Enora Malagré a récemment évoqué publiquement son combat contre une addiction méconnue mais répandue : le sucre. Invitée de l’émission Quelle Époque le samedi 15 novembre 2025, l’ancienne chroniqueuse de Cyril Hanouna est revenue sur son parcours, depuis la prise de conscience jusqu’aux rechutes encore présentes aujourd’hui.
La prise de conscience : « quand j’ai essayé d’arrêter »
Dans l’émission animée par Léa Salamé, Enora Malagré a expliqué qu’elle n’avait pas immédiatement identifié sa consommation excessive de sucre comme une addiction. « À quel moment vous avez réalisé que vous étiez addict ? » lui a demandé la journaliste. Enora a répondu simplement : « Quand j’ai essayé d’arrêter. »
Atteinte d’endométriose, elle rapporte que le sucre aggravait ses douleurs, « puisque c’est un aliment inflammatoire ». Elle raconte avoir consulté des médecins qui l’ont alertée sur son taux de glycémie en lien avec sa pathologie et lui ont conseillé d’arrêter le sucre. Sa tentative d’arrêt s’est heurtée à une crise de manque intense : « Crise de manque, genre suer comme si j’étais une immense droguée. C’est la pire des addictions », a-t-elle confié.
La journaliste a précisé avoir l’habitude de consommer un paquet de bonbons « qui piquent » par jour et d’acheter fréquemment des produits très sucrés en supermarché. Sa démarche a été suffisamment importante pour donner lieu à un documentaire, Demain, j’arrête ! Le sucre, disponible sur la plateforme MyCanal.
Un combat quotidien et des rechutes récurrentes
Interrogée sur son état de « guérison », Enora a été franche : « Non, non, non, je tiens parfois six mois. Après, boum, je rechute. Re quatre mois. Ouais, voilà. » Elle a précisé avoir beaucoup rechuté durant l’été précédent et d’appréhender les fêtes de fin d’année, période propice aux chocolats et repas de famille. « Pour les accros au sucre comme moi, et croyez‑moi, on est très nombreuses et nombreux en France, enfin dans le monde entier, là, c’est la panique », a-t-elle déclaré en évoquant son anxiété face aux tentations.
La séquence a pris une dimension collective lorsqu’Hugo Clément, présent dans le plateau, a rappelé la présence de « plein de sucres cachés dans toute l’alimentation, y compris dans des produits salés ». Le journaliste a évoqué une enquête montrant du sucre dans des chips, du guacamole et des plats préparés. Enora a renchéri, soulignant que même certaines soupes industrielles contiennent du sucre. Son conseil pour les consommateurs : « regarder derrière les boîtes pour observer la fabrication des aliments » et repérer la mention « dont sucre ». « On se rend compte que tout est resucré dans l’agroalimentaire », a‑t‑elle conclu.
Contexte et réactions
Sur le plateau figuraient également d’autres invités : Booder, William Leymergie, les comédiens de la série Merteuil et le docteur Jimmy Mohamed. La prise de parole d’Enora a résonné par sa franchise, mêlant témoignage personnel et rappel des enjeux liés à l’industrie alimentaire.
Le récit d’Enora Malagré illustre deux réalités souvent évoquées dans les débats de santé publique : la difficulté individuelle à réduire une consommation de sucre et la présence massive de sucres ajoutés dans les produits transformés. Son témoignage ne remplace pas un avis médical, mais il éclaire la complexité du sevrage et la tentation permanente, surtout en période festive.
Enora continue de documenter son parcours, alternant avancées et rechutes, et invite à la vigilance face aux produits industrialisés. Son témoignage, porté par un documentaire accessible sur MyCanal, participe au débat public sur la consommation de sucre et les moyens d’en limiter l’impact sur la santé.
