Des faux profils qui séduisent, manipulent et appauvrissent
Depuis quelques semaines, une vague d’arnaques aux faux profils secoue le monde des réseaux sociaux et des émissions télévisées. Nos confrères de Sud Info ont révélé qu’une septuagénaire belge, identifiée sous le prénom Lucille, est persuadée de vivre une histoire d’amour avec un homme se faisant passer pour Pierre Garnier, le gagnant de la Star Academy 2024. Cette affaire rejoint un autre cas plus ancien, dévoilé publiquement ce 24 novembre 2025 sur le plateau de TBT9 par Valérie Benaïm : un admirateur croyant entretenir une relation amoureuse avec la chroniqueuse Géraldine Maillet a versé d’importantes sommes à un faux profil.
Ces deux affaires illustrent la mécanique souvent répétée de l’« arnaque aux sentiments » : une personne crée un profil usurpé, noue des échanges réguliers, gagne la confiance de sa victime puis demande de l’argent sous divers prétextes. Les sommes évoquées dans les deux dossiers sont significatives et témoignent de la vulnérabilité des victimes. Selon les informations publiées, l’admirateur de Géraldine Maillet a perdu 10 000 €, tandis que Lucille aurait déjà dépensé 7 000 € depuis le début de ses échanges avec le prétendu Pierre Garnier.
Le cas de Géraldine Maillet : 10 000 € versés malgré les avertissements
Invitée sur TBT9, Valérie Benaïm a raconté avoir été informée d’un homme « totalement fou » d’une image de Géraldine Maillet qu’il croyait réelle. Malgré ses tentatives pour le convaincre de la supercherie, l’intéressé a continué à envoyer de l’argent. « J’ai eu beau lui dire, lui expliquer sur Instagram, ce n’était pas possible » a expliqué Benaïm sur le plateau.
Ce n’est que lorsque Daniel Riolo, compagnon de Géraldine Maillet, a été aperçu sur le plateau que l’homme a pris conscience de la réalité. Valérie Benaïm rapporte : « Il m’a envoyé un mot en me disant : ‘Je vois enfin la vérité. Je vois qu’elle est vraiment avec Daniel Riolo’. Il avait du mal à y croire. »
La chroniqueuse a ajouté qu’elle avait tenté à plusieurs reprises d’écrire à cet admirateur pour le dissuader, sans succès. Selon le récit, l’homme restait persuadé que « c’était manipulé » et que la vraie Géraldine n’était pas la bonne personne. Une séquence vidéo partagée sur les réseaux, reprise lors de l’émission, montre la stupeur et la difficulté des victimes à accepter la duperie.
Lucille, une victime belge isolée et influencée par son interlocuteur
Pour Lucille, la situation a pris une autre dimension. La septuagénaire belge a non seulement dépensé 7 000 € mais affirme aussi que l’arnaqueur l’a isolée de ses proches en la convainquant que ses enfants lui étaient « méchants ». Dans un entretien accordé à La Nouvelle Gazette le 21 novembre, elle a déclaré ne pas regretter d’avoir coupé les ponts : « Donc ce n’est pas lié uniquement à cette histoire. Ils me traitaient de folle. Je ne souhaite pas que la situation s’améliore avec mes enfants. C’est de mon propre choix. J’y pensais déjà. J’aimerais que mes enfants nous laissent tranquille, moi et Pierre. »
Ces propos mettent en lumière la dimension psychologique de certaines escroqueries : au-delà de la perte financière, les victimes peuvent se retrouver isolées, manipulées et convaincues que leurs familles sont malveillantes. Les médias qui ont relayé le cas de Lucille soulignent que l’isolement social facilite le maintien de la fraude.
Un phénomène aux visages variés, des médias sollicités
Les cas évoqués sur TBT9 et rapportés par Sud Info et La Nouvelle Gazette montrent que les arnaques aux faux profils touchent des profils très différents : des septuagénaires mais aussi des personnes plus jeunes, séduites par des figures médiatiques. Les passeurs de ces histoires se servent souvent de l’image publique d’une personnalité pour crédibiliser leur imposture.
Les victimes ont en commun leur difficulté à reconnaître la supercherie, même face à des preuves. Les tentatives de proches ou des interventions publiques — comme l’apparition d’un compagnon sur un plateau — finissent parfois par faire éclater la vérité, mais pas avant des pertes financières et des conséquences émotionnelles.
Les médias ont relayé ces affaires en donnant la parole aux victimes et aux personnes concernées, sans toutefois toujours pouvoir identifier les auteurs des arnaques. Les détails publiés proviennent des témoignages et des enquêtes locales citées dans les articles de Sud Info et La Nouvelle Gazette, ainsi que des déclarations faites en direct sur TBT9.
Les autorités et les plateformes en ligne sont régulièrement pointées comme des acteurs pouvant améliorer la prévention et aider les victimes. En attendant, ces dossiers rappellent la prudence nécessaire dans les échanges numériques, surtout lorsqu’ils deviennent intimes et financiers.
