Jean Reno, de Léon à L’Immortel : retour sur son rôle-clé, sa filiation Besson, l’anecdote Ronin avec De Niro et les 48 voitures détruites lors des poursuites réelles

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Le 3 novembre 2025, la chaîne L’Équipe diffuse le film L’Immortel, réalisé par Richard Berry. Ce polar, adapté du roman L’Immortel de Franz-Olivier Giesbert et tourné à Marseille, réunit un casting quatre étoiles : Jean Reno, Kad Merad, Jean-Pierre Darroussin, Marina Foïs et Richard Berry lui‑même. Le film raconte l’histoire de Charly Matteï, un ancien caïd qui tente de se racheter mais dont le passé le rattrape dans un bain de sang.

Un polar marseillais et un rôle clé pour Jean Reno

L’Immortel colle à l’univers des récits de rédemption et de vengeance, avec Marseille en toile de fond. Jean Reno y interprète un personnage marqué par son passé criminel, un registre qu’il aborde avec l’autorité et la présence que lui ont apportées des décennies de carrière.

Avant d’endosser ce rôle de gangster en quête de rédemption, Jean Reno a forgé sa légende dans un tout autre registre : les films d’action et d’auteur de Luc Besson. Leur collaboration, entamée à la fin des années 1980, a donné au public des visages et des figures devenues cultes du cinéma français.

La filiation Reno / Besson : du Dernier Combat à Léon

Le duo Luc Besson — Jean Reno a commencé à l’écran avec Le Dernier Combat (1983), puis Subway (1985), Le Grand Bleu (1988) et Nikita (1990). Leur association a culminé avec Léon (1994), où Reno incarne un tueur à gages taciturne et attendrissant face à une jeune Natalie Portman. Le succès mondial de Léon a propulsé l’acteur au rang d’icône du cinéma français à l’étranger et a installé Besson comme un réalisateur français courtisé par Hollywood.

À la suite de Léon, Jean Reno a reçu plusieurs propositions venues des États‑Unis, dont l’une émanant du réalisateur John Frankenheimer, figure légendaire du cinéma américain.

Du Godzilla à Ronin : l’appel de De Niro

En 1998, alors qu’il vient d’achever le tournage de Godzilla de Roland Emmerich à Los Angeles, Jean Reno est approché pour un projet titré Ronin, signé John Frankenheimer. Dans l’émission Vie privée, vie publique diffusée en 2010 chez Mireille Dumas, il revient sur ses hésitations : « On est en train de finir Godzilla à Los Angeles et on me propose de faire un film qui s’appelle Ronin. Je me dis que je n’ai pas tellement envie de faire ça, c’est pas terrible ». Sa perception change quand il lit dans Variety que Robert De Niro a rejoint le projet : « Je me dis : tiens, De Niro fait ce film‑là ? Ok, très bien ».

La suite appartient à l’anecdote devenue presque mythique. Une semaine plus tard, Jean Reno reçoit un coup de fil en français. C’est Robert De Niro en personne. Il rapporte ainsi la scène : « Il me demande : ‘Tu fais quoi après ?’ Je lui dis que je rentre à Paris. Là, il me dit : ‘Est‑ce que tu peux t’arrêter à New York ? Je voudrais te parler’ ». Reno accepte, le retrouve au restaurant Nobu à New York et décrit la rencontre : « On m’emmène au fond, dans une pièce où l’ampoule au plafond est dévissée, je suis dans le noir. Bob entre par la porte de derrière et il s’assoit. Il me dit : ‘Ça va ? Saké chaud ou saké froid ?’ Je lui dis : ‘Moi c’est chaud.’ Il me dit : ‘Moi c’est froid. Je pense qu’on va faire un bon film.’ Voilà comment j’ai fait Ronin ».

Ronin : course‑poursuites et casse spectaculaire

Sorti en 1998, Ronin réunit Jean Reno et Robert De Niro au sein d’un casting dense comprenant Natascha McElhone, Stellan Skarsgård, Sean Bean, Jonathan Pryce et Michael Lonsdale. Le film suit un groupe d’anciens mercenaires chargés de récupérer une mystérieuse mallette dans un Paris pluvieux et dangereux.

Ronin est resté dans les mémoires pour ses scènes de poursuite, conçues sans effets spéciaux numériques. John Frankenheimer, passionné de course automobile, exigeait du réalisme et des cascades réelles. Pour coordonner ces séquences, il a fait appel au pilote et cascadeur Jean‑Claude Lagniez, présenté dans les récits comme un ancien vainqueur des 24 Heures du Mans, qui a recruté une équipe de pilotes professionnels parmi lesquels Jean‑Pierre Jarier, Patrick Lemarié et Romain Dumas.

Deux grandes séquences de poursuite — à Paris et dans le sud de la France — ont nécessité des aménagements du périphérique parisien et des quais de Seine. On filme à 160 km/h sur le pont de Bir‑Hakeim une scène où De Niro et Reno se retrouvent à bord d’une Peugeot 406. Le véhicule était équipé d’un volant à droite pour permettre au cascadeur de conduire tout en donnant l’illusion que l’acteur était au volant. Jean‑Claude Lagniez réalise ainsi sa cascade, au milieu de la circulation et à contresens.

Le bilan matériel du tournage est frappant : sur quelque 300 véhicules utilisés pour les scènes de course‑poursuite, la production a rendu 48 épaves au constructeur partenaire Peugeot‑Citroën. Ces chiffres illustrent l’effort consenti pour privilégier la palpabilité des scènes d’action plutôt que les artifices numériques.

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