Le 25 juin 2025, Buckingham Palace a accueilli une réception en l’honneur des lauréats des King’s Trust Awards 2025. Parmi les invités, des célébrités ont salué le roi Charles III. Quatre mois plus tard, une vidéo de cette rencontre est réapparue en ligne et a rapidement provoqué un vif débat sur les réseaux sociaux.
La scène qui divise
Sur la séquence devenue virale, Amal Clooney, avocate et militante pour les droits humains, apparaît en train de saluer le souverain. Plutôt que la révérence traditionnelle, elle semble adopter un léger salut et croiser les jambes, un geste qui a attiré l’attention des internautes.
Le roi Charles III, impassible, salue ensuite George Clooney et échange quelques mots avec le couple, selon la vidéo. Mais c’est bien l’attitude d’Amal Clooney qui a déclenché une vague de commentaires : « Tellement irrespectueux ! Amal ne peut même pas faire une révérence au roi ! » et « On dirait qu’elle ignore complètement le protocole royal… » figurent parmi les messages relayés.
Ces critiques, parfois virulentes, ont alimenté un débat public sur ce que doivent être les marques de respect en présence d’un chef d’État monarchique. Les commentateurs ont scruté le moindre mouvement, cherchant à y lire une offense ou au contraire une simple variation de convenance.
Protocole : tradition et souplesse
La famille royale elle-même nuance toutefois l’idée d’un code rigide. Sur le site officiel de la famille royale, on peut lire une précision souvent citée : « La réponse simple est qu’il n’existe aucun code de conduite obligatoire, seulement la courtoisie. »
Traditionnellement, les hommes effectuent un léger salut de la tête et les femmes une petite révérence. Mais dans la pratique contemporaine, de nombreux invités optent pour une poignée de main, accompagnée d’un sourire et d’une formule de politesse, par exemple « Your Majesty », suivie de « Sir » ou « Ma’am ».
Dans ce cadre, le geste d’Amal Clooney peut être interprété comme une adaptation moderne. Il ne s’agit pas forcément d’un manquement au protocole, mais plutôt d’une manière différente et personnelle de marquer le respect. Plusieurs observateurs ont relevé que le roi a répondu avec courtoisie et que l’échange n’a laissé paraître aucune tension manifeste.
Réactions en ligne et défense du geste
Sur Twitter et d’autres réseaux, des voix se sont élevées en défense d’Amal Clooney. Un message popularisé sur la plateforme soutient : « Le roi a reçu bien plus ; Amal s’est penchée en avant, lui a serré la main, a souri et avait l’air très élégante. C’est bien mieux qu’une simple révérence. »
D’autres internautes ont souligné que les codes évoluent et que l’exigence d’une révérence formelle n’est plus systématique, notamment lors d’événements contemporains impliquant des personnalités internationales. Certains commentateurs ont aussi rappelé que l’essentiel reste le respect manifesté lors de la rencontre, et non la forme exacte qu’il prend.
En sens inverse, des internautes ont estimé que la scène témoignait d’un manque de déférence. Ces critiques s’inscrivent dans une logique plus large, où toute marque perçue d’écart face aux symboles de la monarchie suscite des réactions émotionnelles amplifiées par la viralité des vidéos courtes.
Contexte et portée médiatique
L’affaire illustre à la fois le pouvoir des images sur les réseaux sociaux et la manière dont des gestes apparemment anodins peuvent devenir des sujets de controverse. La vidéo a été republiée plusieurs fois, partagée et commentée, ce qui a contribué à prolonger la discussion autour du protocole et des codes de bienséance.
Il convient de rappeler que cette séquence date d’une réception officielle du 25 juin 2025, organisée pour les lauréats des King’s Trust Awards 2025. La résurgence de la vidéo quatre mois plus tard montre combien la mémoire collective, amplifiée par les plateformes numériques, peut remettre au premier plan des rencontres déjà médiatisées.
Entre respect des traditions et adaptation aux usages contemporains, ce bref échange au palais témoigne d’un débat plus large : jusqu’où le protocole doit-il s’imposer face à des manières différentes d’exprimer la politesse ? Les réactions en ligne restent partagées, et l’incident alimentera sans doute d’autres discussions sur la place des conventions dans la vie publique.
