Depuis juin 2024, Canal+ Pop propose une adaptation depuis Johannesburg (Afrique du Sud) du format culte Secret Story. La première saison, réunissant principalement des candidats d’Afrique francophone, avait été remportée par la Miss Awa Sanoko. La saison 2, qui a débuté le 4 octobre dernier, réunit à son tour une nouvelle poignée de participants — Bonaventure, Delly, Félicia, France, Moussa, entre autres — âgés de 21 à 40 ans, et promet déjà son lot de tensions et de rebondissements.
Une altercation filmée en cuisine
Alors que l’émission repose sur le principe d’enfermement et de cohabitation, certaines personnalités peinent à s’y adapter. C’est notamment le cas de Cynthia et Sarah, dont la dispute en cuisine a failli dégénérer physiquement devant les caméras.
Selon des images repérées par le compte Aqababe et diffusées sur X, la scène se déroule pendant la préparation d’un repas : Cynthia est au plan de travail lorsqu’elle est interpellée par Sarah, visiblement très remontée. La situation s’envenime rapidement. Très calme dans un premier temps, Cynthia tente de répondre, mais Sarah élève la voix et multiplie les reproches.
Sur les images, Cynthia tient alors un couteau. La jeune femme finit par se rapprocher de Sarah, toujours armée, ce qui déclenche l’inquiétude des autres candidats. La confrontation s’arrête quand les résidents interviennent pour séparer les deux femmes, sous des cris et des réactions vives.
Une exclusion immédiate et une polémique sur les réseaux
La production n’a pas laissé la scène impunie. À l’image de l’exclusion de Léo lors de la saison 3 sur TF1 après une violente altercation avec le regretté FX, l’équipe de Secret Story a décidé d’exclure une candidate sur-le-champ. Dans ce cas précis, c’est Cynthia — celle qui tenait le couteau et qui préparait le repas au moment du clash — qui a été priée de quitter l’aventure. Sarah, identifiée comme à l’origine du différend, n’a pas été sanctionnée par la production.
La décision a immédiatement suscité des réactions contrastées sur les réseaux sociaux. Sur X, internautes et téléspectateurs ont exprimé leur surprise et leur colère. Certains estiment que la sanction était justifiée : la présence d’une arme blanche, même dans le contexte d’une cuisine, représente un risque réel dans un programme d’enfermement.
D’autres dénoncent en revanche un traitement partial. « Sarah qui hurle comme une poissonnière en faisant une multitude de remarques transphobes, misogynes et racistes (…) C’est ok apparemment. Une honte qu’elle n’ait pas été exclue également. Encore une fois, la violence verbale est négligée », s’indigne un internaute cité sur la plateforme.
Les images et les extraits de l’altercation ont été relayés par différents comptes médias, dont Aqababe, et repris par des sites people comme Public.fr, qui a publié des captures montrant la scène et la réaction des candidats.
Un débat sur la frontière entre texte et geste
Cet épisode relance un débat récurrent autour de la gestion des conflits dans les émissions de télé-réalité : où placer la frontière entre la sanction d’un geste potentiellement dangereux et celle d’une violence verbale répétée ? La production, en décidant d’exclure la candidate qui tenait le couteau, a choisi une mesure immédiate et visible, axée sur la sécurité matérielle des participants.
Pour les téléspectateurs qui dénoncent des propos offensants tenus par Sarah, la décision paraît néanmoins incomplète. Ils estiment que la violence verbale, notamment lorsqu’elle prend la forme d’insultes discriminatoires, devrait elle aussi entraîner des conséquences claires et proportionnées.
La production de Secret Story n’a, à ce stade, publié aucun communiqué détaillant les motifs précis et les éléments de son choix disciplinaires au-delà de l’exclusion de Cynthia. L’incident, filmé et partagé en ligne, continuera d’alimenter les discussions sur la responsabilité des équipes et la manière dont sont traités les conflits dans ce type d’émission.
La saison 2 de Secret Story se poursuit donc sous haute tension, entre stratégies de jeu, personnalités exacerbées et débats publics sur le traitement des comportements problématiques.
