Valérie Lemercier est de toutes les scènes. Actrice, réalisatrice, scénariste, humoriste et chanteuse, elle traverse le cinéma et le théâtre français depuis plus de trois décennies. De Palais Royal à Aline, en passant par Les Visiteurs, son registre va de la comédie populaire aux personnages plus sensibles. Mais il y a une chose qu’elle a toujours refusé : se dénuder ou simuler des scènes de sexe à l’écran — et elle l’affirme sans ambiguïté.
« Je fais des baisers, mais je ne baise pas » : déclaration sur France 2
Invitée de l’émission 20h30 Le Dimanche sur France 2 le 26 octobre 2025, Valérie Lemercier a détaillé les limites qu’elle s’impose lors des tournages, face à Laurent Delahousse. Après avoir rappelé sa préférence pour la comédie — « Je préfère les comédies, je préfère faire rire » — elle a cité Lino Ventura pour poser une règle personnelle : « Il disait ‘je ne fais pas de baiser dans mes films’. Moi, je fais des baisers, mais je ne baise pas. »
La formule, à la fois tranchante et ironique, a été servie avec l’humour qui caractérise la comédienne. Elle a ajouté une précision destinée à marquer la frontière entre intimité et exhibition : « Sans poils, sans gémissements. »
« Je fais des baisers mais je ne baise pas » Valérie Lemercier explique les limites qu’elle a posé pour les scènes qu’elle tourne au cinéma, « sans poil sans gémissement s » @LaurentDelahous #20h30LeDimanche pic.twitter.com/Xop7Wtw2Ij
Une clause contractuelle récurrente
Cette position n’est pas nouvelle. Dans une interview accordée au magazine Gala en avril dernier, Valérie Lemercier avait déjà expliqué que ses contrats incluent une clause « sans poils, sans gémissements ».
« On ne me voit pas nue et je ne tourne pas de scènes de sexe. Ça m’embarrasserait trop », déclarait-elle au magazine. Elle expliquait la différence essentielle qu’elle perçoit entre théâtre et cinéma : « Au théâtre, on imagine, on joue des gens qui ne sont pas soi. Des hommes, des enfants… Alors qu’au cinéma, quand on embrasse quelqu’un, eh bien on l’embrasse vraiment. On ne fait pas semblant. Donc forcément, c’est compliqué. Enfin, pour moi en tout cas. »
La comédienne résumait ainsi la source de sa réserve : si dire « je t’aime » s’adresse au personnage, l’acte d’embrasser engage une part plus intime d’elle-même. « Si je dis ‘je t’aime’ à quelqu’un dans un film, je m’adresse à son personnage. Mais si je l’embrasse, c’est un peu de moi quand même… »
Une posture cohérente dans une carrière protéiforme
En trente-cinq ans de carrière, Valérie Lemercier a multiplié les casquettes. Son choix de ne pas apparaître nue et d’éviter les scènes d’amour charnel s’inscrit donc comme une règle personnelle et professionnelle, répétée et contractuellement formalisée.
Elle assume publiquement cette limite, qui ne l’a pas empêchée de participer à des productions variées et populaires. Son positionnement renvoie à une conception du jeu d’acteur où la pudeur et la maîtrise de soi pèsent autant que la liberté d’expression artistique.
Ce que disent ses déclarations
Ses propos succincts et souvent teintés d’humour permettent de comprendre la logique derrière sa décision : protéger une intimité qu’elle ne souhaite pas livrer au regard du public. En expliquant la différence entre représentation théâtrale et proximité physique au cinéma, elle justifie une frontière qu’elle n’entend pas franchir.
Rien dans ses déclarations ne laisse entendre qu’elle remettrait en cause cette clause. Elle l’expose comme un choix réfléchi et constant, fondé sur sa pratique du métier et sa perception du rapport entre acteur et rôle.
Les citations ont été prononcées lors de l’entretien du 26 octobre 2025 sur France 2 et dans le numéro d’avril du magazine Gala, documents cités par Valérie Lemercier elle-même. Elles illustrent une position personnelle réaffirmée à plusieurs reprises au fil des années.
Parcelle d’intimité assumée ou principe professionnel, cette règle fait désormais partie de l’image publique de la comédienne. Elle continue, par ailleurs, à privilégier les projets où la comédie et la fantaisie lui permettent de déployer son talent, sans franchir la ligne qu’elle s’est tracée.
