Gérald de Palmas à 58 ans : comment Jean‑Jacques Goldman et J’en rêve encore ont relancé sa carrière avec Marcher dans le sable, avant l’arrêt des concerts en 2023

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Ce 14 octobre 2025, Gérald de Palmas souffle ses 58 bougies. Né à la Réunion, le chanteur s’est d’abord fait connaître du grand public en 1994 grâce au tube « Sur la route ». La même année, son premier album, La Dernière Année, s’était écoulé à 130 000 exemplaires.

Un deuxième album décevant et la rencontre décisive

Trois ans plus tard, son deuxième disque, Les Lois de la nature, ne rencontre pas le même enthousiasme. Pour relancer sa carrière, Gérald de Palmas se tourne vers Jean‑Jacques Goldman, déjà réputé pour son rôle de producteur et d’auteur au service d’autres artistes.

Goldman, qui avait par le passé aidé des collègues en restant parfois dans l’ombre, accepte d’écrire pour lui. Dans les années 1990, il avait même utilisé le pseudonyme O.Menor pour participer à l’album de Marc Lavoine, afin que les médias se concentrent sur le disque plutôt que sur leur collaboration. Il expliquait ainsi à RFM en 1997 : « C’était destiné à prévoir la paresse des médias. Ça permettait de gagner deux‑trois mois pour qu’ils puissent parler globalement de l’album et pas spécialement de cette association ».

Pour Gérald de Palmas, Jean‑Jacques Goldman signe le texte de « J’en rêve encore », que le chanteur met ensuite en musique et interprète. Ce single agit comme un catalyseur : en trois mois, Gérald de Palmas écrit le reste de l’album et confirme une nouvelle direction artistique.

Marcher dans le sable : le retour en force

Sorti en octobre 2000, Marcher dans le sable contient notamment « J’en rêve encore » et la chanson « Tomber », dont les paroles sont signées Maxime Le Forestier. De Palmas compose et écrit dix des douze titres de l’album.

L’album percute rapidement les classements SNEP/Ifop. Il intègre le palmarès en quelques jours, figure dans le top 15 en janvier 2001, puis atteint la cinquième place début juin 2001. Le single et l’album relancent la carrière du Réunionnais, dont le clip pour « J’en rêve encore », réalisé par François Rotger, illustre la solitude d’un homme après une rupture. La mise en scène se prête facilement à une lecture métaphorique de la période difficile traversée par l’artiste.

De son vrai nom Gérald Gardrinier, l’artiste capitalise sur ce succès et transforme cet élan en une véritable reconnaissance publique et professionnelle.

De l’écriture pour les autres à la consécration

Après ce succès, Gérald de Palmas se montre prolifique pour ses pairs. En 2002, Céline Dion s’intéresse à « Tomber » et souhaite l’intégrer à son album A New Day Has Come. Dans une interview au Parisien en juillet 2002, De Palmas confiait : « J’avais signé une chanson en anglais pour l’album américain de Céline Dion. Je dois aussi lui en composer deux autres, peut-être trois, pour l’album français qui sortira en décembre en Europe ».

Il ajoutait : « Mais surtout, je dois finir cinq chansons pour le prochain album de Johnny Hallyday, qui sortira lui aussi en décembre. Le problème, c’est que, lorsque j’écris pour les autres, je ne trouve pas l’inspiration pour mes propres créations ». En fin d’année 2002, plusieurs titres coécrits par Gérald de Palmas figurent effectivement sur l’album À la vie à la mort de Johnny Hallyday. Parmi eux, la chanson « Marie » lui rapporte des droits d’auteur conséquents.

Sur scène et auprès du public, la récompense suit : en 2002, il effectue une tournée de 180 concerts et reçoit un disque de diamant, signe d’un million d’exemplaires vendus. Il confirme également sa reconnaissance aux Victoires de la musique, en obtenant le trophée de l’artiste interprète masculin, quelques années après avoir été distingué comme révélation masculine.

Une orientation vers la composition et un retrait progressif

Fort de son statut de « faiseur de tubes », Gérald de Palmas rejoint un cercle d’auteurs‑interprètes reconnus, aux côtés de noms tels que Patrick Bruel, Pascal Obispo et Jean‑Jacques Goldman. Il continue néanmoins à mener sa carrière solo. Après Marcher dans le sable, il publie cinq albums : Un homme sans racines (2004), Sortir (2009), De Palmas (2013), La Beauté du geste (2016) et Sous un soleil de plomb (2023).

À la sortie de ce huitième opus, il annonce un tournant. Le 10 octobre 2023, il communique la parution de l’album tout en dévoilant la fin de sa carrière scénique. Motif évoqué : un « problème de voix récurrent » qui l’empêche de chanter convenablement en concert. Depuis, Gérald de Palmas se limite essentiellement aux enregistrements en studio et renonce aux tournées comme à la promotion intensive de ses titres.

En trente ans de carrière, le chanteur a alterné succès populaire, collaborations prestigieuses et réinventions artistiques. Son parcours illustre à la fois la fragilité de la voix d’un artiste et sa capacité à se réinventer en auteur pour les autres.

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