Le monde du cyclisme français est en deuil. Selon Le Parisien, Cindy Morvan, ancienne championne de France sur piste âgée de 39 ans, a été tuée vendredi 31 octobre dans son immeuble à Calais. La nouvelle, qualifiée de drame d’une grande violence, a suscité une vive émotion dans la région et au sein des instances du cyclisme.
Les circonstances du drame
D’après les premiers éléments de l’enquête relayés par Le Parisien, Cindy Morvan aurait été victime d’un tir mortel. L’auteur présumé des faits serait la compagne de son ex-conjoint, une personne avec laquelle les relations étaient, selon le parquet, « extrêmement tendues ». Après les faits, la mise en cause aurait pris la fuite puis se serait donné la mort dans son véhicule. Une lettre d’excuses a été retrouvée à ses côtés.
Les enquêteurs ont ouvert une procédure pour homicide volontaire. Les investigations sont en cours afin de préciser la chronologie exacte des événements et confirmer les circonstances entourant le mobile et les témoignages. Le parquet a communiqué certains éléments initiaux, mais de nombreuses questions restent à élucider.
Sur place, la stupeur a été immédiate. Un reportage pour RTL a fait état de la nouvelle sur les réseaux sociaux : « Cindy Morvan, ancienne championne de France de cyclisme sur piste est morte vendredi à Calais, tuée par balles. 🎙️ Reportage sur place de @romaric_cayet pour #RTLSoir pic.twitter.com/n1GPIrVyAI ».
Une figure du cyclisme local et une mère de famille
Originaire de Calais, Cindy Morvan n’était pas seulement une sportive accomplie : elle était également éducatrice et animatrice du cyclisme féminin dans sa région. Mère de deux enfants, Erwan et Elyan, elle avait pris la responsabilité de l’Union Vélo Club Calais, l’école de vélo locale, depuis un an. Sa disparition laisse un vide affectif dans son entourage personnel comme dans la communauté sportive.
Dans un communiqué, l’Union Vélo Club Calais a rendu hommage à son engagement : « Cindy était une personne dévouée et passionnée, dont l’engagement a marqué l’école de vélo. Elle a su transmettre son amour du cyclisme et ses valeurs sportives à nos jeunes coureurs. »
Les collègues et responsables fédéraux ont également salué son parcours. Marie-Françoise Potereau, vice-présidente de la Fédération française de cyclisme et du CNOSF, interrogée par Le Parisien, a qualifié Cindy d’« addict au vélo ». Elle a souligné combien la sportive incarnait la transmission : « À la fois parce qu’elle pratiquait – elle avait été championne de France sur piste – mais aussi parce qu’elle transmettait sa passion. Une femme qui réussit à avoir des titres et qui, plus tard, en fait son métier, c’est assez rare. C’était un exemple. »
Sur les réseaux sociaux, Myriam Prétot, autre vice-présidente de la FFC, a aussi exprimé son émotion : « Cindy incarnait les valeurs de notre réseau : engagement, générosité et énergie communicative. Son départ laisse un vide immense, mais aussi une empreinte précieuse dans nos cœurs et dans l’histoire de la promotion du cyclisme féminin. Je garde précieusement ton sourire bienveillant, ton enthousiasme à poursuivre l’aventure. »
Une région sous le choc, des questions à venir
La mort de Cindy Morvan plonge la communauté calaisienne et le milieu du cyclisme dans la douleur. Au-delà des hommages, l’affaire pose des questions sur les tensions familiales et les circonstances qui ont conduit à ce drame. Les autorités judiciaires restent prudentes : des auditions et des expertises sont à prévoir pour reconstituer les faits et confirmer les responsabilités.
Pour l’heure, les informations disponibles proviennent principalement du parquet et du quotidien Le Parisien, qui a relayé les premiers éléments d’enquête. Les proches, les clubs et les instances fédérales continueront d’évoquer la mémoire d’une sportive qui a marqué son territoire, tandis que l’enquête devra clarifier les éléments matériels et les mobiles entourant cette tragédie.
La disparition de Cindy Morvan laisse derrière elle deux enfants et une communauté sportive endeuillée. Les hommages publiés dans les heures qui ont suivi témoignent de l’impact de son engagement, tant sur la piste que dans la transmission du cyclisme aux plus jeunes.
