Yann Barthès a posé la question qui titille : Camille Cottin pourrait-elle vraiment disparaître du jour au lendemain ? C’est le fil rouge de la promotion du film Les enfants vont bien, dans lequel la comédienne incarne Jeanne, sœur de Suzanne, interprétée par Juliette Armanet, qui s’évanouit sans explication laissant ses enfants derrière elle.
Un rôle troublant et un scénario qui interroge
Le synopsis relayé par Allociné situe parfaitement la mécanique dramatique du film : « Un soir d’été, Suzanne (Juliette Armanet), accompagnée de ses deux jeunes enfants, rend une visite impromptue à sa sœur Jeanne (Camille Cottin). Celle-ci est prise au dépourvu. Non seulement elles ne se sont pas vues depuis plusieurs mois mais surtout Suzanne semble comme absente à elle-même. »
La suite du pitch souligne la bascule émotionnelle : « Au réveil, Jeanne découvre sidérée le mot laissé par sa sœur. La sidération laisse place à la colère lorsqu’à la gendarmerie Jeanne comprend qu’aucune procédure de recherche ne pourra être engagée : Suzanne a fait le choix insensé de disparaître… » Le film, signé Nathan Ambrosini, s’annonce ainsi comme une exploration des conséquences d’une disparition volontaire sur l’entourage, centrée sur les enfants laissés derrière.
Camille Cottin, 46 ans et proche de Marion Cotillard, partage l’affiche avec Juliette Armanet et joue la sœur qui se retrouve confrontée à cet abandon. Le sujet du film, sensible et intime, a naturellement suscité des questions personnelles lors de la promotion.
Sur le plateau de Quotidien : entre professionnalisme et pudeur
Invitée de Quotidien le jeudi 20 novembre 2025, la comédienne est revenue sur son plaisir de travailler avec des enfants. Yann Barthès l’a d’abord interrogée sur l’impact de ces rôles sur sa vie de mère : « Vous jouez régulièrement des mères. Quand vos enfants voient ça, qu’est-ce qu’ils disent ? »
Camille Cottin a répondu avec franchise et humour : « Bah, ils ont du mal à comprendre pourquoi je préfère jouer avec des gens qui sont payés pour faire mes enfants plutôt que d’être là tous les soirs à table. Mais c’est vrai que je joue beaucoup avec des enfants. Là, les trois derniers films que j’ai tournés je suis aussi avec des enfants. »
Elle a expliqué sa méthode et son plaisir : « Mais je prends beaucoup de plaisir, moi, à jouer avec les enfants parce qu’il s’agit d’enfants castés, donc des enfants qui jouent très bien. Merveilleusement dirigés. » Cette appréciation a permis de rendre hommage au travail du réalisateur et à la direction d’acteurs nécessaire pour obtenir des performances justes chez les jeunes comédiens.
La question de la disparition et une anecdote qui fait rire
Le ton de l’émission a basculé quand Yann Barthès a abordé la question personnelle de la disparition volontaire, en la posant de façon directe : « Ça vous fait fantasmer les disparitions volontaires, Camille ? »
Un peu gênée, la comédienne a demandé « c’est-à-dire Yann ? » avant de se prêter au jeu. Le présentateur a précisé : « Est-ce que tu avais rêvé que tu disparaissais, ou le moyen de disparaître, de partir, ou d’aller chercher des clopes, et puis hop, pas revenir. »
Sa réponse a été mesurée et réfléchie : « Non, non. Après, par moments, je pense qu’on peut se dire : ‘Si tout mon angoisse trop, je partirais’, mais ça durerait une seconde. Parce qu’après, tu te dis : ‘Je vais aller où ? Je vais rester, puis je vais me confronter à la réalité’. »
Le réalisateur Nathan Ambrosini, présent sur le plateau, a ajouté une touche d’humour en racontant une anecdote au sujet de sa comédienne : « Surtout, elle m’a dit : ‘Je partirais, mais avec toute ma famille, je dis : ‘Mais du coup, ce n’est pas une disparition’ », déclenchant les rires du plateau. Cette chute légère a permis de détendre l’atmosphère autour d’un thème autrement grave dans le film.
Les spectateurs retrouveront Camille Cottin et la distribution de Les enfants vont bien dans les salles de cinéma à partir du 3 décembre prochain. Le film promet d’aborder, derrière le mystère, les répercussions familiales d’un geste impensable, en mettant l’accent sur l’émotion des enfants et le regard de ceux qui restent.


