Véronique de Villèle, figure familière du petit écran devenue célèbre pour sa manière d’enseigner la gymnastique sur Antenne 2, a révélé qu’elle lutte contre la tanorexie, soit une dépendance au bronzage. À 78 ans, l’animatrice continue de prodiguer des conseils en matière de santé, mais confie dans le podcast Addiktion que cette addiction la suit depuis l’enfance.
Une dépendance née dès l’enfance
Invitée de Laurent Karila dans le numéro diffusé mardi 28 octobre 2025, Véronique de Villèle raconte que tout a commencé très tôt. « Ça a commencé très, très tôt d’abord parce que j’avais une maman qui était sublime de beauté et qui était tout le temps bronzée, un père très sportif tout le temps bronzé (…) à l’époque il n’y avait pas de crème [solaire] », se souvient-elle. Son récit insiste sur l’influence familiale et sociale de l’époque, où les protections solaires étaient peu utilisées et où le bronzage symbolisait la beauté et la santé.
Les souvenirs qu’elle évoque sont marqués par des pratiques aujourd’hui reconnues comme dangereuses. Véronique confie : « J’ai des souvenirs effrayants et là je suis plus âgée, avec des amis, on utilisait de l’huile d’olive avec du citron, on les mélangeait, on se tartinait de ça et on disait : ‘On va être les plus bronzés de la plage !’ » Elle évoque également un épisode plus extrême : « J’ai fait autre chose aussi qui est une catastrophe parce qu’aujourd’hui même pas en rêve (…) j’avais une collerette avec du papier aluminium de l’huile d’olive et du citron. » Ces confidences montrent la persistance d’habitudes prises dès l’enfance.
Des cicatrices visibles et des choix assumés
Si Véronique de Villèle minimise parfois les conséquences, elle admet que le bronzage a laissé des traces. « Ça fout les jetons. J’ai quelques taches sur les joues que j’ai fait brûler donc ça ne se voit pas trop », dit-elle. Malgré ces marques, elle assume son rapport au soleil et à l’apparence. « Encore aujourd’hui, je pense qu’une personne qui a bonne mine, qui est bronzée, fait plus en bonne santé. Avoir une bonne mine est très important, si quand je me lève le matin je trouve que j’ai une sale gueule, je mets un coup d’autobronzant », confie l’animatrice.
Véronique reconnaît aussi qu’elle ne suit pas toujours les recommandations médicales. Elle affirme ne pas porter « de casquette et de chapeau » et avoue son incapacité à les adopter malgré les conseils du dermatologue. Pour compenser certains moments, elle choisit parfois de « rester dans ma chambre à regarder un film » plutôt que d’affronter le soleil sans protection. Le soleil reste toutefois pour elle source de plaisir : « un bonheur absolu », résume-t-elle.
Entre image publique et réalité personnelle
Le témoignage de Véronique de Villèle met en lumière une tension forte entre son statut public de conseillère santé et son histoire personnelle avec le bronzage. Connue pour ses leçons de gymnastique et son souci du bien-être, elle continue de s’exprimer sur la santé tout en reconnaissant une pratique qu’elle sait dangereuse pour la peau. Son récit illustre comment des habitudes profondément ancrées peuvent perdurer malgré l’âge et la visibilité médiatique.
Lors de l’entretien, la tonalité oscille entre confession intime et constat lucide. Elle n’exprime pas de regrets francs, mais décrit clairement les traces physiques et les contradictions de son comportement. L’usage d’autobronzant le matin montre qu’elle cherche des solutions pour concilier l’apparence qu’elle recherche et les limites imposées par les dégâts cutanés.
Ce témoignage, livré dans le cadre du podcast Addiktion animé par Laurent Karila, éclaire un aspect peu évoqué de la vie des personnalités publiques : la persistance d’addictions liées à l’image corporelle. À 78 ans, Véronique de Villèle continue de discuter de santé et d’apparence, tout en partageant avec franchise les épisodes les plus sombres de son rapport au soleil.
