Le 5 novembre 2025, Alessandra Sublet fête ses 49 ans. Visage familier du paysage audiovisuel français, l’animatrice lyonnaise s’est imposée par la spontanéité et la fraîcheur de son ton, autant qu’à travers des émissions que le public a suivies avec fidélité.
Une carrière marquée par la proximité
Les téléspectateurs ont découvert Alessandra Sublet dès ses débuts sur M6, puis au fil d’émissions comme Les maternelles et C à vous. Elle a aussi occupé des créneaux sur TF1, notamment aux côtés de C’est Canteloup. Sa franchise et son sens de l’humour ont largement contribué à son succès, et elle n’a jamais hésité à mêler l’énergie de la présentatrice aux confidences personnelles.
Sa notoriété tient autant à sa capacité à poser des questions qu’à sa franchise lorsqu’elle répond. Cela s’est traduit par des choix professionnels variés : télévision, écriture et, plus récemment, une orientation vers la comédie et l’écriture, paramètres qu’elle a explicité comme une volonté de se concentrer sur l’essentiel.
Une famille recomposée et une co-parentalité choisie
Sur le plan privé, Alessandra Sublet a longtemps partagé la vie du producteur de cinéma Clément Miserez. Le couple, marié en 2012, est parent de deux enfants : Charlie, née en 2012, et Alphonse, né en 2014. Ils ont ensuite divorcé, mais ont maintenu une relation basée sur la bienveillance et la stabilité pour leurs enfants.
Au printemps 2020, en pleine pandémie de Covid-19, les ex-époux ont décidé de se confiner ensemble dans leur maison de campagne pour préserver leurs enfants. « On s’est dit que les enfants ne devaient pas subir de dommages collatéraux », déclarait-elle à Gala. Elle résumait ainsi une philosophie de co-parentalité construite sur l’amitié et la confiance. « Dans une séparation, quand il n’y a ni tromperie ni trahison, que chacun gagne sa vie, le divorce a plus de chance de réussir », ajoutait-elle, précisant aussi qu’elle avait besoin de temps avant de se réengager sentimentalement.
Le récit d’un post-partum douloureux
Alessandra Sublet a été très explicite sur un autre chapitre intime : la dépression post-partum. Elle en parle dans plusieurs entretiens et dans son livre T’as le blues, baby ? (J’ai Lu, 2014), où elle décrit ce mal souvent méconnu.
« Quand on n’a jamais connu la dépression, c’est déroutant de se voir partir comme ça, de ne plus avoir envie de rien », confiait-elle, dénonçant le tabou entourant la souffrance maternelle. « Comme on répète depuis des années qu’être maman, c’est le plus beau métier du monde, on n’ose pas dire qu’on ne va pas bien. » Sa parole a été suffisamment relayée pour être reprise par le ministère de la Santé dans une campagne officielle, contribuant à libérer la parole autour d’un sujet de société encore largement tabou.
Un traumatisme familial révélé
Avant d’être mère, Alessandra Sublet a été une sœur attentive. Elle a raconté un épisode traumatique de son adolescence : la tentative d’enlèvement de sa petite sœur, alors enfant. Dans un entretien accordé à Europe 1 en 2015, elle a raconté les faits avec émotion.
« J’avais quatorze ans et je partais à l’école avec mon petit frère », expliquait-elle. Ce matin-là, sa sœur, trois ans plus jeune, avait accompagné la fratrie. Dans la rue, un homme a commencé à les observer. « Cet homme était un prédateur, un fou. Depuis quelque temps déjà, il avait fait un blocage sur ma petite sœur », se souvenait-elle.
Heureusement, leur père, posté au balcon, a repéré une voiture suspecte. Il est intervenu rapidement. « Il descendit, ni une ni deux, fou de rage. S’ensuivit une course-poursuite, une virée chez les gendarmes. Et la seule chose que je sus, c’est que l’on retrouvera dans son coffre une tente, une corde et une collection de couteaux étranges… » Un récit glaçant, qui rappelle combien la vigilance familiale a parfois évité le pire.
Aujourd’hui, Alessandra Sublet revendique une vie plus simple et apaisée, recentrée sur ses enfants, ses projets et sa liberté. Après des années à l’écran, elle a choisi de mettre l’accent sur la comédie et l’écriture, guidée par un besoin d’authenticité et de sens dans ses engagements professionnels.
À 49 ans, l’animatrice reste une voix reconnue et écoutée, tant pour sa carrière médiatique que pour les sujets personnels qu’elle a contribué à déstigmatiser.


