D’Hendaye aux pelouses : la double vie d’Aïnhoa Lahitete
Aïnhoa Lahitete, 19 ans, originaire d’Hendaye dans le Pays basque, incarne une image qui bouscule quelques clichés : Miss Aquitaine 2025 et passionnée de rugby. Candidate au concours Miss France 2026, elle mêle ambitions de reine de beauté et attachement au sport, comme elle l’a expliqué dans un entretien accordé à nos confrères de Rugbyrama.
Avant de s’engager sur un terrain ovale, Aïnhoa pratiquait le handball. « Avant, je faisais du handball et c’est vrai que je me disais : ‘Oh, j’ai envie de découvrir autre chose’ », confie-t-elle. Le rugby coule dans les veines de sa famille : « mon père a fait du rugby, mon grand-père, mon tonton, c’est vraiment… tous les week-ends, on les passait au rugby. Mon frère, forcément, qui est très, très là en ce moment, encore plus à fond dans le rugby. Et du coup je me suis dit ‘bah pourquoi pas tenter’ ? »
Quatre ans sur le terrain et une mission à défendre
La coïncidence a fait le reste : l’ouverture d’une équipe féminine à Hendaye lui a permis de se lancer. « Je me suis dit, c’est le moment et je me suis direct plu en fait au jeu et franchement j’ai adoré, j’ai direct accroché », rapporte la jeune femme. Cela fait aujourd’hui quatre ans qu’elle pratique ce sport.
Sur la scène nationale, Aïnhoa veut porter un message. Elle espère « mener cette cause » lors de l’élection de Miss France 2026, programmée le samedi 6 décembre 2025, et diffusée sur TF1. Son objectif affiché : montrer que l’on peut être « féminine et faire du rugby », et contribuer à faire évoluer les mentalités autour du sport féminin. « Le rugby féminin commence à prendre forme, à prendre plus d’ampleur et c’est cool », affirme-t-elle.
Le parcours d’Aïnhoa illustre une tendance plus large : la visibilité du rugby féminin progresse, soutenue par des clubs locaux qui ouvrent des équipes et par des joueuses qui revendiquent leur place dans l’espace médiatique. En apportant son image de candidate Miss France à cette cause, elle entend attirer l’attention sur cette dynamique et encourager d’autres jeunes femmes à tenter l’expérience.
Ambitions, préparation et perspectives en cas de défaite
À 19 ans, Aïnhoa se dit impatiente de vivre le spectacle Miss France « de l’autre côté ». « C’est vrai que j’ai hâte de vivre l’expérience et d’être de l’autre côté cette fois-ci, parce que je regardais à chaque fois, chaque année, j’ai pas loupé un Miss France depuis que je suis toute petite », confie-t-elle. L’élection représente pour elle une étape importante, à la croisée de la passion et de la visibilité médiatique.
Selon Le Parisien, si elle ne devait pas remporter le titre, la jeune femme envisage de voyager pour se changer les idées. Jusqu’ici, elle n’avait pas osé franchir le pas pour participer au concours : c’est finalement sa mère qui l’a inscrite, un geste qui, pour l’instant, porte ses fruits.
La candidature d’Aïnhoa Lahitete, qui mêle héritage familial, engagement sportif et désir de représentation, pose une question de fond : comment les concours de beauté et le sport féminin peuvent-ils se nourrir mutuellement pour faire évoluer les images et encourager l’embauche d’un public plus large ? En attendant la réponse, elle se prépare pour la soirée du 6 décembre 2025, déterminée à défendre son message sur la scène nationale.


