Estelle Denis consacre l’émission Ça se discute, sur RMC Life, à une question sensible et très actuelle : l’addiction à la chirurgie esthétique. Depuis un mois, l’animatrice assure la succession de Jean-Luc Delarue à la tête de ce programme culte et a choisi d’ouvrir le débat mercredi autour d’une intervention devenue médiatique : le Brazilian Butt Lift (BBL).
Un plateau attendu, des invités connus
Pour discuter de ce sujet, Estelle Denis a réuni plusieurs visages familiers du petit écran. Parmi eux, la comédienne Natacha Amal et l’influenceuse et candidate de télé-réalité Eva Ducci, âgée de 28 ans et révélée par l’émission La bataille des couples.
Sur le plateau, l’échange doit porter à la fois sur les motivations qui poussent certaines personnes vers la chirurgie et sur les conséquences parfois imprévues de ces opérations. Le BBL, rappelé dans l’émission, consiste à remodeler les fesses en y injectant la propre graisse du patient. C’est précisément cette intervention qu’Eva Ducci a subie il y a quelques années.
Le témoignage d’Eva Ducci : un remède qui tourne au regret
Face à Estelle Denis, Eva Ducci raconte les suites de son BBL et la manière dont l’opération a affecté son quotidien. « Il y avait trop de volume aux fesses, et ça me cambrait le dos. Ah, c’était une torture. Ça faisait un pont, ça respirait sous le bas du dos. C’était une horreur, c’était difficile », confie-t-elle, selon le compte rendu de l’émission.
Soucieuse de corriger le tir, la jeune femme a consulté son chirurgien pour faire retirer l’excès de graisse. Mais, comme l’explique elle-même et comme l’ont rapporté les intervenants en plateau, retirer la graisse autologue est plus complexe que l’injecter. Le praticien a tenté d’enlever le maximum, mais si « il enlevait trop, il aurait dû procéder carrément à un lifting, tout couper, tout remonter, et j’aurais une cicatrice tout le bas de mon dos », rapporte Eva.
Au final, Eva Ducci doit composer encore aujourd’hui avec une grande partie de cette graisse dans les fesses. Elle dit le regretter et affirme être désormais sevrée de nouvelles opérations esthétiques. Son témoignage met en lumière une réalité rarement évoquée avec autant de franchise : les résultats peuvent être permanents, ou difficiles à corriger, et avoir des répercussions sur le confort physique et l’image de soi.
Réseaux sociaux : moqueries et critiques au rendez-vous
L’apparition d’Eva Ducci sur le plateau a suscité une vague de commentaires sur Instagram. Une publication partagée via Instagram a notamment déclenché des réactions vives. Plusieurs internautes se sont montrés sévères, pointant à la fois l’apparence et le maquillage d’Eva. Parmi les messages rapportés : « Ce bleu à lèvres », « C’est Halloween », « Elles se regardent dans une glace ? », « Pas si traumatisée que ça vu la taille de sa jupe », « C’est quoi cette couleur sur les lèvres ». Ces remarques illustrent la dureté des jugements auxquels sont exposées les personnalités publiques lorsqu’elles évoquent des sujets intimes.
Les critiques n’ont pas épargné la production et l’animatrice. Certains téléspectateurs ont estimé que le choix de la thématique et des invités n’était pas à la hauteur de l’ADN de l’émission sous Jean-Luc Delarue. « Jamais Delarue aurait fait ces thèmes. Là, on dirait l’émission de Bollaert », a commenté un internaute, en rappelant que Delarue avait lui-même évoqué l’essor du botox en France il y a une vingtaine d’années.
Le traitement médiatique et la réception sur les réseaux posent la question de l’accompagnement des personnes qui dévoilent leurs expériences chirurgicales et de la manière dont le public interprète ces confidences.
Un débat loin d’être clos
En réunissant témoignages et réactions, l’épisode consacré au BBL cherche à élargir le débat au-delà du sensationnel. Le cas d’Eva Ducci, relaté sur le plateau, rappelle que derrière les images et l’esthétique se jouent des choix personnels, des risques techniques et des conséquences sur le long terme.
Sans prétendre apporter toutes les réponses, l’émission met en lumière la complexité d’un phénomène qui touche à l’identité, au corps et aux normes sociales. Ce dossier illustre aussi la fracture entre la parole des protagonistes et l’appréciation souvent brutale du public sur les réseaux sociaux.
