Ce mardi 7 octobre 2025, Zaho de Sagazan n’a pas fait dans la demi-mesure en donnant son avis sur The Voice dans les colonnes de Télé‑Loisirs. L’interprète de La symphonie des éclairs a clairement expliqué qu’elle n’envisageait pas de monter un jour sur le célèbre fauteuil rouge : « pas du tout ». Elle affirme apprécier regarder ces émissions, mais se montre très critique quant au fonctionnement des télé‑crochets.
Des critiques nettes sur The Voice et les télé‑crochets
Interrogée par Télé‑Loisirs, Zaho de Sagazan a souligné le rôle prépondérant des labels et des formats commerciaux dans le télé‑crochet. « Moi, j’adore les regarder, je prends du plaisir, mais je sais très bien que les télé‑crochets, c’est quand même un gros truc de label, qui te prend comme des petits pantins », a‑t‑elle déclaré.
Elle insiste sur le caractère formaté de ces émissions et sur la manière dont elles valorisent l’interprétation plus que la création. « Ce qui ne m’intéresse pas dans le télé‑crochet, c’est que ça met en valeur le côté interprète et pas du tout le côté compositeur, auteur, l’artiste complet », explique la chanteuse. Selon elle, son propre parcours repose sur une « indépendance totale », contrastant avec ce qu’elle perçoit comme des trajectoires guidées par des intérêts industriels.
Zaho met aussi en garde contre les contrats proposés à la sortie de ces programmes. « Je sais que les télé‑crochets, à l’inverse, ce sont plutôt des gens qui finissent par signer des contrats souvent terribles, parce qu’ils savent très bien que ce sont des gens qui n’y connaissent rien, qu’on leur vend des rêves », affirme‑t‑elle. Ses propos visent le système institutionnalisé autour des talents révélés par la télévision, sans viser une émission précise au-delà des exemples cités.
Un avis déjà exprimé sur la Star Academy
Ce n’est pas la première fois que Zaho de Sagazan se montre critique envers les émissions musicales. Le 2 octobre 2025, elle avait déjà donné son point de vue sur la Star Academy, avec la même fermeté. « Quand je vois que quatre mois après, les candidats sortent déjà un album, je pense qu’il y a un souci », avait‑elle lancé.
Malgré ces réserves, la chanteuse avait participé à un prime de la saison 11 de la Star Academy. Elle est montée au château de Dammarie‑les‑Lys pour interpréter son titre phare en compagnie d’Axel. Ce geste nuance quelque peu son discours : si elle critique le format, elle n’exclut pas complètement les rencontres artistiques ou les collaborations ponctuelles.
Elle laisse même la porte ouverte à un retour sous une forme précise. « J’irais volontiers au château pour faire une master class sur l’indépendance. Je leur dirais : ‘Ne vous oubliez pas, entourez‑vous bien’ », a‑t‑elle confié. Cette proposition montre qu’elle privilégie l’accompagnement et la transmission de conseils plutôt que l’engagement dans une mécanique de production collective.
Ce que ces prises de parole disent de l’industrie
Les déclarations de Zaho de Sagazan reflètent une critique plus large portée par certains artistes contre la machine médiatique musicale. Elles posent la question de l’équilibre entre exposition télévisuelle et maîtrise artistique. Pour elle, la visibilité immédiate offerte par les télé‑crochets ne garantit pas la pérennité ni l’autonomie créative des artistes.
En insistant sur l’importance du travail d’auteur‑compositeur, elle rappelle que la reconnaissance d’un artiste peut passer par la capacité à écrire et composer, et non seulement par l’exécution. Sa proposition de master class illustre son souhait d’encourager une approche plus consciente et mieux informée des jeunes talents.
Sans dramatiser, ses propos invitent à une réflexion sur les mécanismes de la « révélation » médiatique et sur les conditions contractuelles qui suivent souvent ces émissions. Zaho de Sagazan se positionne ainsi comme une voix critique, qui prône l’indépendance artistique et met en garde contre des promesses de succès potentiellement trompeuses.


