Émilie Fiorelli, ancienne gagnante de Secret Story devenue influenceuse et mère de deux enfants, a publié sur Instagram un témoignage poignant. Elle y décrit la détresse que traverse sa fille Louna, huit ans, confrontée au racisme et à des moqueries répétées à l’école.
Des insultes qui marquent une enfance
Dans une série de stories partagées ces dernières heures, Émilie détaille le quotidien de sa fille métisse au sein de sa classe. Elle évoque des insultes racistes, des remarques humiliantes et des railleries qui, accumulées, pèsent sur l’équilibre de l’enfant. « Ils disent à ma fille : t’es noire, ta peau a la couleur du caca… », rapporte Émilie, encore visiblement sous le choc.
Le témoignage met en lumière une forme de racisme ordinaire, souvent minimisée parce qu’elle se manifeste par des mots d’enfants. Pourtant, ces paroles laissent des traces. Selon la mère de Louna, les attaques ne se limitent pas à l’apparence : elles touchent aussi l’estime de soi et l’image corporelle de sa fille.
Un geste révélateur du mal-être : Louna se frotte la peau pour devenir blanche
Parmi les révélations les plus douloureuses, Émilie confie que Louna tente de modifier sa peau. « Le soir, ma fille se frotte la peau dans la douche pour devenir blanche », écrit-elle dans sa story. Ce geste, à la fois symbolique et tragique, montre l’impact psychologique du rejet et des préjugés sur les plus jeunes.
Malgré les efforts quotidiens de sa mère pour valoriser son identité — « je lui répète à quel point sa peau est magnifique » —, les mots blessants des camarades semblent parfois plus lourds à porter. Émilie relate vouloir protéger sa fille, mais constate que l’affection familiale ne suffit pas toujours à effacer l’effet des humiliations subies à l’école.
La situation devient d’autant plus préoccupante que les attaques ne se limitent pas à la couleur de peau. Louna serait également la cible de moqueries sur son poids. Des élèves lui auraient dit qu’elle était « grosse », ce qui aurait poussé l’enfant à surveiller son poids à un âge où elle devrait être libre de jouer et d’apprendre sans complexe.
Face à cette dynamique toxique, la mère a pris des mesures concrètes à la maison : « J’ai enlevé le pèse-personne à la maison, parce qu’elle se pesait… », confie-t-elle. Ce geste vise à couper court à une obsession naissante et à protéger l’enfant d’un rapport malsain à son corps, encouragé par les remarques extérieures.
Un couple et une famille exposés
Émilie Fiorelli, en couple durant des années avec le footballeur sénégalais Mbaye Niang, est la mère de Louna et d’un petit garçon, Farell. Son statut d’influenceuse lui donne une audience importante et rend son témoignage public. Elle choisit d’utiliser cette visibilité pour dénoncer ce qu’elle qualifie de « violence implacable » subie par sa fille.
Sur les réseaux, le message a été relayé et commenté, suscitant émotion et indignation chez une partie de son public. Un extrait partagé reprend la formulation utilisée par Émilie : « Ma fille 👧🏽 se frotte la peau pour devenir blanche » accompagné d’un lien vers pic.twitter.com/XZbnwLwjb4, montrant que le récit a également circulé sur d’autres plateformes.
Cependant, le témoignage soulève aussi des questions : quel accompagnement pour l’enfant ? Quelle réponse de l’établissement scolaire ? Émilie n’a pas détaillé dans ses stories les démarches entreprises auprès de l’école ou des autorités compétentes, se concentrant principalement sur le récit de la souffrance de sa fille et les actions menées au foyer pour limiter l’impact des moqueries.
Le témoignage d’Émilie Fiorelli rejoint d’autres récits de parents confrontés au racisme à l’école. Il rappelle combien les discriminations, même verbales et répétées, peuvent infliger des dommages durables sur le développement et la confiance des enfants. Sa prise de parole publique vise à alerter sur ce fléau encore trop présent dans les établissements scolaires français et à pousser la réflexion sur les réponses à y apporter.


