Née à Jérusalem en 1938, Rika Zaraï a quitté Israël après son baccalauréat pour tenter sa chance en France et vivre de sa passion : la musique. Ne parlant pas un mot de français à son arrivée, elle a d’abord affronté des portes fermées et des difficultés d’intégration.
Des débuts modestes puis une carrière marquante
Sa rencontre avec le producteur Eddie Barclay a changé le cours de sa vie professionnelle. Recrutée par Barclay, elle devient l’une des voix francophones les plus populaires de sa génération. Rika Zaraï a assuré la première partie de Jacques Brel, tourné avec Gilbert Bécaud et figuré parmi les invités réguliers de l’émission « Les Grosses Têtes » sur RTL.
Artiste complète, elle a composé deux chansons pour Charles Aznavour et publié quinze albums studio au cours de sa carrière. Parmi ses titres les plus connus figurent Casatchok, Hava Nagila, Sans chemise, sans pantalon et Balapapa, qui ont durablement marqué le répertoire francophone.
Un accident de santé puis un retour
En juin 2008, Rika Zaraï a été victime d’un AVC qui a entraîné une paralysie partielle du côté gauche du corps. Hospitalisée en soins intensifs, elle a ensuite entamé une lente convalescence. Malgré les séquelles, la chanteuse est progressivement revenue sur le devant de la scène et a poursuivi ses activités pendant douze ans.
Elle est décédée à Paris le 23 décembre 2020, à l’âge de 82 ans. Sa dépouille a ensuite été inhumée dans la Nièvre, dans la petite commune d’Oisy, où elle repose depuis cinq ans.
Une tombe entretenue, des fans fidèles
La sépulture de Rika Zaraï, en forme de livre, se distingue par son entretien régulier. Contrairement à d’autres tombes qui s’altèrent avec le temps, celle de la chanteuse est maintenue propre et souvent fleurie. Selon un reportage relayé sur Instagram par le Journal du Centre, son mari Jean‑Pierre Magnier et son amie Lucile Ronceray participent régulièrement à son entretien.
Le quotidien précise également que de nombreux admirateurs se rendent sur place pour déposer des fleurs, notamment à l’occasion de la Toussaint. À côté de la tombe, une boîte aux lettres permet aux visiteurs de laisser des mots, des poèmes ou des confidences, gestes qui témoignent d’un attachement durable à l’artiste.
Chanteuse aux racines israéliennes et figure du paysage musical francophone, Rika Zaraï laisse derrière elle une discographie riche et des souvenirs entretenus par ses proches et ses fans. Sa tombe, inscrite dans la mémoire locale, reste un lieu de recueillement et de fidélité pour ceux qui l’ont aimée.


