Selon Jean-Marc Morandini, une absence remarquée a déclenché une hausse d’audience pour le 20 heures de France 2. En vacances, Léa Salamé a passé les clés du journal télévisé à son joker officiel, Jean-Baptiste Marteau. Résultat : une progression significative de l’audience, estimée à près de 500 000 téléspectateurs supplémentaires.
Un bond d’audience inattendu
Les chiffres communiqués par nos confrères montrent un gain d’environ un demi-million de téléspectateurs durant la période où Jean-Baptiste Marteau a pris les commandes du 20h. Pendant ce temps, Gilles Bouleau présentait le journal sur TF1 et Anne-Élisabeth Lemoine animait C à vous sur France 5. Cette vague d’intérêt a rapidement été surnommée « effet Marteau » dans les couloirs, un sobriquet que le journaliste remplaçant risque d’entendre davantage.
Jean-Baptiste Marteau, décrit comme à l’aise à l’antenne, aurait conquis un public plus large que d’habitude. Les chiffres semblent parler d’eux-mêmes : lorsque Léa Salamé est absente, l’audience augmente. Reste à savoir si cet accroissement est conjoncturel, lié à la présentation du jour, ou s’il traduit une tendance plus durable.
Les précédentes polémiques autour de Léa Salamé
Depuis sa prise de fonctions au 20 heures, Léa Salamé n’a pas fait l’unanimité. Si son arrivée avait d’abord éveillé la curiosité, certaines séquences ont suscité la controverse. Parmi les moments les plus commentés figure une interview où elle aurait poussé Marion Cotillard à évoquer son divorce en direct. La séquence a été qualifiée de gênante et est devenue virale sur les réseaux sociaux.
Plusieurs autres incidents ont été évoqués dans la presse : des maladresses avec Dominique Bernard et des échanges tendus avec Henri Guaino. Ces épisodes ont alimenté les discussions autour de son style d’interview et de son adaptabilité au poste. Ils restent, pour l’heure, des éléments concrets du parcours médiatique de la journaliste.
Des coulisses attentives aux chiffres
Officiellement, chez France Télévisions, la situation est simple : Léa Salamé est en vacances. Aucune annonce n’a été faite concernant un changement de présentation. Pourtant, en interne, les résultats d’audience interrogent. Certains collaborateurs se demandent si le public ne préfère pas, au moins ponctuellement, un journal présenté par une autre voix.
La question est d’autant plus sensible que Léa Salamé ambitionnait de s’imposer après le départ d’Anne-Sophie Lapix. Les données d’audience, lorsqu’elles sont publiées, deviennent des indicateurs scrutés par la direction et les équipes éditoriales. Si la hausse se confirme sur la durée, elle pourrait nourrir des discussions stratégiques à l’approche de la prochaine rentrée.
Ce que l’on peut retenir
Le cas observé ces derniers jours illustre la fragilité du paysage audiovisuel, où une absence temporaire peut modifier la donne. Jean-Baptiste Marteau, en tant que joker officiel, a su capter une partie d’un public peut-être en attente d’une forme différente de présentation. Quant à Léa Salamé, ses précédentes maladresses ont contribué à un débat public sur son style et sa compatibilité avec le rôle.
Sans annonce officielle, il appartient aux chiffres et aux prochains rendez-vous télévisés de confirmer si l’« effet Marteau » n’était qu’un pic ponctuel. Les téléspectateurs et les équipes suivront de près la rentrée, moment propice aux ajustements dans les grilles et à la consolidation des choix éditoriaux.


