Marie Laforêt, icône du cinéma et de la chanson : retour sur sa carrière, ses cinq mariages et son héritage culturel

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Ce 5 octobre 2025, Marie Laforêt aurait eu 86 ans. Née Maïtena Doumenach en 1939 à Soulac‑sur‑Mer, elle demeure une figure marquante du cinéma et de la chanson françaises, souvent évoquée sous le surnom de « la Fille aux yeux d’or ». Révélée au grand public dans les années 1960, elle a successivement fasciné par son jeu d’actrice et son timbre singulier.

Une carrière entre cinéma et chansons

Marie Laforêt s’est imposée au cinéma aux côtés d’Alain Delon dans Plein soleil de René Clément, puis dans La Fille aux yeux d’or, film signé Jean‑Gabriel Albicocco, son premier mari. Au total, elle a tourné dans 35 films, travaillant sous la direction de réalisateurs renommés comme Claude Chabrol, Georges Lautner ou Henri Verneuil. Elle y incarnait souvent des personnages sensuels et mystérieux, qui ont participé à forger son image publique.

Parallèlement, sa carrière musicale a rencontré un succès important. Avec des titres devenus classiques — « Les Vendanges de l’amour », « Viens, viens », « Ivan, Boris et moi » — elle aurait vendu plus de 35 millions d’albums au cours de sa carrière. Pionnière d’une forme de world music dans les années 1970, elle a notamment exploré des répertoires folk américains et rempli la salle de l’Olympia. Modeste, elle résumait son don ainsi : « Je n’ai pas une voix, j’ai un timbre. »

Une vie sentimentale mouvementée

La vie privée de Marie Laforêt a souvent tenu le devant de la scène. Mère de trois enfants, elle a connu cinq mariages, chacun marqué par des passions intenses et des ruptures parfois douloureuses.

En 1961, elle épouse Jean‑Gabriel Albicocco, le réalisateur qui l’avait révélée. La rencontre avait été qualifiée de coup de foudre, mais l’union ne dura que quelques mois. Marie Laforêt évoquera plus tard cette période avec amertume et ironie : « Je me suis mariée, divorcée, j’ai souffert, pleuré, sombré dans la dépression. Ah, c’était épatant », confiait‑elle à L’Express.

Son mariage suivant, en 1965, avec Judas Azuelos — homme d’affaires d’origine marocaine — lui donna deux enfants : Lisa Azuelos, née en 1965 et devenue réalisatrice (notamment du film LOL), et Jean‑Mehdi‑Abraham Azuelos, né en 1967. Ce mariage, célébré en 1965, ne dura que deux ans et se termina par un divorce contentieux jugé devant la justice. En 2014, Lisa confiait : « C’est comme si j’avais grandi orpheline de parents vivants. »

En 1971, Marie Laforêt se marie avec Alain Kahn‑Sriber, homme d’affaires et collectionneur d’art. De cette union naît en 1974 sa troisième enfant, Eve‑Marie Deborah, aujourd’hui connue sous le nom de Debora Kahn‑Sriber, qui a choisi de vivre à l’écart des médias. Le couple se sépare après quelques années, sans que l’actrice s’étende publiquement sur les raisons.

Un divorce houleux et des procédures longues

Au début des années 1980, Marie Laforêt épouse Pierre Meyer, un chirurgien genevois ; ce quatrième mariage dura plusieurs années avant de se solder par un divorce. En 1990, elle se marie une dernière fois avec Éric de Lavandeyra, agent de change. Après douze ans de vie commune et quatre ans de mariage, la séparation fut violente et alimenta une importante couverture médiatique.

Marie Laforêt accusa alors son ex‑époux de la menacer de mort. La presse évoqua également des allégations selon lesquelles il aurait eu des contacts avec la mafia japonaise et tenté de l’entraîner vers la secte de l’Ordre du temple solaire. Elle tenta par ailleurs de le lier à l’affaire Schuller, un dossier politique et financier largement médiatisé à l’époque. De son côté, Éric de Lavandeyra l’accusa de chantage à la pension alimentaire. Un long procès s’ensuivit : elle obtint une pension révisée incluant les années de concubinage, une décision présentée comme ayant créé une jurisprudence en Suisse.

Après 2006, Marie Laforêt se montra très discrète sur sa vie intime. On lui prêta des amourettes avec des figures publiques telles que Valéry Giscard d’Estaing ou Charles Aznavour, mais elle resta surtout l’éternelle amoureuse qui chantait son « Requiem pour trois mariages » — expression ironique, au regard de ses cinq unions.

Les derniers jours et l’hommage

Marie Laforêt s’est éteinte le 2 novembre 2019, à 80 ans, à la clinique de Genolier en Suisse, où elle résidait depuis plusieurs années. Un an plus tard, sa fille Debora Kahn‑Sriber a révélé au magazine Gala la cause du décès : « Ma mère souffrait d’un cancer des os qui s’était généralisé. » D’après cette même récit, la maladie avait été diagnostiquée deux mois avant sa mort.

Selon Debora, Marie affronta la maladie avec sérénité, soutenue par sa foi chrétienne : « Elle était très sereine sur le sujet parce que très croyante. » L’actrice avait résumé sa vie comme une existence « de bric et de broc, mais remplie du début à la fin. »

Ses obsèques se tiennent le 7 novembre 2019 à l’église Saint‑Eustache, dans le 1er arrondissement de Paris. Un hommage émouvant réunit famille et amis du monde du spectacle. Sa fille Lisa Azuelos, visiblement bouleversée, était entourée de proches et de personnalités telles que Laurent Ruquier, Vincent Perez, Sarah Lavoine ou Francis Lalanne. L’inhumation eut lieu ensuite dans l’intimité, au cimetière du Père‑Lachaise (division 49).

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