Ce mardi 28 octobre 2025, l’émission TBT9 présentée par Cyril Hanouna a été le théâtre d’un face-à-face animé entre deux visages bien connus du paysage médiatique : Daniel Riolo, journaliste sportif et chroniqueur de l’After Foot, et Gilles Verdez, habitué des plateaux. Invitée pour promouvoir son livre, paru ce mercredi 29 octobre 2025 aux éditions Marabout, la présence de Daniel Riolo a rapidement dépassé le simple cadre du football pour revenir sur une polémique née quelques mois plus tôt.
La phrase qui relance le débat
Sur le plateau, Gilles Verdez a confronté Daniel Riolo à une ancienne déclaration faite sur RMC. Selon le récit rapporté lors du débat, Riolo avait alors affirmé que la France « d égueule » sur son histoire et sa culture, une formule qui n’a pas manqué de susciter l’indignation de certains chroniqueurs. Sur TBT9, Verdez n’a pas ménagé ses critiques et a reproché au journaliste d’ouvrir la porte, selon lui, à une forme de banalisation des pages les plus sombres de l’histoire nationale.
La tension s’est installée dès les premières répliques. Daniel Riolo a tenté de recadrer : « Moi ça me, ça me dépasse en fait qu’on ait un problème avec notre histoire, avec l’histoire de ce pays. En fait, je ne sais pas ce qui motive les gens qui ont les arguments de Gilbert. Je ne sais pas ce qu’il y a derrière. Pourquoi détester à ce point la France et l’histoire de France ? »
Un échange vif sur l’histoire et la colonisation
Gilles Verdez a répondu en estimant qu’il ne détestait pas la France, mais qu’il avait entendu Riolo adouber la colonisation à travers son propos : « Je ne déteste pas la France. Non mais Daniel, quand vous aviez dit ça, j’ai dit : ‘Dans ces cas-là, vous adoubez la colonisation. Vous vomissez pas l’histoire de France, donc la colonisation, c’est OK’ ». Cette interprétation a été contestée avec force par Riolo, qui a réfuté le lien direct entre sa critique de certaines lectures de l’histoire et une approbation des heures sombres du passé.
Se défendant d’un propos qui serait réducteur, le journaliste sportif a développé une mise en perspective : « Mais l’histoire, quand tu prends l’histoire d’un pays, quel qu’il soit… il n’y a pas un pays au monde qui n’a pas des heures sombres, voire des chapitres entiers de son histoire qui sont terribles ». Il a cité, en exemple, l’Allemagne, les pays d’Afrique, plusieurs pays d’Amérique du Sud et les États-Unis pour illustrer que la confrontation aux « pages sombres » est un phénomène universel.
Gilles Verdez a poursuivi en marquant une différence qu’il juge essentielle : « Il y a quand même une différence entre dire les vacances de Noël parce que la France a un héritage chrétien dans son histoire et dire qu’on accepte les heures sombres de la colonisation, ce genre de choses. Mais comment tu peux ? » L’échange s’est enchaîné, ponctué d’interruptions et d’insistances, Riolo reprochant à son vis-à-vis d’avoir volontairement mal compris son propos.
Un débat qui tourne au spectacle selon Riolo
La discussion, restée animée jusqu’à la fin de l’émission, a amené Riolo à se demander si Verdez n’était pas en train de « monter un spectacle ». « Mais Gilles tu montes un spectacle ? T’es en répétition pour un spectacle ? » a lancé le journaliste, illustrant la contrariété qu’il ressentait face à une mise en scène, selon lui, des positions de son interlocuteur.
Le ton est monté plusieurs fois, sans que l’un ou l’autre des protagonistes ne cède sur le fond. Le débat a ainsi alterné entre tentatives d’explication, accusations d’incompréhension volontaire et mise en garde sur la simplification des sujets historiques sensibles.
Pour mémoire, Daniel Riolo était sur le plateau pour présenter son livre publié aux éditions Marabout le 29 octobre 2025. Le contexte promotionnel n’a pas empêché le retour sur des propos antérieurs tenus sur RMC et qui ont relancé cet échange vif.
La séquence a été relayée sur les réseaux sociaux où l’extrait du débat a circulé, donnant lieu à des réactions partagées entre défenseurs de la liberté d’analyse historique et voix estimant qu’on ne peut réduire des épisodes de l’histoire à des jugements simplistes. Un extrait vidéo du moment-clé est accessible via ce lien : https://twitter.com/…/status/ (capture dans le flux : pic.twitter.com/IIPwBOenmN).
Dans ce face-à-face, deux approches de la question historique se sont confrontées : l’une prônant une mise en perspective large des fautes passées d’un pays, l’autre alertant contre toute forme de relativisation qui pourrait être perçue comme une acceptation des injustices historiques. Le débat, tel qu’il s’est déroulé sur TBT9, illustre la difficulté à conjuguer mémoire, critique et émotion sur les plateaux de divertissement et d’actualité.
