Un départ du football professionnel et un virage assumé
Longtemps perçu comme l’un des gardiens les plus fiables du championnat français, Benoît Costil a opéré un tournant notable depuis son départ de la Salernitana en 2024. Passé par Rennes, Bordeaux et Auxerre, l’ancien international français a laissé derrière lui les projecteurs du haut niveau pour une vie plus tranquille dans le golfe du Morbihan.
Jusqu’en avril dernier, Costil refusait encore de parler d’une retraite définitive, préférant s’amuser sur les terrains de la Kings League plutôt que d’annoncer la fin de sa carrière professionnelle. La donne a changé rapidement et sans amertume, selon ses propres mots.
Retrouver le plaisir du ballon, autrement
Installé en Bretagne, le portait que lui consacre L’Équipe le montre sous un jour différent. Costil confie avoir « retrouvé le plaisir du ballon » d’une manière totalement inédite. Licencié chez les vétérans de Carnac, il joue désormais « sur les côtés comme piston » et revendique un rapport apaisé au sport.
« Je n’ai plus du tout l’esprit de compétition. Je suis là pour le lien social et vivre une bonne troisième mi-temps », explique-t-il. Ces mots trahissent un changement de priorité : loin des enjeux et des duels de Ligue 1, l’ancien titulaire de buts préfère l’échange et la convivialité.
De footballeur à ostréiculteur : une reconversion inattendue
À 37 ans, Benoît Costil a choisi une reconversion surprenante mais assumée : l’ostréiculture. Avec son ami vannetais Philippe Le Pelvé, il a fondé une exploitation nommée « Ahoy », un clin d’œil maritime en phase avec le cadre du Morbihan.
Pour Costil, ce changement n’est pas une posture post-carrière. Il se présente comme un homme en quête d’authenticité. « Je ne m’invente pas une vie, je vis la mienne comme j’ai envie », affirme-t-il. Il ajoute : « Je n’ai jamais été dans le bling-bling du foot. J’aime avoir ce relationnel avec la mer, faire les efforts, le commercial, servir au bar et même faire la plonge quand il y a des coups de feu. »
La dimension pratique n’est pas oubliée : l’ancien gardien reconnaît devoir encore progresser sur un geste technique essentiel à son nouveau métier. Il admet avoir des difficultés à ouvrir plus rapidement les huîtres, compétence incontournable en ostréiculture. Il l’apprend avec prudence, mais aussi avec enthousiasme.
Entre simplicité et ancrage local
Installé dans le Golfe du Morbihan, Costil se dit désormais « plus breton que les Bretons », une déclaration qui prend sens au regard de son engagement local. Son investissement dans la vie du territoire s’exprime autant par le travail de la mer que par la volonté d’être présent dans la communauté.
La transition illustre une trajectoire devenue de plus en plus commune chez certains sportifs : l’envie de se réinventer loin de l’éclat médiatique, en privilégiant une vie quotidienne plus concrète et relationnelle.
Sur les réseaux sociaux, Costil a d’ailleurs partagé des moments de cette nouvelle existence via une publication sur Instagram, mêlant images de travail et instantanés de la vie locale. Ces posts ont donné un aperçu public de son quotidien, confirmant l’éloignement volontaire du monde professionnel du football.
Si son parcours sur les pelouses restera associé à des clubs comme Rennes, Bordeaux et Auxerre, sa reconversion en ostréiculteur avec « Ahoy » marque une nouvelle étape. À 37 ans, Benoît Costil illustre la volonté d’un sportif de tourner la page pour vivre autrement, entre mer, travail manuel et rencontres de quartier.


