La rupture est publique entre Laurence Boccolini et France Télévisions, et la présentatrice n’a pas hésité à pointer du doigt la manière dont elle a appris sa non-reconduction à la tête des Enfants de la télé. Arrivée sur France Télévisions en 2020 et succédant à Laurent Ruquier à la présentation du programme en 2023, elle n’a pas été reconduite pour la saison 2025/2026 au profit de Faustine Bollaert. C’est cette annonce, et la façon dont elle lui a été communiquée, qui provoque aujourd’hui la colère de l’animatrice.
Une éviction apprise « par personne »
Dans un extrait diffusé par nos confrères de Jean-Marc Morandini et issu de son interview à venir avec Jordan de Luxe, Laurence Boccolini détaille la confusion qui a entouré la fin de son mandat. « Je n’ai pas compris ce qui s’est passé. J’ai quitté ma dernière émission de la saison et on se donne rendez-vous le 31 août pour le tournage de la première émission de la rentrée », explique-t-elle, en ajoutant que, lorsqu’elle a souhaité faire signer son nouveau contrat, « personne ne m’a répondu, mais absolument personne ».
Selon elle, ses tentatives de contact sont restées sans suite : « J’ai toutes les captures d’écrans de tous les gens qui ne m’ont pas répondu de la prod en passant par la chaîne. Le peu de gens qui me répondaient disaient, ‘on ne sait pas ce qui se passe’ ». Elle indique aussi ne pas entretenir de relation avec Delphine Ernotte, présidente du groupe : « je ne la connais absolument pas, je l’ai juste vu 5 minutes un jour pour l’Eurovision ».
Le rôle de Jean-Marc Morandini et l’annonce de Faustine Bollaert
La présentatrice assure finalement avoir appris qu’on préférait une « nouvelle incarnation » pour l’émission via Jean-Marc Morandini, et non par les équipes de France Télévisions. « On m’a alors dit ‘qu’on voulait une nouvelle incarnation’, pour ne pas dire que j’étais remplacée ! Et personne ne m’a expliqué pourquoi, alors que les audiences étaient bonnes et qu’il n’y avait aucun problème », affirme-t-elle.
Laurence Boccolini a vivement réagi à l’arrivée de Faustine Bollaert, qui lui reprend le rôle. Elle confie : « Elle ne m’a même pas appelée », et rapporte avoir reçu « juste envoyé un SMS, tard le soir au cœur de l’été en me disant, qu’elle était désolée et qu’elle ne savait pas que je n’avais plus rien ». Boccolini dénonce une forme de distance et se montre critique vis-à-vis du discours de « sororité » employé par sa remplaçante : « Si elle pensait que j’avais beaucoup de choses sur la grille, il fallait m’appeler. Ca m’a mis en colère. J’ai 62 ans. Je suis mal… Et je ne suis même pas à l’antenne à France Télé. Je n’ai plus une facture qui rentre ».
Les propos retranscrivent une frustration double : d’une part l’absence de communication officielle et, d’autre part, la manière personnelle et tardive de l’annonce reçue, par SMS. Boccolini insiste aussi sur l’absence d’explication concernant le choix éditorial de la chaîne, alors que, selon elle, les résultats d’audience ne justifiaient pas une telle décision.
Une collaboration encore possible, mais au compte-gouttes
Malgré l’altercation avec France Télévisions, Laurence Boccolini indique que son retrait complet de la chaîne n’est pas encore acté. Elle devrait selon elle assurer le tournage de Mot de passe « pour le mois de janvier ». Elle précise par ailleurs un élément concret sur sa rémunération : « Imaginez, je suis payé 400 euros par émission. Je suis obligé de le dire même si je vais le payer plus tard sans doute », conclut-elle dans l’extrait cité.
Ces chiffres et ces confidences relancent le débat sur la place des visages historiques à l’antenne et sur les modalités de renouvellement des animateurs au sein des chaînes publiques. Sur le plan humain, la version donnée par Laurence Boccolini met en lumière un sentiment d’injustice et d’exclusion que l’animatrice n’hésite pas à exprimer publiquement.
Pour l’instant, France Télévisions n’a pas livré d’explication publique détaillée sur ce changement de casting des Enfants de la télé. Les déclarations de Laurence Boccolini reposent donc sur son témoignage personnel et sur les extraits d’interview relayés par les médias cités.
