Deux ans après la disparition de Suzanne Somers, son souvenir revient au centre de l’attention. L’actrice américaine est morte le 15 octobre 2023 à l’âge de 76 ans, alors que sa famille s’était rassemblée pour célébrer ce qui aurait dû être son 77e anniversaire. Son agent avait précisé qu’elle s’était éteinte « paisiblement », entourée de son mari Alan et de leur fils Bruce Jr.
Connue pour son rôle dans la série Notre belle famille, Suzanne Somers avait livré contre la maladie un combat long et public. Avant de succomber à un cancer du sein, elle avait déjà été diagnostiquée d’un cancer de la peau vers l’âge de 30 ans. Dans une interview accordée à Page Six, deux mois avant sa mort, elle confiait : « Chaque fois que cette enflure apparaît, je continue à le repousser. Je fais de mon mieux pour ne pas laisser cette maladie insidieuse me contrôler. »
C’est son fils Bruce Jr. qui a récemment ravivé la mémoire de sa mère sur les réseaux sociaux. À l’occasion de ce qui aurait été son 79e anniversaire, il a publié sur Instagram un hommage dans lequel il révèle que la famille a connu des difficultés financières pendant son enfance. « J’essaie de vivre chaque jour pleinement, parce que ce n’est pas seulement une bonne façon de vivre… C’est la meilleure façon de l’honorer », a-t-il écrit, rappelant le poids et l’affection que laisse la star.
Un projet technologique présenté deux ans après sa mort
Selon un article du magazine People, l’homme qu’elle a épousé pendant 55 ans a travaillé ces derniers mois sur un projet audacieux : la création d’un « clone » numérique de Suzanne. Lors d’une conférence de presse, Alan, âgé de 89 ans, a présenté ce qu’il a appelé le « Suzanne AI Twin ». Il a affirmé que, lorsqu’on compare la version numérique à la vraie Suzanne, « on ne peut pas faire la différence. C’est incroyable. J’ai été avec Suzanne pendant 55 ans, donc je sais à quoi ressemble son visage. Quand je les regarde toutes les deux côte à côte, je ne peux vraiment pas dire laquelle est la vraie et celle imaginée par l’Intelligence Artificielle. »
Pour rendre cette réplique virtuelle crédible, le dispositif aurait été entraîné à partir de nombreux matériaux personnels et publics : les 27 livres écrits par Suzanne Somers et « une centaine d’interviews », selon les informations rapportées par People. L’objectif revendiqué est qu’il puisse répondre à n’importe quelle question, en reproduisant la voix et le ton de la défunte.
Des précisions, des réserves et des questions éthiques
Alan assure que l’idée venait de Suzanne elle-même. Toujours d’après le récit transmis par le magazine, elle aurait dit de son vivant : « Je pense que nous devrions le faire. Je pense que ce sera très intéressant et nous fournirons un service à mes fans et aux gens qui ont lu mes livres. » Cette justification vise à légitimer un projet que certains observateurs trouvent pour le moins étrange.
Les technologies de restitution posthume soulèvent aujourd’hui des interrogations importantes : consentement, dignité, exploitation commerciale et émotionnelle des proches sont autant de sujets débattus lorsque des voix et des images de personnes décédées sont recréées. Dans ce cas précis, les éléments présentés publiquement proviennent d’un proche et de l’initiative familiale, mais la portée et l’usage futur de ce « Suzanne AI Twin » n’ont pas été détaillés de manière exhaustive. Certaines réactions de fans ou d’experts n’ont pas été rapportées dans les éléments accessibles au public.
Quoi qu’il en soit, ce projet contribue à prolonger la présence médiatique de Suzanne Somers et relance le débat sur la manière dont la technologie redessine les frontières entre mémoire, hommage et reproduction numérique.
Héritage et souvenir restent au cœur du dossier : l’actrice laisse derrière elle un fils, Bruce Jr., et une carrière marquée par la télévision, l’écriture et une bataille publique contre la maladie. Les hommages récents, en ligne et dans la presse, témoignent de l’attachement persistant du public et de la famille à sa mémoire.


