Du petit écran au grand destin
Avant de s’imposer comme une actrice reconnue en France et en Belgique, Virginie Efira a fait ses premières armes à la télévision. À la fin des années 1990, elle débute sur la chaîne belge Club RTL, où elle anime des divertissements parmi lesquels la Star Academy et la Nouvelle Star.
Ces passages à l’antenne attirent l’attention de M6, qui cherche alors un visage capable de rivaliser avec des animateurs comme Nikos Aliagas sur TF1. La chaîne la recrute et lui confie des rendez-vous grand public. En 2006, elle est appelée en urgence pour remplacer Benjamin Castaldi, parti pour TF1 en cours de saison et laissant l’animation de la Nouvelle Star à reprendre.
Après trois saisons passées sur la chaîne, Virginie Efira prend la décision de quitter M6. À l’instar de Sandrine Quétier et d’Alessandra Sublet, elle choisit d’abandonner l’animation pour tenter sa chance au cinéma. Ce tournant, risqué à l’époque, s’avère décisif pour sa carrière.
De l’animation à la comédie : un choix assumé
Virginie Efira raconte aujourd’hui ne rien regretter de ce virage professionnel. Invitée sur RTL le samedi 1er novembre, elle est revenue sur cette décision prise il y a près de vingt ans, expliquant que l’animation n’était pas une vocation profonde. « Un peu perdue, parce que pas une ambition dévorante. J’étais pas faite pour ça (…) Tout ce qui était autour, faire de l’audience, pas faire de l’audience, ça me passait au-dessus », confie-t-elle.
Elle garde en mémoire un épisode révélateur : un soir, les dirigeants de M6 la préviennent que la concurrence allait être rude et que les audiences risquaient de chuter en raison d’un débat politique. Au lieu de s’alarmer, elle se réjouit de la perspective d’une pression diminuée : « On me disait : Bon, ce soir, il y aura moins de monde, parce qu’il y a le débat Sarkozy-Royal. Il y aura probablement moins de monde. J’étais là : Oh chouette géniale. Du coup je vais être meilleure. Moins de pression, bam. Je n’avais vraiment pas cet intérêt pour ça. »
Sur les réseaux, la citation a été relayée telle quelle : « Je n’étais pas faite pour ça. » 🎙️ Virginie Efira, à propos de son passé d’animatrice télé, au micro de @Stephbou08 dans #LeJournalInattendu sur #RTL. pic.twitter.com/vwE1hPF3tO
Une filmographie progressive et désormais imposante
Si ses débuts au cinéma sont discrets — petits rôles dans Les barons, Le siffleur ou L’amour, c’est mieux à deux — Virginie Efira gravit les échelons progressivement. Sa filmographie comporte des titres qui ont marqué les spectateurs et la critique : La chance de ma vie, Vingt ans d’écart, Victoria, Un amour impossible, Le grand bain, Les enfants des autres, Revoir Paris, Rien à perdre, Adieu les cons, L’amour et les forêts.
Ces succès se traduisent par de nombreuses nominations et distinctions. Aujourd’hui elle est considérée comme l’une des actrices les plus bankable de la scène franco-belge, capable d’alterner comédies, drames et rôles exigeants.
Une actualité chargée
Virginie Efira ne ralentit pas. Le texte rappelle que, ce mercredi 5 novembre, elle figure à l’affiche d’un film dramatique intitulé Les braises. Plus tard dans le mois, elle sera également à l’affiche de Vie privée, un thriller dans lequel elle partage l’écran avec Jodie Foster, Daniel Auteuil et Mathieu Almaric.
Dans les mois à venir, la comédienne interprétera l’avocate Gisèle Halimi dans un biopic intitulé Hors-la-loi. Elle a aussi tourné Histoires parallèles, un drame au casting important où elle retrouve Isabelle Huppert, Catherine Deneuve, Vincent Cassel et Pierre Niney.
Ces projets confirment son positionnement actuel : une comédienne sollicitée pour des rôles variés et des productions ambitieuses, capable de porter des films à thèmes forts tout en conservant une popularité auprès du grand public.
Retourner à la case animation n’est visiblement pas à l’ordre du jour. Pour Virginie Efira, le choix de quitter la télévision de divertissement pour le cinéma s’est transformé en une trajectoire professionnelle durable et, selon elle, pleinement assumée.
