Les grands-parents maternels du petit Émile, placés en garde à vue en mars dernier, sont retournés ce week-end au Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence). Selon leur avocat, Me Julien Pinelli, cité par BFM TV et repris par Le Parisien, Anne et Philippe Vedovini se sont rendus sur place samedi, accompagnés de deux de leurs enfants, pour reprendre connaissance des investigations menées depuis juillet 2023.
Retour sur les investigations et « complément d’enquête »
Me Pinelli précise que la visite visait à consulter l’ensemble des éléments d’enquête, notamment les investigations techniques conduites depuis juillet 2023. Il évoque un « complément d’enquête » et explique que la famille a jugé nécessaire de replacer certains résultats « dans leur contexte ». Ces démarches s’inscrivent, selon lui, dans une volonté d’éclaircir les circonstances d’un drame qui a profondément touché les proches.
Interrogé sur l’objectif de ce retour au village, l’avocat a insisté sur la légitimité pour des proches d’apporter leur contribution lorsque la vérité est recherchée. « Chacun est conscient du travail réalisé par l’ensemble des hommes et des femmes en charge de ce dossier », a-t-il déclaré, ajoutant toutefois que cette démarche ne visait pas à opposer la famille aux services d’enquête ou à la justice.
Visite des lieux liés à la disparition et à la découverte d’un crâne
D’après BFM TV, les proches et leurs avocats se seraient rendus dans la rue où le petit garçon avait disparu, puis au lieu où le crâne aurait été découvert en mars 2024. Ces trajets avaient pour but de confronter in situ certains éléments et de mieux comprendre la configuration des lieux.
Me Pinelli a déclaré : « Nous estimons que certains points mériteraient davantage d’investigations. » Il a indiqué qu’un juge d’instruction allait bientôt être saisi en raison « d’un certain nombre de demandes ». L’avocat n’a toutefois pas souhaité communiquer en détail sur les pistes à explorer, évoquant le soin apporté à ne pas compromettre les démarches en cours.
Défense, réserves et ton à l’égard des enquêteurs
Interrogé sur les raisons précises de ce nouvel examen des pièces d’enquête, Me Pinelli a déclaré : « Nous ne pouvons pas imaginer que, compte tenu de la configuration des lieux et quel que soit leur investissement, les enquêteurs aient pu explorer toutes les pistes. » Il a rappelé que « personne n’est infaillible, pas plus les enquêteurs que les avocats » et a appelé à un travail conjoint d’analyse.
L’avocat a insisté sur l’absence d’hostilité vis-à-vis des services en charge du dossier. « Nous assistons des personnes qui encore une fois ont toute confiance et il n’y a aucune acrimonie à l’égard des services de l’enquête et encore moins de la justice », a-t-il déclaré. Selon lui, Anne Vedovini est « uniquement dirigée vers la recherche de la vérité ».
Ces déclarations interviennent alors que l’enquête sur la mort du petit Émile demeure marquée par des zones d’ombre. Le recours à de nouvelles demandes auprès d’un juge d’instruction illustre la poursuite des démarches judiciaires par la famille, qui souhaite compléter les investigations déjà menées.
Sans dévoiler de nouvelles pistes, la défense met en avant la nécessité d’un réexamen des éléments à la lumière de la configuration des lieux et des techniques d’investigation employées depuis juillet 2023. Le calendrier et la nature exacte des requêtes qui seront présentées au juge n’ont pas été précisés par Me Pinelli.
La visite des lieux par les proches, relayée par BFM TV et Le Parisien, témoigne d’une implication continue de la famille dans le dossier. Elle intervient dans un contexte judiciaire sensible, où chaque étape d’enquête suscite une attention médiatique et des attentes fortes de la part des proches.


