Olivier Minne a tourné une page importante de sa carrière cet été en quittant Fort Boyard après 22 ans à la tête du jeu. Pour sa dernière émission, diffusée le samedi 30 août, l’animateur de 58 ans est apparu très ému face aux candidats et à l’équipe de production. Entré à France Télévisions en 1990 comme speaker, il a expliqué le 3 décembre au Parisien les raisons de son départ et ses premiers pas chez M6.
Un nouveau départ chez M6 et des projets multiples
Depuis son départ du service public, Olivier Minne a rejoint M6 où il prend en main plusieurs rendez‑vous. Il est le nouvel animateur du Maillon Faible et s’est dit encouragé dès la première par Laurence Boccolini, figure emblématique du programme dans les années 2000. Après avoir reçu ses félicitations, il a expliqué : « L’émission a laissé un souvenir très fort. L’idée était de ne pas marcher dans les pas de Laurence, qui avait créé un rôle avec son talent immense. J’ai façonné un personnage piquant avec un flegme à l’anglaise. »
Par ailleurs, M6 lui a confié d’autres divertissements. Il animera Pandore, présenté comme un nouveau jeu d’aventures et de stratégie, ainsi que Quel est l’âge de votre cerveau ?, format apparenté à 100 % logique. Enfin, M6 l’a choisi pour présenter les programmes de la chaîne lors du réveillon de la Saint‑Sylvestre.
La charge émotionnelle du départ de Fort Boyard
Dans son entretien au Parisien publié le 3 décembre, Olivier Minne est revenu sur sa dernière participation au Fort, au large de La Rochelle. « C’était émotionnellement très chargé. Les larmes ont séché, mais elles reviennent de temps en temps. Surtout quand je lis les témoignages que les gens m’envoient. Je ne pensais pas que le lien qui s’était noué était si fort », a‑t‑il confié.
L’animateur mesure l’intensité de l’affection du public et la force du lien établi au fil des saisons. Il a également évoqué l’incertitude qui entoure la suite du programme : on ignore encore qui lui succédera à la tête du jeu emblématique. Les noms de Cyril Féraud et de Willy Rovelli ont été évoqués dans la presse, ce dernier n’étant « pas contre » l’idée, selon les informations relayées.
Relations difficiles avec France Télévisions et réflexion sur la télévision
Interrogé sur son départ de France Télévisions et sur un éventuel manque de considération de la part de sa maison mère, Olivier Minne a livré une réponse mesurée. « Je ne sais même pas comment ils me considéraient, puisque je n’avais pas de contact avec eux […] La télévision c’est toujours sans garantie. S’il n’y a pas d’autre projet en parallèle, on sent que ça finira mal », a‑t‑il déclaré.
Ces mots traduisent une certaine lassitude vis‑à‑vis des mécanismes internes du service public et une volonté de diversification professionnelle. Ancien salarié de France 2, il a désormais choisi d’explorer d’autres formats et de multiplier les expériences sur une même chaîne commerciale.
Des débuts prometteurs pour Le Maillon Faible
Les premiers chiffres d’audience confirment un démarrage encourageant : la première diffusion du Maillon Faible sur M6, le samedi 29 novembre, a réuni 1,5 million de téléspectateurs, soit 11,5 % de part d’audience. Ce score est notable comparé à la moyenne de la case depuis la rentrée, qui s’établit à 900 000 personnes (6 % de PDA).
Olivier Minne rappelle toutefois la précaution d’usage : « La télévision c’est toujours sans garantie », une formule qu’il a déjà utilisée pour évoquer l’instabilité du métier. Les résultats de la première émission laissent néanmoins entendre que le public est prêt à suivre l’animateur dans ses nouvelles fonctions.
En somme, après plus de deux décennies au cœur d’un format devenu culte, Olivier Minne entame une nouvelle étape professionnelle. Entre émotion laissée au large de Fort Boyard et prises de risque sur de nouveaux plateaux, il souhaite marquer sa différence tout en restant attentif à la réception du public.


