Après sa condamnation à cinq ans de prison pour « association de malfaiteurs », Nicolas Sarkozy a été incarcéré à la prison de la Santé à Paris. Dans ce contexte national tendu, Christine Bravo, 69 ans, est revenue sur une séquence devenue culte de la télévision, un moment de fou rire partagé avec celui qui n’était pas encore président de la République.
Le fou rire sur le plateau devenu légendaire
Invitée de l’émission Tout beau tout neuf sur W9 le 16 octobre, Christine Bravo a raconté ce passage datant de 2001, sur le plateau de l’émission On ne peut pas plaire à tout le monde, animée par Marc-Olivier Fogiel sur France 3. Elle se souvient d’une séquence où, face à la franchise de Catherine Millet et à son livre La Vie sexuelle de Catherine M., elle et Nicolas Sarkozy ont perdu leur sérieux face à une phrase qu’elle qualifie de « tellement sale ».
Selon la présentatrice, alors que Catherine Millet répondait aux questions du journaliste, elle a feuilleté l’ouvrage, est tombée sur une phrase choquante, et a voulu la partager avec son voisin. Ce geste a déclenché un fou rire contagieux entre les deux invités, un moment décrété si bon enfant que Christine Bravo ne pensait pas retomber si vite.
La réaction de Cécilia Sarkozy qui a tout changé
Mais la bonne humeur a été douchée à la fin de l’enregistrement. Christine Bravo raconte qu’en rejoignant les loges avec Nicolas Sarkozy, encore hilare, ils ont croisé son épouse, Cécilia Sarkozy. La réaction de cette dernière a, selon elle, totalement brisé l’ambiance. Christine rapporte ainsi les paroles de Cécilia : « C’est ridicule, c’est minable, ta carrière est foutue ».
Évoquant la scène sur W9 devant Valérie Bénaïm, Christine Bravo a décrit l’effet produit : elle-même a eu peur et s’est « cachée dans [sa] loge ». Quant à Nicolas Sarkozy, l’animatrice assure qu’il est immédiatement devenu pâle et renfermé. « Il a rentré les épaules, il ne bougeait plus », a-t-elle raconté, ajoutant que l’homme politique, d’habitude assuré, s’était retrouvé « tout secoué » et que « les mains partaient dans tous les sens » lorsqu’il tentait de se défendre.
Cette anecdote, relatée plus de vingt ans après les faits, révèle une image inhabituelle de l’homme politique alors en pleine ascension : amusé puis décontenancé par la réaction de son épouse, pris au dépourvu dans une situation frivole mais largement commentée depuis.
Un souvenir relayé au fil des émissions
Christine Bravo a évoqué ce souvenir à différentes reprises, notamment lors d’une intervention sur C à vous, l’émission de France 5, et l’a remis en lumière lors de son passage sur W9 le 16 octobre. Présentatrice emblématique de l’émission Frou-Frou et ancienne candidate des Traîtres sur M6, elle est aussi connue du public radio en tant que sociétaire des Grosses Têtes sur RTL. Sa manière de raconter, qui mêle humour et précision, a contribué à transformer cette anecdote en un moment de folklore télévisuel.
Le récit met en lumière plusieurs éléments : la liberté de ton d’une invitée auteur quand elle parle d’un livre pourtant controversé, l’embarras d’un homme politique surpris, et la fermeté d’une épouse qui, selon Christine Bravo, n’a pas hésité à rappeler les conséquences médiatiques possibles d’une scène jugée maladroite.
Sans prétendre offrir un examen exhaustif des relations privées des protagonistes, le souvenir partagé par Christine Bravo illustre la manière dont une courte séquence télévisée peut se transformer en anecdote durable, reprise et commentée des années plus tard, notamment à l’heure où la vie publique de Nicolas Sarkozy est à nouveau au centre de l’actualité judiciaire.
Cette réminiscence rappelle également la porosité entre sphères privées et publiques pour les personnalités exposées. Une frasque légère en apparence peut, selon le récit de l’animatrice, avoir des répercussions immédiates sur l’ambition politique perçue et sur l’ambiance d’un plateau.
Christine Bravo, par son ton et ses précisions, laisse au public la charge d’interpréter cet épisode. Elle s’en tient aux faits qu’elle a observés et rapportés au micro : le livre de Catherine Millet, la phrase lue, le fou rire, la réaction cinglante de Cécilia Sarkozy et l’effet produit sur Nicolas Sarkozy. Ces éléments suffisent à comprendre pourquoi l’anecdote a traversé les années et continue de susciter l’intérêt à l’heure où la vie de l’ancien chef de l’État fait à nouveau la une des journaux.


