Apolline de Malherbe s’est imposée comme une voix familière de l’information en continu depuis son arrivée à BFMTV en 2007. Journaliste et présentatrice, elle a gravi les échelons de la chaîne pendant 18 ans, successivement chef d’édition, correspondante à Washington pendant trois ans, et désormais aux commandes de la tranche matinale 9h/10h ainsi que de l’interview d’8h30.
Une émission marquée par l’émotion
Le 20 novembre, Apolline de Malherbe a reçu sur son plateau Amine Kessaci, militant anti-drogue à Marseille, venu témoigner après le meurtre de son frère. Sept jours plus tôt, le jeune Mehdi Kessaci (parfois orthographié « Medhi » dans certains reportages) avait été assassiné. Le corps du jeune homme, âgé de 20 ans, portait six impacts de balles ; Amine a dénoncé un « mort pour rien ».
La séquence a été chargée d’émotion. Apolline de Malherbe a rappelé avoir « échangé tout le week-end » avec son invité et est apparue particulièrement touchée par son récit. Quelques jours plus tard, le samedi 22 novembre, une marche blanche a été organisée à Marseille en mémoire de la victime.
6 200 personnes et l’absence remarquée des stars
La marche du 22 novembre a rassemblé plus de 6 200 personnes, selon les chiffres rapportés, et a réuni de nombreuses personnalités politiques, de La France insoumise au Rassemblement national. Malgré la forte mobilisation citoyenne et politique, Apolline de Malherbe a exprimé publiquement sa colère face à l’absence de certaines figures culturelles et sportives marseillaises.
Sur le réseau X (ex-Twitter), la journaliste a interpellé les artistes et personnalités qu’elle estimait manquants : « Je persiste : où étaient les figures de Marseille, Jul, Soprano, Zidane, Redouane Bougheraba? Imaginez une seconde s’ils avaient été là, au 1er rang, entourant la famille Kessaci? À quel point ç’aurait été fort. Pourquoi ce silence? Je guette leurs réseaux sociaux, et… rien 💔 » (https://t.co/gIq1BWWBYF).
Dans ses messages, Apolline de Malherbe a insisté sur l’impact symbolique qu’aurait représenté la présence de ces personnalités. Pour elle, leur absence a laissé un vide perceptible lors de ce rassemblement citoyen.
Débat avec Manuel Bompard et relances sur les réseaux
Deux jours après la marche, le 24 novembre, le député LFI des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard était invité sur le plateau d’Apolline de Malherbe. Il a affirmé : « La population marseillaise était très émue et partage cette émotion et c’était important que tout le monde soit là. »
La journaliste a immédiatement réagi à cette formule, l’interrogeant sur la réalité de ce « tout le monde ». « Vous dites que tout le monde était là mais où étaient Jul et Soprano ou Redouane Bougheraba ? » a-t-elle demandé, soulignant une différence entre la présence populaire et celle de personnalités médiatiques.
Sur X, Apolline a remis en lumière les noms déjà cités, répétant sa question sur l’absence des « figures de Marseille ». Elle a imaginé l’effet puissant d’une présence collective de célébrités « au premier rang, entourant la famille Kessaci », et a déploré le silence observé sur leurs comptes publics.
Le débat illustre la tension entre le rôle des personnalités publiques dans des mobilisations citoyennes et les attentes médiatiques autour de gestes symboliques. Dans ce dossier dramatique, la voix des proches et la mobilisation locale demeurent au centre des préoccupations, tandis que la pression pour une réaction des grandes figures culturelles et sportives perdure.
Les faits rapportés — le meurtre de Mehdi Kessaci, la marche blanche du 22 novembre, les déclarations d’Amine Kessaci, la réaction d’Apolline de Malherbe et l’intervention de Manuel Bompard — sont ceux rendus publics lors des émissions et sur les réseaux sociaux. Certaines orthographes et formulations ont varié selon les sources ; le nom de la victime apparaît sous les deux graphies « Mehdi » et « Medhi » dans divers comptes rendus.


