Le commissaire-priseur troyen Léonard Pomez a rompu le silence un an après avoir été écarté de l’émission Affaire conclue. Dans un entretien accordé à L’Est Eclair, celui qui intervient aussi sur la plateforme Twitch revient sur sa convocation à Paris, les raisons invoquées par la production et le nouveau projet télévisuel qui se profile pour lui, encore entouré d’incertitudes.
Une promesse d’antenne avortée : le rôle attribué puis retiré
L’an dernier, Léonard Pomez annonçait qu’il intégrerait Affaire conclue, l’émission d’enchères et d’expertises très suivie sur France 2. Il expliquait alors à L’Est Eclair qu’une collègue, Marie Renoir, l’avait recommandé à la production. « J’étais en contact avec une consœur qui travaille pour l’émission, Marie Renoir, et alors que nous échangions sur une expertise, je l’ai félicitée de participer à cette émission qui démocratise notre métier. Elle m’a alors recommandé à la production qui souhaite se renouveler pour la 8e saison. J’ai fait quelques castings en visio et France 2 a validé ma prestation », racontait-il.
Quelques semaines plus tard, la production a finalement décidé de ne pas le garder. Selon les explications rapportées par le commissaire-priseur, il a été convoqué par un directeur de France 2 et a vécu ce qu’il qualifie de « sale quart d’heure ». « On m’a dit que j’avais spoilé la nouvelle formule en dévoilant ma sélection comme nouveau commissaire-priseur de l’émission. Du coup, j’ai été déprogrammé et ils m’ont remplacé par une autre commissaire-priseur », affirme-t-il.
L’accusation de « spoil » est au cœur du différend. D’après Pomez, son annonce publique de sa sélection aurait compromis le renouvellement voulu par la production et conduit à son remplacement. La chaîne et la production n’ont, à ce jour, pas communiqué publiquement sur les détails contractuels ou les raisons précises de ce changement, selon les informations disponibles dans l’entretien cité.
Un nouveau projet régional et des conditions floues
Malgré cette déconvenue, Léonard Pomez se dit prêt à tenter une nouvelle aventure télévisuelle. Toujours dans L’Est Eclair, il confie avoir été retenu pour un autre programme, dont il sera le commissaire-priseur pour la région Grand-Est. Le concept, tel que décrit par lui, prévoit des déplacements chez des particuliers avec des caméras, des expertises in situ et l’organisation de ventes au sein de sa propre maison à Troyes.
« J’ai été sélectionné comme commissaire-priseur du Grand-Est pour cette nouvelle émission qui me propose de me rendre chez les gens avec des caméras, de procéder à une expertise puis d’organiser la vente dans notre maison à Troyes », précise-t-il. Le tournage devrait se dérouler entre novembre prochain et février 2026, ajoute-t-il, mais sans date de diffusion confirmée.
La production lance d’ores et déjà un appel à candidatures : elle recherche des personnes prêtes à être filmées et à montrer leur intérieur devant les caméras. Pomez signale lui-même la difficulté principale de ce dispositif, car la visibilité de l’intimité des foyers peut freiner des participants potentiels.
Pour l’heure, plusieurs points restent en suspens. Le commissaire-priseur indique ne pas savoir sur quelle chaîne l’émission sera diffusée et affirme qu’ »aucune question contractuelle n’a encore été abordée ». Autrement dit, le projet existe dans sa phase de tournage potentiel, mais n’a pas encore fait l’objet d’engagements formels connus publiquement.
Une trajectoire entre scène publique et streaming
Cet épisode illustre la double trajectoire de Léonard Pomez, partagé entre la télévision traditionnelle et les plateformes numériques. En parallèle de ses activités d’expert et de commissaire-priseur, il développe une présence sur Twitch, où il s’adresse à une audience différente et plus immédiate.
Entre la frustration d’un départ brutal d’un programme national et la promesse d’un format régional qui pourrait valoriser son ancrage local, Pomez joue la carte de la visibilité. Reste à savoir si ce nouveau projet aboutira à une émission diffusée et comment il parviendra à concilier exigences de production et respect de l’intimité des participants.
Affaire à suivre, donc, en attendant des confirmations officielles de la part des chaînes ou des maisons de production impliquées.
