Jérémy Ferrari : Anesthésie générale le 23/10/2025 — entre humour corrosif, parcours financier discret, aide aux parents, santé mentale et virage cinéma

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Ce 23 octobre 2025, CStar diffuse Jérémy Ferrari : Anesthésie générale, le dixième spectacle de l’humoriste. Un one-man-show incisif qui traite de la santé sous toutes ses coutures : de l’homéopathie à la paupérisation de l’hôpital public, en passant par l’histoire de la sécurité sociale. Mais derrière les punchlines, Ferrari livre aussi des confidences lourdes de sens, évoquant une tentative de suicide liée à des troubles psychiatriques et à un alcoolisme sévère.

Un passage sombre mis en lumière

Dans l’émission Dans les yeux d’Olivier, diffusée sur France 2 en janvier 2024, il est revenu sur ce moment dramatique de sa vie. L’humoriste a raconté avoir été déchiré entre « la peur de ne plus y arriver et de tout perdre » et sa volonté de « y arriver » pour préserver son succès. Il a aussi avoué sa surprise face à ses gains : « Tout à coup, je gagne vraiment de l’argent », lançait-il, encore étonné par cette nouvelle réalité après des années de précarité.

Un rapport à l’argent marqué par la peur

Lorsque les revenus ont commencé à augmenter, Jérémy Ferrari n’a pas su comment les intégrer à sa vie. Il confie se fixer des repères modestes : « Je me rappelle, à chaque fois que j’ai 15 000 euros de côté, je me dis : ‘Ok, je peux vivre un an’ ». Cette habitude de compter comme si tout pouvait s’arrêter du jour au lendemain l’empêchait de changer son train de vie. Pendant longtemps, il n’a quasiment rien dépensé.

Son entourage a dû intervenir. « Au bout d’un petit moment, c’est mon associé qui me dit : ‘On va peut-être arrêter de compter les années. Il va peut-être falloir acheter un lit, arrêter de dormir dans un clic-clac’ », se souvient-il. La culpabilité le rongeait : l’explosion de sa carrière est intervenue un an ou deux après que ses parents aient tout perdu, un traumatisme qui a freiné sa capacité à profiter de sa réussite.

Dans un entretien datant de 2012, il détaillait alors des revenus modestes : 500 euros nets par émission, auxquels s’ajoutaient environ 150 euros de « paye d’auteur ». À l’époque, il évoquait encore la faim professionnelle : « Même pour une carte téléphonique Orange de 30 euros j’aurais dit ‘oui’, j’avais la dalle ! » En deux ans, il est devenu l’un des chouchous du public avec 77 passages en solo. Le succès a été fulgurant mais déstabilisant.

Le conseil de Laurent Ruquier et une prise de conscience

Laurent Ruquier, qui l’a révélé au grand public avec On n’demande qu’à en rire, lui a donné un conseil simple et marquant. Selon Ferrari, Ruquier lui a dit : « Il ne faut pas culpabiliser parce que tu gagnes ta vie honnêtement. Tu gagnes ta vie sans faire de mal à qui que ce soit. »

Le présentateur lui a aussi suggéré de réfléchir à l’usage de cet argent pour apaiser sa culpabilité : « L’argent, tu peux aussi en faire des choses très chouettes pour les autres. Réfléchis à comment tu peux ‘compenser’ cette culpabilité. Qu’est-ce que tu peux faire de ton argent qui va te permettre de te sentir bien en en gagnant ? » Ces mots ont contribué à une prise de conscience chez l’humoriste.

Investir dans la famille, la scène et les coulisses

Son premier geste concret a été d’aider ses parents : il leur a acheté une maison. Selon lui, ils avaient convenu d’un « deal » qui l’auraida créé un sas de décompression ; il a arrêté de leur demander un loyer. Ému, Ferrari confie : « J’ai vu revivre mes parents. »

Il s’est aussi fait plaisir à son échelle : « J’ai un bassin, un grand jardin, mes deux chiens sont trop heureux ! Je viens de leur faire construire une grande niche ultramoderne où on peut se tenir debout, c’est assez dingue ! »

Parallèlement, il a transformé sa réussite en projet professionnel structuré. À partir de 2013, avec son associé Mickaël Dion, il a fondé six entreprises couvrant l’écosystème du spectacle : production, événementiel, son, lumière, communication. Il expliquait aux Échos vouloir comprendre « où allait l’argent » lorsque l’artiste réussit et que d’autres se présentent comme indispensables.

Producteur et accompagnateur

Devenu producteur, Jérémy Ferrari a accompagné des artistes comme Laura Laune, Arnaud Tsamère, Guillaume Bats, et plus récemment Cas Pucine, ventriloque révélée dans La France a un incroyable talent (2019). C’était une manière pour lui de rendre ce qu’il avait reçu, tout en gardant la maîtrise de ses projets.

Aujourd’hui, l’humoriste de 40 ans poursuit plusieurs activités : il gère des projets de cinéma — deux longs métrages en production et un court diffusé sur Canal+ — et continue de se produire sur scène. Récemment, l’une de ses sociétés a remporté l’appel d’offres de la mairie d’Aubervilliers pour reprendre la salle de spectacles municipale.

Entre l’artiste aux textes acérés et l’entrepreneur soucieux de transparence financière, Jérémy Ferrari conjugue aujourd’hui réussite professionnelle et travail sur des blessures personnelles. Ses confidences publiques éclairent les coulisses d’un succès qui n’a jamais été vécu comme un simple triomphe.

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