Le 23 novembre 2025, l’influenceuse autrichienne Stefanie Pieper, 31 ans, a disparu après être rentrée chez elle à Graz, en Autriche, à l’issue d’une fête de Noël anticipée. Peu après son retour, elle a envoyé deux messages à une amie: le premier pour indiquer qu’elle était bien rentrée, le second, angoissé, rapportant qu’elle avait cru apercevoir « une silhouette sombre » dans la cage d’escalier de son immeuble. À partir de ce moment, aucun signe de vie ne lui a été attribué.
Disparition, témoignages et premières pistes
Le lendemain, l’absence de Stefanie lors d’un shooting photo pour lequel elle était attendue a immédiatement alerté son entourage professionnel. La police a rapidement ouvert une enquête. Selon des témoignages de voisins, une dispute aurait éclaté dans la nuit au domicile de la jeune femme. Plusieurs témoins affirment avoir vu son ex-compagnon, identifié dans la presse comme Peter M., quitter l’appartement en portant « une sorte de bâche ou de tapis sur l’épaule ». Ces éléments ont conduit les enquêteurs à s’intéresser de près à cet ancien compagnon.
Quelques jours après la disparition, la voiture de Peter M., une Volkswagen Golf rouge, a été retrouvée calcinée sur le parking d’un casino situé près de la frontière austro-slovène, une information relayée notamment par le Financial Express. La destruction du véhicule a alimenté l’hypothèse d’un crime accompagné d’efforts pour effacer des traces.
Arrestation et aveux
Peter M. a été interpellé puis mis en examen. Après plusieurs heures d’interrogatoire, il a reconnu avoir étranglé Stefanie lors de la dispute. D’après ses aveux, il aurait ensuite chargé le corps dans une valise, traversé la frontière et enterré la valise dans une zone boisée en Slovénie. Sur la foi de ces déclarations, la police slovène a été saisie et a mené des recherches sur le territoire voisin.
Le 29 novembre 2025, près d’une semaine après la disparition, les autorités slovènes ont localisé la valise enfouie dans une forêt et y ont retrouvé le corps de l’influenceuse. Dans la foulée de l’enquête, deux proches de Peter M., son frère et son beau-père, ont été placés en garde à vue, soupçonnés d’avoir aidé à dissimuler le corps ou à effacer des traces. Les investigations se poursuivent pour préciser les circonstances et la chronologie exacte des faits.
Qui était Stefanie Pieper?
Avant le drame, Stefanie Pieper jouissait d’une visibilité importante sur les réseaux sociaux, rassemblant plus de 45 000 abonnés sur Instagram. Elle publiait principalement des contenus consacrés à la beauté, au lifestyle et au maquillage, et partageait parfois sa passion pour la musique et le chant. Influente auprès d’un public jeune, elle avait collaboré avec plusieurs marques de cosmétiques et était perçue comme une figure mêlant glamour et authenticité.
Dans la soirée du 22 novembre 2025, elle s’était rendue à une fête de Noël anticipée avec des amis. À l’issue de la soirée, au petit matin, elle a partagé un taxi avec une amie et a informé cette dernière, par message, être bien rentrée à son domicile. Quelques heures plus tard, la suite tragique des événements a conduit à son décès.
Suite judiciaire et contexte
Le dossier comporte des éléments matériels et des témoignages qui ont orienté la procédure vers l’ancien compagnon. Peter M. est mis en examen; ses aveux ont conduit aux recherches transfrontalières qui ont abouti à la découverte du corps en Slovénie. Les autorités slovènes et autrichiennes coopèrent dans le cadre de l’enquête.
Plusieurs aspects restent à préciser officiellement: la chronologie précise des événements, la nature exacte des complicités alléguées et les motivations. Les garde-à-vue du frère et du beau-père de Peter M. témoignent de la volonté des enquêteurs d’explorer toutes les pistes relatives à l’aide apportée après le décès.
La disparition et le meurtre de Stefanie Pieper ont provoqué une vive émotion sur les réseaux sociaux, où ses abonnés ont rendu hommage à sa personnalité et à son travail. Les familles des personnes impliquées et les autorités locales n’ont, à ce stade, publié que des éléments restreints, contraignant la presse à se fonder sur les communiqués officiels et les informations diffusées par les enquêteurs.
Cette affaire rappelle la rapidité avec laquelle une situation privée peut basculer, et la manière dont les investigations croisées entre pays peuvent s’avérer déterminantes pour faire la lumière sur des crimes transfrontaliers.
