Une septuagénaire belge, prénommée Lucille, estime vivre depuis un an une histoire d’amour avec Pierre Garnier, présenté comme le gagnant de la Star Academy 2024. Sauf que, selon plusieurs médias, la personne avec laquelle elle échange serait en réalité un usurpateur utilisant l’identité du chanteur. La situation, qui préoccupe ses proches, s’est encore tendue après une intervention publique d’un de ses fils et la récente prise de parole de la principale intéressée.
Les enfants demandent une réaction publique de l’artiste
Le mercredi 19 novembre 2025, Jason, l’un des fils de Lucille, a lancé un appel à l’aide sur BFMTV en demandant au véritable Pierre Garnier d’intervenir publiquement. « On aimerait bien qu’il fasse une petite vidéo ou un écrit sur ses réseaux et que comme ça, elle se rendra compte que la personne qui lui soutire de l’argent n’est pas le vrai Pierre et que c’est un escroc », a-t-il déclaré.
Jason a expliqué que la famille n’a pas de contact direct avec le manager de l’artiste et qu’un groupe, TF1, tenterait de joindre l’entourage de Pierre Garnier pour obtenir soit « un démenti de presse », soit une réaction que la famille pourrait apporter lors d’une rencontre à Mons prévue la semaine suivante. Malgré ces démarches médiatiques, la situation n’a pas évolué dans le sens espéré par les proches.
La version de Lucille : entre certitudes et échanges numériques
Interrogée par La Nouvelle Gazette, Lucille maintient fermement qu’elle dialogue avec le « vrai Pierre Garnier ». Elle affirme avoir eu « deux trois appels vidéos avec lui depuis sa chambre d’hôtel », avoir entendu sa voix et reçu des photos « pas trafiquées » prises avec son téléphone. « Je parle au vrai Pierre Garnier », insiste-t-elle.
La septuagénaire explique également avoir échangé via WhatsApp avec une personne nommée Héléna et avoir parlé avec la mère de Pierre par Messenger. Concernant l’absence de rencontres en réel, Lucille assure que c’est le staff du chanteur qui les empêcherait de se voir : « Ils se méfient des fans parce que Pierre a beaucoup d’argent. Ils le protègent ». Elle évoque par ailleurs un prochain rendez-vous fixé au 2 décembre, lors d’un concert, qui, selon elle, « me prouverait qu’il est bien le vrai ».
Montant versé et rupture familiale
Depuis le début de cette relation numérique, Lucille affirme avoir versé 7 000 euros à la personne qu’elle pense être l’artiste. « J’ai versé 7.000 euros à Pierre mais je ne le fais plus », dit-elle. Elle raconte que cet argent correspondait — selon ce que lui aurait dit son correspondant — à une « amende de son staff » liée à l’utilisation de la caméra et qu’on lui avait promis qu’elle récupérerait cette somme plus tard. Elle précise ne plus recevoir de demandes financières désormais.
Ses enfants, eux, estiment que la mère a été dépouillée et tentent de la convaincre de couper ce lien. Mais Lucille nie être en difficulté financière : « J’ai à manger, je sais me chauffer et j’ai même mon tabac pour un mois. Je sais gérer mon argent. Je ne suis pas en difficulté. » Elle confirme par ailleurs avoir rompu les contacts avec ses proches, expliquant que les disputes préexistaient à cette relation en ligne.
« On se parle tous les jours depuis deux ans. C’est lui qui est venu me parler la toute première fois. C’est un vrai ami. Il me dit souvent qu’il m’aime, il me drague beaucoup », affirme Lucille, qui juge ses enfants « méchants » et dit ne pas souhaiter renouer avec eux. « J’aimerais que mes enfants nous laissent tranquille, moi et Pierre », conclut-elle, selon Sudinfo.
Une affaire aux répercussions humaines et judiciaires potentielles
Cette affaire illustre le phénomène des arnaques sentimentales en ligne, où des profils usurpés peuvent créer des liens forts et conduire à des pertes financières et à des ruptures familiales. Dans le cas présent, la famille tente d’obtenir une clarification publique de la part du chanteur ou de son entourage, pour tenter de protéger Lucille et la ramener à la réalité.
À ce stade, les éléments disponibles reposent principalement sur les témoignages des proches, la déclaration publique du fils sur BFMTV, et les propos de Lucille rapportés par La Nouvelle Gazette et Sudinfo. La situation comporte des éléments vérifiables — la somme versée, les dates de prises de parole, et les médias cités — et des éléments fondés sur la perception de la victime quant à l’identité de son interlocuteur, qui demeurent contestés par sa famille.
