Amel Bent apparaît aujourd’hui comme une maman épanouie et une femme heureuse. En couple depuis dix ans avec Patrick Antonelli, la chanteuse partage la vie d’une famille recomposée autour de leurs trois enfants, Sofia, Hana et Zayn. Attendue prochainement pour une nouvelle saison de The Voice, elle a profité d’une interview accordée à Bernard Montiel sur RFM, dimanche 19 octobre, pour évoquer une enfance marquée par des manques affectifs.
Une enfance marquée par l’absence paternelle
Lors de cet entretien, Amel Bent a livré des confidences touchantes sur sa jeunesse. Elle explique avoir vécu avec « le mal d’amour » pendant de longues années. Si sa mère est restée à ses côtés, le père biologique était peu présent. Sa mère s’est rapidement remariée avec un homme devenu le beau-père d’Amel et le père de ses demi-frère et demi-sœur, May et Ilies.
La chanteuse décrit la relation compliquée avec cet homme qui n’a jamais su lui donner l’affection qu’elle espérait. « J’ai pratiquement pas du tout grandi avec mon père donc il n’a remplacé personne, il a pris une place qui était vacante. Donc, j’y ai mis beaucoup d’espoir, moi petite fille de 4 ans. Je l’appelais papa carrément », confie-t-elle. Mais, poursuit-elle, « il m’a pas aimée comme j’aurais voulu. Il m’a pas aimée comme il aimait ses enfants naturels ».
La différence de traitement entre elle et les enfants nés de la nouvelle union a été douloureuse. Amel Bent raconte avoir appris à vivre sans ce qu’elle appelle un « re-père ». Ce constat a longtemps pesé sur elle, jusqu’à ce que le temps et la réflexion atténuent la blessure. « Aujourd’hui tout est pardonné. On fait aller, c’est comme ça la vie », conclut-elle avec philosophie.
De la cité des 4000 aux plateaux de télévision
Née en 1985 dans le 18e arrondissement de Paris, Amel Bent a fêté ses 40 ans il y a quelques semaines. Sa famille est d’origine maghrébine et africaine : son père est algérien et sa mère marocaine. Après la séparation de ses parents alors qu’elle n’a que trois ans, elle grandit avec sa mère, dans la cité des 4000 à La Courneuve (Île-de-France).
Entourée de sa demi-sœur May et de son demi-frère Ilies, elle se passionne pour la musique dès l’adolescence. Elle fréquente la maison des jeunes de son quartier pour apprendre et se former. À 18 ans, son inscription à Nouvelle Star va changer le cours de sa vie et lancer sa carrière médiatique et artistique.
Aujourd’hui, la chanteuse dit avoir trouvé un équilibre affectif durable. Mère de trois enfants, compagne de Patrick Antonelli, elle évoque dans cet entretien la manière dont sa famille l’a aidée à guérir. Elle confie notamment avoir appris à dire « je t’aime » grâce à ses enfants, soulignant la place réparatrice que la parentalité et l’amour du quotidien ont prise dans sa vie.
Si Amel Bent ne donne pas l’impression d’avoir renoué une relation étroite avec son beau-père, elle affirme que le pardon a pris le pas sur la rancœur. Sa trajectoire personnelle, des quartiers populaires aux grandes scènes, illustre une capacité de résilience et une volonté de construire un présent apaisé malgré des blessures anciennes.
Ces confidences radiophoniques viennent rappeler que la notoriété n’efface pas les douleurs du passé, mais peut offrir un cadre pour les surmonter. À l’approche de son retour sur le fauteuil de coach de The Voice, le public retrouvera une artiste dont l’histoire personnelle nourrit autant la voix que le parcours.
