Dans quelques semaines, les téléspectateurs de France 2 découvriront un nouveau jeu en prime time : Qui ment. Le format avait été évoqué lors de la conférence de rentrée de la chaîne en juillet, où Stéphane Sitbon-Gomez et Delphine Ernotte-Cunci avaient annoncé qu’il s’agirait d’une création française inédite et qu’elle serait confiée à Laurence Boccolini.
Le départ surprise de Laurence Boccolini
Finalement, Laurence Boccolini ne présentera pas Qui ment. L’animatrice a quitté France Télévisions, après avoir dénoncé sa mise à l’écart, selon ses propres déclarations. Dans une interview accordée à Jordan de Luxe, Boccolini a réglé ses comptes avec Faustine Bollaert, qui l’a remplacée aux Enfants de la télé, et a exprimé son mécontentement vis-à-vis de la direction.
D’après les éléments publiés depuis, la direction aurait imposé à l’animatrice de nouvelles clauses contractuelles destinées, selon elle, à l’empêcher d’accorder des interviews jugées péjoratives. Plutôt que d’accepter ces conditions, Laurence Boccolini a préféré partir. Sa décision a eu des répercussions immédiates : les tournages de Mot de passe ont été perturbés et confiés en urgence à Camille Cerf, toujours selon les informations disponibles.
Qui prendra la relève ? Bruno Guillon pressenti
Selon Télé-Loisirs, c’est Bruno Guillon qui hérite finalement de l’animation de Qui ment. Le principe du jeu a été décrit ainsi : des candidats anonymes répondent à des questions de culture générale tandis que des célébrités, qui connaissent les bonnes réponses, tentent soit de les aider, soit de les freiner. Certaines personnalités bluffent volontairement pour faire chuter les candidats.
Ce format mise sur la confrontation entre savoir et bluff. Les téléspectateurs découvriront un mélange de culture et de stratégie, où la confiance accordée aux célébrités sera au cœur de la mécanique du divertissement.
Un choix logique pour France 2
Bruno Guillon s’impose depuis quelques années comme une valeur sûre de France Télévisions. La chaîne l’a récemment choisi pour remplacer Olivier Minne à l’animation de Tout le monde a son mot à dire, toujours selon les annonces et la programmation interne. Il est également à l’antenne chaque matin avec Chacun son tour, et apparaît en prime avec Qui restera dans la lumière et Intervilles, des programmes attendus ces prochains mois.
Par le passé, Guillon avait déjà pris la suite d’autres animateurs partis ou écartés : il a remplacé Tex aux Z’amours, puis succédé à Laurent Ruquier et Jérémy Michalak sur ONDAR (On n’demande qu’à en rire), ce qui a renforcé son profil de « remplaçant capable » dans la maison.
Pour France 2, confier Qui ment à Bruno Guillon répond vraisemblablement à une logique de continuité et de confiance. L’animateur connaît bien l’exercice du divertissement en direct et les exigences du service public.
Un format qui interroge
Le passage de témoin entre Laurence Boccolini et Bruno Guillon souligne aussi des choix éditoriaux et humains dans la gouvernance de la chaîne. Le format Qui ment questionne quant à lui la place du spectacle et du jeu autour de la vérité et du mensonge. Les célébrités conviées au programme auront donc un rôle double : instruire ou déstabiliser les candidats, au service du suspense.
France 2 n’a pas rendu publics tous les détails de la programmation ni la date exacte de diffusion en prime. La chaîne avait toutefois confirmé le développement du format lors de sa conférence de rentrée, et les premières informations publiques mentionnent déjà la nouvelle identité d’animateur.
Les prochains jours devraient permettre de confirmer le calendrier de tournages et la grille de diffusion. En attendant, la valse des animateurs sur le service public illustre la compétition interne et la recherche d’un animateur capable de fédérer le public sur des formats divertissants et grand public.


