Entre 2005 et 2007, Richard Cross a occupé le poste de professeur de chant de la Star Academy, une fonction devenue emblématique auprès du grand public. Il a formé des talents comme Magalie Vaé, Cyril Cinélu et Quentin Mosimann, après avoir succédé à Armande Altaï et Isabelle Charles. À la saison 8, il a transmis le relais à Anne Ducros ; par la suite, la case a été confiée à Adeline Tonuitti, puis, depuis deux ans, à Sofia Morgavi. Ce rôle exigeant, à la fois pédagogique et médiatique, s’est révélé pour lui particulièrement difficile en coulisses, pour des raisons de santé qu’il a révélées plus tard.
Un quotidien lourd malgré le sourire des plateaux
Richard Cross a expliqué à Télé-Loisirs les contraintes vécues pendant ses années à la Star Academy. « C’était comme du théâtre. Même si j’avais vomi toute la nuit, j’étais là, souriant, le lendemain matin. On a des tournages tous les jours et on ne peut pas ne pas y aller. C’était compliqué mais c’est mon côté professionnel. J’ai toujours assumé ce métier », confie-t-il.
Derrière l’apparente sérénité des enregistrements et des directs, le professeur raconte des journées marquées par des effets secondaires quotidiens liés à un traitement. Pour préserver le bon déroulé des émissions et ne pas inquiéter les équipes, il a caché ses difficultés, affichant cependant la même exigence professionnelle devant les élèves.
Un secret longtemps gardé
Richard Cross a révélé, il y a plusieurs années, qu’il se battait depuis près de cinquante ans contre le sida. Il suit une trithérapie très lourde, dont les effets secondaires pèsent au quotidien. À l’époque de son engagement dans l’émission, le tabou autour du VIH/Sida était encore très fort ; de peur d’être « black-listé », il a choisi de ne pas dévoiler sa situation aux producteurs qui l’avaient recruté.
Le choix de garder le silence souligne la stigmatisation persistante de la maladie à l’époque, et la manière dont les professionnels de la télévision doivent parfois concilier vérité intime et obligations professionnelles. Malgré ces difficultés, Richard Cross a continué d’exercer, prodiguant conseils techniques et soutien moral aux candidats.
Des confidences et une émission annoncée
Aujourd’hui septuagénaire — il a fêté ses 70 ans cette année —, le coach vocal n’a pas renoncé à parler de son parcours. Il sera l’invité de Faustine Bollaert dans l’émission Ça commence aujourd’hui, le 6 novembre prochain, où il évoquera son histoire et les épreuves qu’il endure au quotidien. Selon ses déclarations, son état est aujourd’hui stabilisé grâce à un traitement, même si la prise en charge reste lourde et contraignante.
Ces confidences publiques interviennent après des années où il a choisi la discrétion. Elles s’inscrivent également dans un contexte où la parole des personnalités confrontées au VIH permet de déstigmatiser la maladie et de rappeler l’importance des soins et du soutien.
Une image professionnelle préservée
Sur la scène médiatique, Richard Cross reste associé à une image de compétence et de rigueur. Les anciens élèves le citent souvent comme un repère pédagogique majeur de leur parcours artistique. Sa capacité à continuer son travail malgré des obstacles de santé a contribué à forger ce portrait d’un professionnel dévoué.
Si certains détails de sa vie privée n’ont été révélés que plus tard, le témoignage du professeur met en lumière la réalité d’artistes et techniciens qui, parfois, doivent dissimuler leurs épreuves pour préserver leur carrière. Les déclarations recueillies par Télé-Loisirs et ses futures interventions publiques permettent aujourd’hui de mieux comprendre l’envers du décor d’une émission populaire.
Richard Cross reste, pour beaucoup, la voix d’une génération de talents révélés par la Star Academy. Ses confidences récentes offrent une perspective humaine sur les sacrifices et la résilience nécessaires dans le milieu du spectacle.


