant cela, il avait partagé plus de vingt ans de vie commune avec Sophie de Puybaudet, son épouse de 1991 à 2012 et mère de ses trois premiers enfants. Cette longue relation, discrète et antérieure à son entrée dans les hautes sphères politiques, a marqué une première partie de sa vie familiale.
Plus récemment, c’est son union avec la journaliste Anna Cabana qui a attiré l’attention. Le couple, formé depuis février 2020 selon la presse, s’est marié dans la plus grande discrétion lors d’une cérémonie en petit comité dans le 5e arrondissement de Paris. L’existence de cette union a été révélée par la presse people, puis alimentée par des images et des commentaires autour des suites des célébrations.
En janvier 2022, la polémique a pris une autre tournure lorsque le séjour de l’ex‑ministre à Ibiza a été largement commenté. C’est alors que, selon la presse, le public a découvert que Jean‑Michel Blanquer avait célébré des moments privés à l’étranger au moment même où il annonçait le protocole sanitaire de la rentrée scolaire. L’opposition politique et certains syndicats avaient pointé le contraste entre les décisions publiques et les événements privés du ministre.
Après la vie gouvernementale : droit, puis musique
Après son départ de la rue de Grenelle, Jean‑Michel Blanquer a d’abord repris une activité professionnelle dans le domaine juridique, devenant avocat. Mais l’automne 2025 l’a montré sous un nouveau jour : l’homme public a dévoilé une facette artistique inattendue.
Le 29 novembre 2025, sur RTL, il a présenté une première chanson intitulée Comme une femme, adaptation du poème Sensation d’Arthur Rimbaud. Il a déclaré écrire depuis longtemps «poèmes et chansons», sans jamais les avoir publiés. Selon l’ex‑ministre, sa voix a été retravaillée par intelligence artificielle et posée sur un arrangement guitare‑voix volontairement simple. Il a expliqué que cette démarche reflétait à la fois les possibilités créatives offertes par l’IA et son plaisir personnel de «mettre en musique les textes qu’il aime».
Jean‑Michel Blanquer a par ailleurs évoqué son envie de composer davantage et la perspective d’autres titres. Il a mentionné, sans en avoir formalisé la publication, une collaboration ancienne — jamais rendue publique — avec Didier Barbelivien. Ces aveux artistiques tranchent avec l’image d’un homme de l’institution, professeur puis ministre, et dessinent un nouvel horizon à 61 ans.
À la croisée du droit, de la politique et désormais de la culture, Jean‑Michel Blanquer poursuit une trajectoire plurielle. Son anniversaire rappelle qu’un homme jugé au prisme de ses fonctions peut, après la scène publique, chercher d’autres formes d’expression.
