Patrick Bruel installe un héritage en Provence : le Domaine de Léos, refuge familial (hôtel, oliveraies, huile) pour ancrer ses fils à ses racines

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Toujours là où on ne l’attend pas, Patrick Bruel continue de surprendre. À 66 ans, le chanteur et comédien s’est confié dans les colonnes de Télé Magazine à l’occasion de son retour sur TF1 dans la série Menace imminente. Mais l’entretien a rapidement dérivé vers un sujet qui lui tient particulièrement à cœur : sa famille, ses racines et la création d’un domaine provençal, Le Domaine de Léos, installé près de L’Isle-sur-la-Sorgue.

Un refuge provençal choisi il y a vingt ans

Loin du tumulte parisien et du glamour californien, Patrick Bruel a posé ses valises dans le sud de la France depuis deux décennies. « Je me suis installé il y a vingt ans à l’Isle-sur-la-Sorgue et j’y ai été accueilli avec beaucoup de chaleur », confie-t-il dans l’entretien, visiblement ému à l’évocation de ce village du Vaucluse réputé pour ses antiquaires et ses canaux.

Ce choix de vie n’est pas anecdotique. Pour l’artiste, la Provence est devenue un refuge autant qu’un lieu d’enracinement. Il évoque son parcours personnel et familial, en rappelant ses origines : « Moi, je suis né en Algérie et j’ai grandi à Paris ». Né en 1959 à Tlemcen, d’un père et d’une mère professeurs, il a quitté l’Algérie très jeune lors de l’indépendance, un déracinement qui, selon lui, a contribué à forger son rapport à l’attachement et au territoire.

Le Domaine de Léos : un projet familial et territorial

Au cœur de cet ancrage se trouve Le Domaine de Léos, un vaste terrain provençal situé à environ deux kilomètres de sa maison. Conçu comme un « prolongement » de son quotidien, le domaine mêle un hôtel haut de gamme, des oliveraies, des champs de lavande et une production d’huile d’olive. « À deux kilomètres de la maison, j’ai créé cet hôtel comme une sorte de prolongement », dit-il, insistant sur la dimension intime du projet.

L’homme de scène n’a pas ménagé ses efforts. Il évoque un engagement à la fois financier et personnel : « Ce fut un gros investissement personnel et professionnel, un écrin extraordinaire dans le village le plus fréquenté de Provence. J’en suis très fier ! » Le Domaine s’inscrit également dans la continuité de sa marque d’huiles d’olive, Leos, déjà reconnue pour sa qualité. Le projet, entamé il y a plus de dix ans, a demandé du temps et de la patience pour être pensé dans le détail — matériaux, gastronomie, et aspects de durabilité.

Ce lieu se veut aussi un point de rencontre familial. Bruel explique avoir voulu offrir un ancrage à ses deux fils, Oscar et Léon, nés de son union avec Amanda Sthers : « Je l’ai fait pour mon village. Je voulais donner un ancrage à mes enfants. Il fallait qu’on ait un endroit. » Les deux garçons vivent aujourd’hui à Los Angeles, où leur mère s’est installée après la séparation. Si Patrick Bruel fait souvent la navette entre la France et la Californie, il souligne l’importance d’un lieu commun où se retrouver. « Heureusement qu’il y a ce domaine pour se retrouver », confie-t-il.

Un projet entre transmission et identité

Plus qu’un simple investissement hôtelier, Le Domaine de Léos apparaît comme une déclaration d’affection envers la terre et la famille. Le chanteur y voit une manière de transmettre, de garder une trace tangible pour la génération suivante. Le choix des activités — oliveraies et production d’huile — renvoie à une esthétique provençale traditionnelle, associée à une exigence de qualité moderne, incarnée par sa marque d’huile d’olive.

Dans l’interview, le ton est à la fois intime et posé. Bruel ne se contentait pas de parler de carrière télévisuelle ou musicale ; il a livré un portrait d’homme soucieux de donner un sens à ses racines et à la façon dont il les transmettra à ses enfants. Le Domaine de Léos, tel qu’il le décrit, répond à ce double impératif : offrir un cadre de vie et préserver une identité familiale.

L’artiste continue de partager des images et quelques nouvelles du projet sur ses réseaux, contribuant à faire connaître ce coin de Provence qu’il a choisi comme terre d’accueil. Pour Patrick Bruel, ce domaine n’est pas qu’un lieu de villégiature : il est la matérialisation d’un besoin d’ancrage, d’un projet longuement mûri et d’un héritage à transmettre.

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