Hugues Aufray, 96 ans, lance une tournée jusqu’en mai 2026 et critique le rap (Orelsan, Booba, Gims), relançant le débat sur la chanson française

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À 96 ans, Hugues Aufray refuse l’idée d’une retraite paisible. Le chanteur a donné, dimanche 9 novembre, le coup d’envoi d’une tournée au Dôme de Paris qui le mènera à travers la France jusqu’en mai 2026. Un programme qui confirme sa détermination: depuis 2023, il est l’artiste masculin le plus âgé de la chanson française encore en activité.

Fort d’une carrière de plus de soixante ans, le Francilien cumule près de quarante albums et plusieurs tubes entrés dans la mémoire collective, parmi lesquels Santiano, Céline, Adieu monsieur le professeur et Elle descend de la montagne. Pourtant, Aufray tient à se démarquer des simples étiquettes: « Moi, je ne suis pas un chanteur, je suis un fédérateur, un rassembleur », a-t-il déclaré lors d’un entretien accordé à Sud Radio le 2 novembre.

Une parole sans détour

Lors de cet entretien, le nonagénaire n’a pas ménagé ses critiques sur l’évolution de la musique française. Interrogé sur les changements qu’il a traversés, il a livré une analyse tranchée: « Tout a changé, tout a changé, mais c’est normal. Aujourd’hui, pratiquement, avec le rap, elle n’existe plus, quoi. Parce que le rap, c’est pas de la chanson. Le rap, c’est un discours. »

Sans citer immédiatement de noms, Hugues Aufray a poursuivi en soulignant ce qu’il perçoit comme une prétention chez certains rappeurs: « Aujourd’hui, les rappeurs se prennent pour des poètes, ils pensent qu’ils sont les nouveaux Rimbaud. C’est de la rigolade […] Ça permet aux jeunes de s’exprimer. Ils n’ont pas grand-chose à dire, mais ils le disent. »

Les rappeurs visés et le contexte récent

Parmi les artistes cités par la presse comme concernés par ces critiques figurent Orelsan, Booba, SCH et Gims. Ces propos interviennent après d’autres prises de position du chanteur, qui avait déjà pointé du doigt les organisateurs de festivals lors de récents échanges publics.

Le dossier rap s’inscrit aussi dans un contexte de tensions publiques: Orelsan, par exemple, a récemment suscité la polémique avec la sortie de son nouvel album La Fuite en avant le 7 novembre. Un titre, La petite voix, a particulièrement fait réagir le footballeur Kylian Mbappé. Les paroles citent notamment: « Et fais pas semblant d’aimer ta ville, elle est claquée/Elle est morte, c’est pour ça qu’on vous appelle « Caennais »/ Elle est remplie d’ploucs que tu peux même pas saquer/ Ouais, tu vas faire couler ta ville comme les Mbappé ». Selon les comptes rendus, Mbappé n’aurait pas apprécié la référence, et son échange avec la chanson est devenu un sujet repris et tourné en dérision sur les réseaux.

Si les attaques verbales d’Aufray envers la scène rap peuvent surprendre, elles s’inscrivent dans la tradition des confrontations entre générations musicales. Le ton employé par le chanteur — direct et parfois caustique — rappelle qu’il n’hésite pas à défendre une vision précise de la chanson française.

Sur le plan artistique, rien n’indique que ses critiques infléchiront le calendrier de la tournée. Hugues Aufray poursuit sa route en compagnie de Murielle, et ses dates jusqu’en mai 2026 témoignent d’une énergie scénique intacte malgré l’âge avancé.

Qu’on adhère ou non à ses prises de position, le constat est clair: Hugues Aufray reste une figure du paysage musical français. Ses déclarations relancent le débat sur la nature et l’évolution de la chanson, et posent une question plus large sur les rapports entre héritage et renouvellement dans la culture populaire.

Society News

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