Julien Lepers face au décès d’Herbert Léonard : 40 ans d’amitié, hommage au piano et le 37e anniversaire teinté du souvenir de son éviction (2016)

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Le 7 novembre 2025 rouvre une page sensible dans la vie de Julien Lepers. Ce jour-là marque le 37e anniversaire de ses débuts à l’antenne de Questions pour un champion, diffusé pour la première fois sur la chaîne régionale FR3. Ce lien populaire avec les téléspectateurs s’est tissé pendant près de trois décennies avant d’être brusquement interrompu en février 2016 par une décision de la direction de France Télévisions, une rupture qui demeure une blessure pour l’animateur.

Mais une autre perte, plus récente et profondément personnelle, a assombri ses derniers mois : la disparition d’Herbert Léonard, le 2 mars 2025. Les deux hommes partageaient une amitié et une complicité artistique qui s’étendaient sur quarante ans, et qui ont transformé tant la carrière du chanteur que celle du compositeur.

La rencontre décisive et « Pour le plaisir »

Avant d’être surtout connu comme animateur, Julien Lepers était musicien : pianiste autodidacte, auteur et compositeur. Dès la fin des années 1970, il multiplie les projets et enregistre quelques 45 tours. Sa rencontre, au tournant des années 1980, avec Herbert Léonard — présentés par Claude François et la parolière Vline Buggy — change sa trajectoire artistique.

C’est de cette collaboration qu’est né l’un des plus grands succès de la chanson française des années 1980 : Pour le plaisir, paru en 1981, suivi d’Amoureux fous (1983), interprété en duo par Herbert Léonard et Julie Pietri. Julien Lepers revient souvent sur la magie de ces titres, rappelant la qualité de la mélodie et de l’interprétation : « C’est une mélodie que les gens attendent, dans l’air du temps, avec des textes magnifiques et puis cette voix ! Quand on la réécoute, qu’est‑ce qu’il chante bien tout de même », confiait‑il récemment au Parisien.

Derrière le tube planétaire — 2,5 millions d’exemplaires vendus — se cache une relation fondée sur la confiance et l’amitié. « La mayonnaise a pris », résume Julien Lepers, qui se montre humble quand il évoque le succès et son rôle de compositeur.

Une complicité artistique et des voyages partagés

Lepers n’a jamais cantonné son talent à un seul interprète. Il a composé pour Sylvie Vartan, Michel Delpech, Sheila, et pour Herbert Léonard sur d’autres titres comme Flagrant délit (1985) ou Jaloux de vous (1989). Mais c’est avec Léonard que sa connexion était la plus forte, tant humainement qu’artistiquement.

Cette complicité s’est nourrie de tournées à l’étranger, d’enregistrements à Hollywood et de festivals au Japon. « On a enregistré à Los Angeles, on a été au Japon pour le Festival Yamaha, à Hawaï… J’en ai fait des trucs avec lui », racontait Julien Lepers, la voix serrée, au terme de sa vie.

La disparition d’Herbert Léonard, emporté par un cancer du poumon à l’âge de 80 ans, a laissé « un vide immense » chez l’ancien animateur. Interrogé par TF1 au lendemain du décès, Julien Lepers a résumé en quelques mots ce que représentait son ami : « C’était un ami incomparable et un très grand chanteur, un des tout meilleurs chanteurs français ». Ces phrases témoignent d’un respect et d’une admiration réciproques qui ont traversé les décennies.

Le dernier échange et le projet d’hommage

Les deux hommes s’étaient vus quelques semaines avant la disparition d’Herbert, lors d’une interview commune pour l’émission de Jordan de Luxe. Julien Lepers confie avoir perçu la fragilité de son ami : « Quand on s’est séparés, je l’ai regardé partir et je me suis dit : j’ai peur de ne plus le revoir … Et je ne l’ai pas revu ». Leur dernier échange téléphonique reste gravé : « Il m’a dit : ‘Tu sais, je pense que je n’en ai plus pour très longtemps’. Je lui ai répondu : ‘On a encore tellement de choses à faire ensemble, Herbert’. Il m’a répondu : ‘Oui, si je suis encore là…’ Il savait ». Ces mots montrent combien la conscience de l’issue était présente entre eux.

Quelques mois après la disparition, invité sur le plateau des 12 Coups de midi, Julien Lepers n’a pu retenir ses larmes en évoquant son ami : « Ne me parle pas trop de ça, car je vais pleurer. Je suis très sensible à Herbert ». Fidèle à sa promesse et malgré la douleur, il prépare aujourd’hui une série de concerts hommage, seul au piano, où il interprétera les chansons qu’il avait écrites pour Herbert Léonard : Pour le plaisir, Amoureux fous, Flagrant délit ou encore Laissez‑nous rêver. « Je voulais qu’il remonte sur scène, juste lui sur un tabouret et moi au piano. Ce concert ne verra jamais le jour, mais je vais le faire seul, pour lui », affirme Lepers.

Dans ce moment de deuil, l’initiative de Julien Lepers apparaît comme une façon de maintenir vivante la mémoire artistique et la fraternité qui ont uni deux carrières françaises. Les chansons, retrouvées au creux d’un piano, resteront le lien ultime entre eux.

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