Un miraculé de retour devant la caméra, Ivan Klasnic revient sur les années qui ont mis fin à sa carrière et menacé sa vie. Dans un documentaire récemment diffusé sur la chaîne allemande ARD, l’ancien international croate, passé notamment par le FC Nantes, raconte ses multiples problèmes de santé et les greffes de rein qui l’ont contraint à raccrocher les crampons en 2013, à seulement 33 ans. Il évoque aussi les responsabilités qu’il impute à certains médecins et le combat judiciaire qui a suivi.
Des greffes de rein et une carrière écourtée
Ivan Klasnic, qui a porté le maillot de la Croatie à 41 reprises, a connu un parcours médical dramatique. Selon le documentaire et les informations relayées par CNEWS, il a subi trois greffes de rein au cours de sa vie. Ces opérations lui ont permis de survivre, mais elles ont aussi mis un terme à une carrière professionnelle qu’il espérait prolonger.
L’ancien attaquant, qui a effectué un court passage au FC Nantes entre 2008 et 2009, a expliqué dans le film les conséquences physiques et psychologiques de ces années d’errance médicale. « Je ne souhaite à personne ce que j’ai vécu », confie-t-il, rappelant la fragilité de sa santé et l’imprévisibilité des greffes.
Aujourd’hui, près de douze ans après avoir quitté le monde professionnel, Klasnic admet qu’il doit continuer à prendre des médicaments lourds pour rester en vie. « Aucune somme d’argent ne pourra me rendre la santé », affirme-t-il dans le documentaire, avant d’ajouter : « J’ai subi trois greffes, je ne sais pas combien de temps il me reste à vivre. Je dois juste être reconnaissant d’être encore en vie. »
Des traitements contestés et une plainte gagnée
Les polémiques autour de son état remontent à sa période au Werder Brême. D’après CNEWS, Klasnic est devenu en 2007 le premier joueur à rejouer après une transplantation rénale, alors qu’il évoluait encore au club allemand. Dans le documentaire, il met en cause des pratiques médicales du Werder qu’il estime avoir contribué à la dégradation de sa santé.
Il affirme que les médecins du club l’auraient encouragé à prendre à plusieurs reprises un médicament susceptible d’entraîner des problèmes rénaux en cas de surdosage. Interrogé sur l’usage des antalgiques et autres traitements, Klasnic reconnaît la difficulté pour un sportif de haut niveau de s’en passer : « Le sport professionnel est impossible sans analgésiques. Si j’avais su que j’aurais des problèmes, je n’en aurais pas pris non plus. »
Ces accusations ont donné lieu à une procédure judiciaire. Selon les éléments rapportés, l’ancien international croate a porté plainte en avril 2008 contre les médecins du club. En 2020, il obtenait « gain de cause » avec une décision lui accordant des dommages et intérêts. Le montant cité dans la presse s’élève à 4,5 millions d’euros, assorti d’une somme de 100 000 euros pour négligence médicale et d’une indemnité compensatoire liée à la fin prématurée de sa carrière.
Malgré ce verdict, Klasnic manifeste peu d’apaisement. Les sommes perçues n’effacent pas les années de souffrance ni les opérations subies. Dans le documentaire, il rappelle que la compensation financière ne remplace pas la santé perdue et l’incertitude qu’il vit au quotidien.
Un long combat pour la reconnaissance et la santé
Le témoignage d’Ivan Klasnic souligne la difficulté pour un ancien sportif de concilier la quête de performance et la préservation de sa santé. Sa situation illustre aussi les recours possibles quand des décisions médicales en club sont mises en cause. Le joueur insiste sur la gravité des conséquences médicales et sur la nécessité d’une prise en charge adaptée.
Il reste, pour l’instant, concentré sur sa survie et la gestion de ses traitements. Le documentaire diffusé sur ARD donne la parole à ce joueur marqué par l’épreuve, qui préfère désormais la reconnaissance d’être vivant à tout autre retour dans l’arène sportive.
Mentionné dans cet article : ARD, Werder Brême, FC Nantes, CNEWS.
