Jarry se retrouve au cœur d’une nouvelle controverse alors que des images anciennes refont surface au pire moment de l’affaire qui le vise. Le 17 octobre dernier, Mediapart publiait une enquête dans laquelle plusieurs anciens collaborateurs l’accusent de comportements inappropriés, notamment sur le tournage de la série Maison de retraite. Ces révélations avaient déjà entaché sa réputation ; la diffusion d’un extrait vidéo en ligne ravive les débats et alimente l’indignation sur les réseaux sociaux.
Une vidéo remise en ligne qui relance la polémique
Dans un extrait partagé sur X (anciennement Twitter), on voit Jarry en pleine représentation, en interaction avec un spectateur. Les propos rapportés sont explicites : « Vous n’êtes que deux renoi ce soir. Bravo pour l’intégration », lance l’humoriste. Il enchaîne : « Comment tu t’appelles ? Nicolas ? T’as même changé de nom ! Boubakar. Vous êtes sa femme ? C’est bien pour les papiers. Sois le bienvenu, Marhaba ». Il conclut la séquence par une boutade lourde de sous‑entendus : « Profites-en, parce qu’en 2027, tu vas te retrouver dans l’avion toi ».
La diffusion de cet extrait a déclenché de vives réactions en ligne. Un internaute s’est étonné : « Mais comment toute la salle rit même ? ». Un autre commentaire, plus critique, estime que « Le principe de ce genre d’humour, c’est que ce soit un noir qui fasse la blague, pas un homo blanc, à moins de s’appeler Coluche, mais Coluche n’interpellait pas les spectateurs en mode stand‑up. Là c’est juste malaisant, comme il le fait avec les handicapés… ». Enfin, un troisième utilisateur a ajouté : « Au début ça va, ça reste soft et drôle, mais dès qu’il lui dit ‘bravo pour l’intégration’ ça devient border… Par respect pour le mec il n’aurait pas dû continuer sur ce genre de blagues faciles et clichés. »
Accusations multiples sur le tournage de Maison de retraite
L’enquête de Mediapart évoque plus d’une quinzaine de témoignages de personnes ayant travaillé avec Jarry. Ces témoins dénoncent des attitudes qualifiées de « sexistes », « racistes », « gênantes » et « humiliantes » sur le plateau de la série. Parmi les allégations, un technicien rapporte que l’humoriste aurait surnommé un acteur noir « Kirikou ». Selon ce témoin : « Il y a eu un grand silence sur le plateau, personne n’a osé réagir. »
Les récits collectés par le site pointent aussi un comportement dit « tactile » et un goût pour les « vannes à caractère sexuel ». Une technicienne déclare : « Tout tourne autour du cul avec lui. À force, ça devient dégradant. » Un autre témoin évoque un incident physique survenu le premier jour de tournage : « Le premier jour, il a limite frappé une costumière. Je l’ai vu taper sur sa main. » Ces propos, rapportés par Mediapart, ont été repris et commentés sur les réseaux sociaux, y compris via un tweet du média qui synthétisait les témoignages en titrant notamment sur le surnom « KIRIKOU ».
Silence de l’intéressé et réactions autour de la production
Contacté ou interpellé publiquement, Jarry, père de deux enfants, reste pour l’instant silencieux, tout comme son entourage. La production de la série, de son côté, s’est dite surprise par la gravité des accusations relayées. Aucune procédure judiciaire liée à ces témoignages n’a été mentionnée dans les éléments publics relayés par Mediapart à ce stade de l’enquête.
Le débat qui entoure l’affaire mêle questions d’éthique sur le comportement en milieu professionnel et réflexions sur les limites de l’humour en spectacle vivant. Les vidéos et témoignages publiés alimentent une discussion large sur X et autres plateformes, où la réception de l’extrait dépend beaucoup du contexte donné par chacun et des sensibilités du public.
Face à ces accusations et aux images qui ressurgissent, la situation de Jarry reste à suivre : les éléments publiés par Mediapart et les réactions en ligne ont déjà porté atteinte à son image publique. Sans communication officielle de l’intéressé ni de procédure judiciaire annoncée, les observateurs devront s’en remettre aux suites médiatiques et, le cas échéant, aux enquêtes des instances compétentes pour faire la lumière sur ces accusations.


